Un peu de lecture pour les vacances



Je profite des vacances pour rattraper mon retard de veille, du coup je me suis dit que j'allais partager... 
Remarque : tous ces articles sont en anglais.

Bonnes f�tes � tous !


Que faire quand on trouve une fleur pr�serv�e dans un livre ancien ?

Pliez votre propre in-octavo !

Une analogie entre journaux scientifiques et matriochkas.

Un article tr�s int�ressant remettant en cause l'id�e que "trouver" soit le principe fondateur de la plupart des formations que nous donnons aux �tudiants.

Qui l'a tweet� en premier ? Phil Bradley nous explique comment trouver cette information capitale avec un nouvel outil... (�a marche plus ou moins bien : il date le premier #pointrenne d'octobre 2012 alors qu'on peut en retrouver d�s d�cembre 2011 en remontant le hashtag...)

Citer ou ne pas citer Google comme sa source premi�re... (Et de la qualit� des informations qu'il nous fournit directement.)

Une vid�o promotionnelle de biblioth�que �tonnament bonne.

Qui devrait enseigner la citoyennet� num�rique ?

Quel est votre capital num�rique ?

En f�vrier aura lieu un grand �change de livres pour enfants.




Photo ci-dessus par Sharon Drummond - Partag�e avec une licence Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike

Un accent, des accents



Qui parmi vous pense pouvoir se d�brouiller en anglais au motif qu'elle peut regarder des s�ries am�ricaines sans les sous-titres ? J'avoue que j'ai longtemps fait partie de cette cat�gorie. Mais, si c'est un bon d�but, c'est loin d'�tre suffisant ! Surtout si ce ne sont pas les �tats-Unis que vous visez, mais le Royaume-Uni...

Car voil� ce qu'on ne nous a jamais dit en cours d'anglais : il n'y a pas un mais des dizaines d'accents possibles... C'est d'ailleurs l� un de mes plus grands plaisirs depuis que j'habite Londres : j'�coute les gens parler dans la rue, dans le m�tro, � la t�l�vision, et je me d�lecte de tous ces d�licieuses musiques. Dans une m�me conversation, il y a rarement deux personnes avec le m�me accent.
Car non seulement le Royaume-Uni est extr�mement riche en accents divers et vari�s, mais � Londres c'est encore accentu� par un melting-pot international ultra-r�ussi.

  • Cons�quence 1 : si vous venez � Londres, ne soyez pas embarrass�s par votre accent fran�ais. 1/ Tout le monde � l'habitude d'entendre des gens avec des accents diff�rents. 2/ L'accent fran�ais est unanimement reconnu comme �tant l'accent le plus sexy (oui, je sais, �a fait bizarre, quand on a appris � d�tester le magnifique "accent anglais" que produisent la plupart de nos compatriotes) et donc tout le monde vous pardonnera si vous transformez vos "the" en "ze".
  • Cons�quence 2 : c'est beaucoup beaucoup plus difficile de suivre une conversation dans un groupe britannique si le seul accent avec lequel vous �tes un temps soit peu familiaris�e est l'accent am�ricain. Mais ne vous inqui�tez pas pour �a, on va y rem�dier d�s � pr�sent.
[Disclaimer: Je n'ai rien d'une linguiste ; si vous trouvez des erreurs dans mon texte, signalez-les moi et je ferais les modifications!] 

Le RP


Parlons tout d'abord de l'accent dit "standard", le "RP" ou "Received Pronunciation". N'allez pas croire que, parce qu'il est standard, il est neutre - c'est loin d'�tre le cas.
On l'appelle aussi l'accent BBC parce que pendant longtemps les speakers et speakerines de la cha�ne parlaient uniquement avec cet accent-l�. Il est aussi appel� accent d'Oxford ou accent de la Reine... Dans les faits, il a une connotation tr�s anglaise (rappelez-vous, l'Angleterre, n'est qu'une partie du Royaume-Uni !), snob et chic. C'est l'accent de la famille royale, de David Cameron et de tous ceux qui ont �t� �duqu�s dans l'une des prestigieuses "public schools".
Du coup, c'est celui-l� que vous pourrez entendre dans tous les films en costumes (� vous - presque - toutes les versions d'Orgueil et Pr�jug�s !).
C'est aussi l'accent de Colin Firth dans Le Discours d'un Roi. Et c'est celui qu'ont les aristocrates dans Downtown Abbey (les domestiques ont quant � eux l'accent du Yorkshire).

Si on s'�loigne un peu de Buckingham, on tombe sur toute une foule d'accents r�gionaux qu'on ne d�taillera pas tous parce qu'ils sont vraiment trop nombreux. Allez plut�t jeter un oeil sur la page Wikipedia sur le sujet (en anglais bien s�r).
Mais je voulais n�anmoins vous donner quelques exemples associ�s � des r�f�rences de films ou de s�ries, histoire que vous puissiez r�pliquer la prochaine fois que vous vous fa�tes un marathon s�rie "Tu comprends, j'essaie de me familiariser avec l'accent du Gloucestershire, et y a du boulot !".

Exemples choisis


Au sein m�me de Londres, on trouve des variations d'accents, le plus c�l�bre d'entre eux �tant l'accent Cockney (qui tient presque plus de la langue r�gionale !). Pour tester celui-l�, il vous faut jeter un oeil � la s�rie East Enders. N'essayez pas de vous la faire en entier (ils en sont � pr�s de 5000 �pisodes !), quelques minutes suffiront...
Pour quelque chose de meilleure qualit�, allez plut�t voir Ripper Street dont on ne me dit que du bien (c'est la prochaine s�rie sur ma liste !).

Si vous voulez vous projeter vers le Nord de l'Angleterre, �coutez donc le neuvi�me Docteur (Christopher Eccleston, mon pr�f�r�) dans la premi�re saison du reboot de 2005 de Doctor Who.
Toujours dans le Nord, j'ai lu de bonnes critiques de la s�rie The Mill o� l'on peut apparemment entendre des accents de Manchester et de Liverpool (le "Scouse accent").
Pour faire le contraste entre accents du Nord (laborieux) et du Sud ("posh"), essayez la mini-s�rie de la BBC North and South, adapt�e du livre d'�lisabeth Gaskell.

Pour l'Ouest de l'Angleterre, allez donc regarder Hot Fuzz (extrait ici... bien � propos), o� vous pourrez entendre des dialectes du Somerset.

Pour l'accent �cossais, vous vous r�f�rerez bien s�r au douzi�me Docteur (Peter Capaldi, saison 8) et vous en profiterez pour regarder l'�pisode sp�cial de No�l le 25 d�cembre. Ou l'excellente s�rie polici�re Broadchurch (la version britannique, pas le remake am�ricain) o� David Tennant a pu garder son accent �cossais.
Si vous �tes plut�t film, je conseille La Part Des Anges de Ken Loach (attention, vous allez avoir besoin des sous-titres !).

Apparemment, on peut entendre pas mal d'accents du Pays de Galles dans Torchwood. Et c'est l'accent que prend Tom Hardy dans Locke (mais, ne l'ayant pas vu, je ne sais pas ce que �a vaut).

Si vous voulez pousser jusqu'� l'Irlande et en profiter pour en apprendre plus sur l'histoire du pays, jetez donc un oeil � The Wind That Shakes the Barley (Le vent se l�ve) de Ken Loach (encore) ou � Michael Collins.

Enfin, je ne peux m'emp�cher de vous recommander de regarder Top of the Lake, une mini-s�rie de Jane Campion, o� vous pourrez entendre de beaux accents N�o-Z�landais et Australiens. Mais je m'�gare.

Et sur les ondes...


Une fois que vous serez bien �chauff�s avec toutes ces s�ries et films, le test ultime (avant le passage � l'acte et le billet d'Eurostar), c'est la radio. Plus de support visuel pour vous raccrocher aux branches, plus de sous-titres pour vous m�cher le travail, c'est le grand bain !

Mais c'est aussi le d�but de votre d�couverte de BBC radio 4, de ses �missions humoristiques et de ses fictions radiophoniques, qui ont toujours le vent en poupe de ce c�t�-ci de la manche. Si vous voulez commencer "facile", prenez-en une adapt�e d'un roman que vous aurez lu au pr�alable. Par exemple, il existe une tr�s bonne version de Neverwhere de Neil Gaiman avec un casting de folie.

Sinon, ma pr�f�r�e c'est Cabin Pressure de John Finnemore, s�rie humoristique racontant les m�saventures de l'�quipe d'un petit charter de ligne. Les acteurs articulent extr�mement bien et vous trouverez les scripts en ligne si vous avez encore besoin d'un petit coup de pouce... D'ailleurs, je vous laisse, je m'en vais tous les r�-�couter pour �tre � jour avant le double �pisode final qui sera diffus� � No�l...


Si vous avez d'autres suggestions de films et de s�ries avec des accents int�ressants, partagez-les en commentaires ! Please! I need more stuff to watch! :)



[Edit : En bonus, si vous �tes fan de Games of Thrones (si vous ne l'�tes pas encore, essayez !), voici un super article qui d�cortique tous les accents qu'on entend dans la s�rie.]




Licence Creative CommonsLa photo ci-dessus est de thelearningcurvedotca. Elle est mise � disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d�Utilisation Commerciale - Partage dans les M�mes Conditions 2.0 G�n�rique.

Activit� : L'�quation de recherche fa�on puzzle




Je continue sur ma liste d'activit�s de p�dagogie active, test�es et approuv�es ! Apr�s Les Chim�res, voici un autre jeu "cl�s en main", � utiliser pendant vos formations...

J'ai cr�� ce jeu en modifiant un autre jeu propos� par Andrew Walsh et Padma Inala. "The washing line strategy" permettait aux apprenants d'exprimer physiquement l'id�e de recherche bool�enne en �pinglant des mots cl�s et des Bool�ens sur une ficelle (comme on accrocherait des v�tements � un fil � linge).
J'ai d�cid� d'aller plus loin en incluant d'autres items que l'on peut trouver dans une �quation de recherche (des cartes vierges pour les mots-cl�s, des Bool�ens, certains codes de champs de PsycINFO - la base de donn�e sur laquelle je fais la d�monstration de recherche - et des parenth�ses). J'ai laiss� tomb� la ficelle, qui me semblait superflue, et je me suis retrouv�e avec des esp�ces de pi�ces de puzzle � remettre dans l'ordre - d'o� le nom.

L'�quation de recherche fa�on puzzle


Les r�gles du jeu

Les participants sont r�partis deux par deux et je leur donne un petit sac contenant des pi�ces de puzzle plus une carte expliquant le jeu et leur donnant des requ�tes imaginaires de demande d'information (vous les trouverez toutes les six - traduites expr�s pour vous ! - dans le document t�l�chargeable au bas de cette page).
Ils doivent cr�er des �quations de recherche � propos de cette requ�te, en utilisant les �l�ments de puzzle contenus dans le sac.
La formatrice passe d'une paire � l'autre pour v�rifier s'ils ne sont pas trop perdus et les aider � corriger leurs erreurs.

Mat�riel requis

  • Des pi�ces de puzzle imprim�es sur des cartons de couleur ;
  • Une carte d'explication par groupe, elle aussi imprim�e sur du carton (et plastifi�e si possible, histoire qu'elle dure plus longtemps) ;
  • Des sacs en plastiques (j'utilise des ziploc � fleurs...) pour que les petites pi�ces ne s'�chappent pas !
Remarque : comme les �tudiants peuvent �crire sur les pi�ce de puzzle "terme de recherche", il faut en r�-imprimer r�guli�rement.

Comment �a se passe

Dans le contexte de mes formations, le but final de ce jeu est de permettre aux �tudiants de comprendre comment modifier eux-m�mes les �quations de recherche dans une base de donn�e bibliographique.
Du coup, il s'adresse � des �tudiants ayant un niveau un peu avanc� et pour lesquels il serait int�ressant de comprendre comment cr�er des requ�tes complexes.

J'ai fait plusieurs tests avec diff�rentes classes et j'en conclus que ce jeu est � utiliser uniquement avec des �tudiants ma�trisant d�j� bien les bases de la recherche documentaire. Dans l'id�al, je le fais avec des groupes que j'ai d�j� vus une premi�re fois et avec lequel on a couvert les bases (notamment, comment utiliser des champs de recherche et les Bool�ens).

La grosse difficult� pour eux, c'est de comprendre comment marchent les parenth�ses (enfin, si vous avez des matheux, �a devrait �tre plus facile, mais mes petits psychanalystes n'aiment vraiment pas �a !).
Mais c'est vraiment id�al d'aborder ce concept compliqu� sans ordinateur, avec quelque chose de visuel et de ludique.

Ce qui prend le plus de temps, c'est de passer d'un groupe � l'autre pour r�-expliquer et corriger les petites erreurs. Du coup, si vous avez un deuxi�me coll�gue qui peut �tre sur le pont juste � ce moment-l�, c'est l'id�al. Et on peut envoyer les �tudiants plus "dou�s" aider les autres. En fonction du nombre de questions et de la taille du groupe, la dur�e du jeu peut beaucoup varier. Mais avec une classe de 10-12 �tudiants assez d�gourdis, �a dure environ 20 minutes.

Au final, j'ai eu de tr�s bons retours sur cette activit�. Mes �tudiants ont aim� le c�t� int�ractif et ludique. De plus, ils ont appr�ci� les petites histoires amusantes que j'ai invent�es pour les "requ�tes documentaires" et ils �taient curieux de voir celles que les autres groupes avaient eues.
Les seuls retours n�gatifs que j'ai eu provenaient d'un groupe pas encore assez "m�r". Il leur aurait fallu plus de temps avec des  activit�s plus simples pour bien renforcer les concepts basiques de la recherche documentaire avant de passer � celle-ci.

Fiche � t�l�charger

Enfin, je vous propose de t�l�charger ce fichier pdf si vous voulez utiliser ce jeu dans vos classes. Il contient les fiches explicatives avec les requ�tes et les pi�ces de puzzle � imprimer et d�couper. Si besoin, n'h�sitez pas � les recr�er pour les modifier et les faire correspondre aux bases de donn�es que vous utilisez !

Si vous l'utilisez, �a me ferait plaisir si vous m'envoyiez un message pour me dire comment �a s'est pass�. Et n'h�sitez pas � utiliser les commentaires si vous voulez plus d'explications !

Activit� : Les comportements de recherche



Choses promises, choses dues, voici la fiche compl�te d'une activit� que j'ai utilis�e en classe avec des �tudiants et qui a pas mal march�.
Pour la cr�er, je me suis bas�e sur une id�e trouv�e dans le livre Active Learning Techniques for Librarians par Andrew Walsh et Padma Inala, dont j'avais d�j� parl� ici.
Dans le jeu original, les auteurs utilisaient une liste de typologies de comportements d�crits comme s'il s'agissait d'animaux (la pie est distraite par ce qui est nouveau, l'araign�e n'utilise que ce qu'elle trouve sur la toile, etc.) pour lancer une discussion de classe sur les forces et les faiblesses de chaque comportement. Dans l'id�al, la conversation devrait les mener � donner des conseils sur la modification de leurs comportements et comment am�liorer leur recherche documentaire.
J'ai d�cid� d'utiliser certaines des descriptions d'animaux propos�es dans le livre mais j'a choisi de changer le "gameplay" pour pousser les �tudiants � �tre cr�atif...

Les Chim�res


Les r�gles du jeu

  • Les participants sont divis�s en groupes de deux ou trois personnes.
  • On distribue � tous les groupes des fiches pr�sentants les diff�rents animaux, leurs suppos�s "comportements de recherche d'information" et une image (j'ai trouv� la plupart des images sur Wikimedia).
  • Les participants doivent choisir trois animaux repr�sentant, d'apr�s eux, les meilleurs caract�ristiques � avoir pour faire une recherche documentaire.
  • Ils d�coupent un tiers du dessin de chaque animal et le collent sur un patron qui leur a �t� distribu�. Tout autour, ils �crivent le nom de chaque animal et pourquoi ils l'ont choisi. Enfin, ils inventent un nom pour leur nouvelle cr�ature mythologique...
  • � la fin, on fait un bref tour de table pour voir les cr�ations des autres et parler de leurs choix.

Mat�riel requis

  • Des fiches animaux, patrons et explications, imprim�s par vos soin sur l'imprimante de la biblioth�que.
  • De la colle et une paire de ciseaux pour chaque groupe.

Et �a marche ?

J'utilise ce jeu pour briser la glace au d�but d'une session � propos de la recherche documentaire. Il faut n�anmoins garder � l'esprit que �a prend du temps (entre les explications, l'ex�cution et le debriefing, �a fait bien 15 minutes) donc on ne peut pas le faire sur une s�ance trop courte !

Je commence par pr�senter chaque animal / comportement au tableau avant d'expliquer le jeu. Il faut parfois r�p�ter plusieurs fois que le but est de chercher les meilleurs caract�ristiques possibles pour cr�er une chim�re qui sera la meilleure possible d'un point de vue de la recherche documentaire.
Le fait est que m�me les �tudiants de doctorat a-do-rent l'id�e de faire du d�coupage comme des gamins. Je crois que, parmi tous ceux que j'ai essay�s, c'est l'un des jeux qui a le plus de succ�s juste pour �a ! 
Mais en plus, il permet aux �tudiants de r�fl�chir sur leurs propres comportements de recherche et comment ils pourraient les am�liorer. Et �a reste. Pas plus tard qu'hier, j'ai re�u un message d'une �tudiante avec qui j'avais fait le jeu en juillet et qui me demandait un rendez-vous pour l'aider � am�liorer son comportement de recherche documentaire... �a ne m'�tait jamais arriv� avant d'utiliser ce jeu !

Enfin, ce qui me g�nait avec le jeu original, c'est que la discussion commence un peu abruptement. De ce que j'ai pu voir, c'est infiniment plus facile de faire parler les �tudiants s'ils ont d'abord �chang� entre eux en petits groupes, et c'est ce que permet ma version. Mais de ce fait, ensuite, le debriefing peut durer pas mal de temps s'ils ont beaucoup de choses � dire ! Du coup, c'est pas mal de se laisser un peu de marge et de ne pas �tre trop ambitieux sur le nombre de choses � voir au cours du reste de la s�ance...

Fiche � t�l�charger

Enfin, je vous propose de t�l�charger ce fichier pdf si vous voulez utiliser ce jeu dans vos classes. Il contient les fiches animaux, les explications et le patron � distribuer aux �l�ves.
J'ai repris les descriptions propos�es par Walsh et Inala en les modifiant un peu. Et j'ai tout traduit en fran�ais juste pour vous !
Si vous l'utilisez, �a me ferait plaisir si vous m'envoyiez un message pour me dire comment �a s'est pass� et me montrer les productions de vos �tudiants !

D'ailleurs, voici un exemple de ce que �a peut donner...


3 ans d�j� !



�a fait tr�s exactement aujourd'hui trois ans que j'ai ouvert ce blog. C'�tait un soir d'octobre, je venais de commencer un nouveau travail � Paris, loin de mes racines grenobloises et encore remu�e par le stress post-traumatique des concours.
Au cours de ces trois ann�es, je me suis d�battue pour assumer ma nouvelle identit� de biblioth�caire, j'ai fini par m'habituer � la vie parisienne, j'ai d�cid� d'�migrer en Grande-Bretagne et j'ai d�couvert le m�tier de formatrice (en biblioth�que bien s�r) et la vie sur Londres.
Ce blog m'a accompagn� dans tous ces changements identitaires et professionnels (parce que, comme bien des gens, je m'identifie tr�s fortement � mon m�tier), et j'y tiens plus que je ne saurais dire. Il y a eu de grands trous pendant lesquels je n'ai pas �crits, et il y en aura tr�s certainement encore. Parce que parfois, c'est dur de trouver un bon sujet. Parce que l'inspiration. Parce que la vie. Mais une chose est s�re : j'esp�re continuer � �crire dans ce petit journal virtuel encore longtemps.

Alors, pour f�ter cet anniversaire, je voulais vous proposer de revisiter quelques uns de mes billets les plus populaires. En voici la liste, en commen�ant par celui qui, de loin, a �t� le plus lu :

1/ Faut-il encore des biblioth�caires ?
Il s'agit de mon tout premier r�sum� de conf�rence. C'�tait au salon du livre en 2012 et la conversation entre Anne-Marie Bertrand, Dominique Parot et Marie-Christine Pascal �tait anim�e par Christophe Pavlid�s. Ils avaient notamment parl� des b�n�voles et des autres corps de m�tiers que l'on peut trouver dans nos biblioth�ques.

Ce billet-ci, je l'ai publi� juste apr�s le pr�c�dent, pour raconter ma r�action lorsque je me suis retrouv�e dans la salle de conf�rence absolument bond�e... et compos�e � 95% de femmes. Sauf sur l'estrade bien s�r. Sur sc�ne il y avait quatre personnes dont deux hommes. Comme c'est �trange...
� l'�poque, je me d�battais avec l'id�e de faire "un m�tier de fille". Je dois avouer que �a ne m'est pas encore tout � fait pass�. Et �a reste l'un de mes billets pr�f�r�s.

Encore un r�sum� de conf�rence, mais issu du salon de Montreuil cette fois. Les intervenants (Pascale Lapierre, Jean-Pierre Sim�on, Philippe Meirieu, Lucie Placin, Robert Rui et Alain Serres) �taient absolument brillants, engag�s, r�fl�chis. J'en garde un souvenir tout �merveill�.
All�, une petite citation : 
"Dans ce contexte de crise, la culture est-elle n�cessaire ? C�est aux po�tes qu�il faut poser s�rieusement les questions politiques. [...] La po�sie, c�est l��thique dont la politique a perdu le sens."

Je ne fais plus de catalogage, mais je suis toujours aussi n�vros�e... Combien de biblioth�caires trient comme moi compulsivement chaque aspect de leur vie ? Faut-il �tre n�vros� pour devenir catalogueur ou la n�vrose se d�veloppe-t-elle en cataloguant ? Et peut-on �tre sauv�e par ce travail maniaque ?

Le dernier billet de cette liste est beaucoup plus r�cent que les autres. Je l'ai compos� cet �t� pour refl�ter ce que j'avais appris sur l'active learning et que je commen�ais tout juste � mettre application dans mes formations. Ces derniers mois, j'ai continu� sur cette voie et je reste persuad�e qu'il s'agit en effet de la meilleure fa�on de s'y prendre. Pour preuve : je vais continuer � vous en rebattre les oreilles tr�s bient�t, avec des exemples d'activit�s in vivo � utiliser dans vos propres formations... Stay tuned!


Enfin, je voulais lancer de tout mon coeur un grand merci � chaque personne qui prend le temps de me lire ici de temps en temps. Car c'est bien l� toute l'id�e d'un journal ouvert aux grands vents de l'Internet. Merci d'�tre pass� par ici. Merci de m'avoir donn� un peu de votre temps. Merci !





Veille - Outils de pr�sentation et Information Literacy



Une fois n'est pas coutume, voici un mini-billet de veille contenant quelques liens que j'ai trouv� int�ressants au cours de la semaine pass�e. (Tous les liens sont Britanniques : anglophobes s'abstenir !)


  • Tout au long de la semaine, Ned Potter (vous vous souvenez ? J'avais traduit un article de lui il n'y a pas longtemps) a pr�sent� diff�rents outils pour am�liorer nos pr�sentations.
    Au programme :
    • De belles polices de caract�res avec FontSquirrel ;
    • Alternative � PowerPoint num�ro 1 : Ha�ku Deck (je l'utilise tr�s souvent pour t�l�charger de belles images pour mes PowerPoints, d�j� adapt�es � la taille de la diapo et avec un bandeau mentionnant la source en bas : parfait !) ;
    • Alternative � PowerPoint num�ro 2 : Canva (personnellement, les limitations de la version gratuite m'agacent, j'ai arr�t� de l'utiliser compl�tement) ;
    • Une utilisation d�tourn�e de Prezi pour faire des diapositives normales en PDF ;
    • Et enfin, mon pr�f�r� : des outils d'association et de recherche par couleur pour des diapositives plus harmonieuses.
  • Le LILAC (Librarian's Information Literacy Annual Conference) est une conf�rence qui a lieu tous les ans au Royaume-Uni autour du th�me de l' "information literacy". La prochaine �dition aura lieu en avril, � Newcastle, et l'appel � texte est d�j� ouvert.
    Vous pouvez jeter un oeil aux pr�sentations des pr�c�dentes �ditions dans les archives du site.




Photo de Will Montague trouv�e via HaikuDeck.
Cette photo est mise � disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d�Utilisation Commerciale 3.0 non transpos�.

10 conseils pour mettre � profit une s�ance unique

Cet article est une traduction de 10 Tips for Making the Most of a One-Shot Session d'Amanda Hovious.
Tous les liens dans le texte m�nent � des ressources en anglais.

C'est la rentr�e ! Vous avez probablement entam� l'ann�e avec de nombreuses formations et pr�sentations de la biblioth�que, et la plupart de ces formations tombent s�rement dans la cat�gorie des s�ances uniques. Nous connaissons tou.te.s les limitations de ces s�ances uniques - peu importe � quel point la formation a �t� pr�par�e, on ne peut pas tout faire en une heure de cours. Donc aujourd'hui, je partage dix conseils pour vous aider � faire en sorte que vos �tudiants en apprennent le plus possible en une seule s�ance. Les voici :

1) Pr�parez vos apprenants. Entrer sans introduction dans une classe pleine d'�tudiants qui ne s'attendent pas � �tre form�s � la recherche documentaire, qui ont oubli�, ou qui n'ont aucune id�e de l'int�r�t que �a peut avoir, c'est s'exposer au d�sastre et presque garantir que presque rien ne sera appris au cours de la s�ance. Pr�venez les �tudiants � l'avance (ne vous contentez pas de vous reposer sur leur professeur) de ce que vous allez leur apprendre et en quoi c'est int�ressant vis-�-vis de leur �tudes. Il y a plusieurs mani�res de s'y prendre. Voici quelques id�es : faites une annonce sur la page du cours, cr�ez un message vid�o qu'un de leurs profs pourra leur passer avant votre s�ance, ou venez en classe la semaine pr�c�dente pour vous pr�senter bri�vement. Votre imagination est la seule limite sur ce point.

2) Oubliez les suppositions, passez � l'�valuation. Nous faisons tous des suppositions concernant ce que les �tudiants savent ou ne savent pas. Les enseignants le font. Les biblioth�caires le font. Il est temps d'arr�ter ! Les suppositions sont probablement la plus grosse barri�re � l'apprentissage que l'on puisse cr�er quand on parle de s�ances uniques parce que l'on peut se retrouver avec deux types de r�sultats : 1) les �tudiants n'apprennent rien car il leur manquait des pr�-requis qu'ils �taient suppos�s avoir OU 2) les �tudiants n'apprennent rien car ils connaissaient d�j� les concepts et les comp�tences enseign�es.
Pour �viter �a, la solution la plus simple est d'�valuer les �tudiants, de pr�f�rence avant la s�ance. Nul besoin d'�tre formel : un simple questionnaire devrait suffire. Et plut�t qu'�valuer des comp�tences abstraites, �valuez l'exp�rience. Combien de dissertations ont-ils �crit ? � quel point les bases de donn�es leur sont-elles famili�res ? Comprennent-ils les attentes de la recherche acad�mique ? Si vous avez une classe pleine d'�tudiants qui ont peu ou pas d'exp�rience dans l'�criture de dissertations acad�miques, se lancer dans l'utilisation des bases de donn�es ou l'�valuation des sources ne sera pas une exp�rience d'apprentissage vraiment utile. Il leur faut d�marrer par une orientation sur le processus de recherche, comment choisir un sujet, le restreindre et identifier leurs besoins informationnels.

3) Soyez flexible. Ce point se joint au point num�ro 2. Vous vous �tes donc pr�par� � enseigner � des �tudiants comment trouver des articles dans des bases de donn�es, mais apr�s �valuation vous avez d�couvert qu'ils n'ont m�me pas encore choisi leurs sujets. Il est temps de faire preuve de flexibilit� car, quand vous allez entrer dans la salle de classe, vous allez devoir faire machine arri�re et travailler avec eux sur l'exploration des sujets et identifier leurs besoins informationnels (mais vous pouvez tout de m�me y int�grer un mot sur les bases de donn�es). Je pense que la fa�on la plus facile de faire �a est de penser de fa�on modulaire, chaque module repr�sentant une comp�tence ou un concept discret. Si vous gardez en t�te la modularit� quand vous d�veloppez vos documents p�dagogiques, vous pourrez sortir n'importe quel tour de votre chapeau � la demande. Vous serez toujours pr�par�s pour enseigner aux �tudiants ce dont ils ont besoin.

4) Less is more. Si vous lancez 1000 concepts aux �tudiants, combien vont-ils en m�moriser ? Probablement aucun. Trop de contenu m�ne � une surchage cognitive. Concentrez-vous sur un nombre limit� de concepts ou de comp�tences et vos �tudiants en retiendront bien plus. Jetez un oeil � mon post sur la "R�gle de un" pour les s�ances uniques. Cette r�gle refl�te une approche modulaire de l'instruction.

5) Ayez une approche multimodale. La pr�sentation multimodale d'informations signifie que vous pr�sentez la m�me information sur plus d'un mode (par exemple visuel, auditif, tactile). Cela peut vous rappeler les styles d'apprentissage mais ce n'est pas tout � fait �a. Le but d'une pr�sentation multimodale n'est pas un enseignement � l'attention de divers styles d'apprentissage (les styles d'apprentissage sont plus un mythe qu'une r�alit�). Il s'agit plut�t de r�duire la charge cognitive et d'am�liorer la compr�hension. Personne n'apprend au maximum de ses capacit�s lorsqu'on ne fournit qu'un seul mode de pr�sentation (bien que l'on puisse avoir des pr�f�rences). Tout le monde b�n�ficie d'une pr�sentation multimodale. Gardez cela � l'esprit lorsque vous d�veloppez vos mat�riels p�dagogiques et activit�s. Par exemple, vous pouvez pr�senter le concept des sources primaires et secondaires avec des exemples de la vie r�elle (tactile) et une vid�o Youtube (audiovisuel).

6) Essayez le mod�le de l'atelier. Le mod�le de l'atelier est une approche qui est beaucoup utilis�e aux �tats-Unis pour enseigner les comp�tences de langue - et parfois les maths - au primaire et au secondaire. Je pense qu'il s'agit d'une approche id�ale pour les s�ances uniques car cela permet de planifier l'apprentissage en s'appuyant sur une limite temporelle d�finie. Le mod�le de l'atelier a quatre composantes primaires : l'ouverture, la mini-le�on, le temps de travail et le d�briefing. L'ouverture (environ 5 minutes) permet de d�finir les attentes et d'identifier les objectifs de la session. La mini-le�on (10 � 15 minutes) est la composante directe d'enseignement et peut inclure une d�monstration et/ou un petit cours. Le temps de travail (environ 30 minutes) est la composante o� les �tudiants pratiquent ce qui a �t� enseign� pendant la mini-le�on. Le niveau de supervision peut varier au cours de cette p�riode, en fonction des besoins des �tudiants. Le d�briefing (10 � 15 minutes) permet aux �tudiants de r�fl�chir sur leur travail. Qu'ont-ils appris ? Quelles questions ont-ils encore ?

7) Utilisez des exemples pratiques. Les exemples pratiques ("worked examples") sont des supports d'enseignement incroyables. Vous les avez probablement d�j� rencontr�s en maths, mais je pense qu'ils servent une fonction importante dans l'apprentissage de la recherche documentaire. Afin que les �tudiants deviennent de bons chercheurs et de bons auteurs, ils doivent voir ce que "bon" veut dire. C'est l� que viennent les exemples pratiques. Un exemple pratique d'une dissertation dans un contexte de formation � la recherche documentaire devrait inclure des annotations de la bibliographie et des citations dans le texte. Pourquoi cette source a-t-elle �t� choisie ? Comment a-t-elle �t� trouv�e ? Pourquoi a-t-il fallu la citer � des endroits sp�cifiques ? Encore mieux, cr�ez un exemple pratique int�ractif o� les items annot�s sont des liens menant � des bo�tes pop-ups contenant plus d'informations. Les pop-ups permettent de d�sencombrer l'espace visuel et de r�duire la charge cognitive.

8) Fa�tes des liens avec la vie r�elle. Tous les �tudiants ne sont pas de futurs enseignants-chercheurs en devenir. La plupart ne le sont pas. La plupart n'aiment pas le processus de recherche acad�mique. Mais un jour ils utiliseront leurs comp�tences d'information literacy d'une mani�re ou d'une autre. Ils ont donc besoin de savoir comment transf�rer ces connaissances au-del� du domaine acad�mique. C'est pourquoi faire des liens avec la vie r�elle est vital pour la formation � la recherche documentaire. Mais comment faire des liens entre la recherche et la vie r�elle lorsque l'on est dans une salle de classe, au sein d'un campus, au milieu de nulle part ? En utilisant l'apprentissage par probl�mes li� � leur carri�re ou � leur vie future (ils ont besoin de savoir transf�rer les comp�tences au-del� de l'�cole, donc faites en sorte que les cas refl�tent des �v�nements futurs). Si les �tudiants travaillent d�j� sur une dissertation, mieux vaut se concentrer l�-dessus. N�anmoins, savoir faire des liens entre l'apprentissage � l'�cole et l'apprentissage tout au long de la vie est une comp�tence essentielle au XXI�me si�cle. Les biblioth�ques devraient donc consid�rer l'int�gration de ce type d'apprentissage par probl�mes dans les formations qu'elles donnent aux �tudiants de premi�re ann�e par exemple.

9) Incitez � l'utilisation de la biblioth�que. Rien n'est plus exasp�rant que les �tudiants qui sont fiers d'admettre qu'ils n'ont jamais mis un pied � la biblioth�que. Ils devraient �tre embarrass�s. La r�ussite � l'�cole n�cessite d'utiliser la biblioth�que. Et les lecteurs r�guliers r�ussissent probablement bien mieux apr�s l'universit� (je ne sais pas si c'est vrai, mais �a me para�t bien). Comment faire en sorte que les �tudiants que l'on voit lors de s�ances uniques se mettent � fr�quenter la biblioth�ques ? Tous les moyens sont bons. Des points en plus, si l'enseignant est d'accord. De la nourriture. Des prix. Voire un programme de badges num�riques s'il est bien d�velopp�. Le plus important �tant que les �tudiants viennent � la biblioth�que apr�s leur session et cr�ent des liens avec les biblioth�caires.

10) Le suivi. Combien de formations avez-vous donn� apr�s laquelle vous avez perdu la trace des �tudiants ? O� vous n'avez pas recontact� l'enseignant afin de d�couvrir comment les �tudiants s'en �taient sorti dans leurs examens ? Le suivi est aussi important que la pr�paration de l'apprenant (point num�ro 1). Les questionnaires avec des questions en lien avec la formation peuvent �tre utiles, mais le suivi en personne avec l'enseignant vous donnera probablement des informations ayant plus de valeur et vous aidera � am�liorer vos prochaines formations.

Faux pas de Maria Adolfsson (Doggerland 1)

Quatri�me de couverture C�est le lendemain de la grande f�te de l�hu�tre � Heim?, l��le principale du Doggerland. L�inspectrice Karen Eiken...