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Anna Karénine - "Je t'aime, et t'ai toujours aimé; quand on aime ainsi une personne, on l'aime telle qu'elle est et non telle qu'on la voudrait."


Russie, 1874.
La belle et ardente Anna Karénine jouit de tout ce à quoi ses contemporains aspirent : mariée à Karénine, un haut fonctionnaire du gouvernement à qui elle a donné un fils, elle a atteint un éminent statut social à Saint-Pétersbourg.
À la réception d’une lettre de son incorrigible séducteur de frère Oblonski, la suppliant de venir l’aider à sauver son mariage avec Dolly, elle se rend à Moscou. Au cours de son voyage, elle rencontre la comtesse Vronski que son fils, un charmant officier de la cavalerie, vient accueillir à la gare. Quelques brefs échanges suffisent pour éveiller en Anna et Vronski une attirance mutuelle.
Oblonski reçoit également la visite de son meilleur ami Levine, un propriétaire terrien sensible et idéaliste. Épris de la sœur cadette de Dolly, Kitty, il la demande gauchement en mariage, mais Kitty n’a d’yeux que pour Vronski. Dévasté, Levine se retire à Pokrovskoïe et se consacre entièrement à la culture de ses terres. Mais le cœur de Kitty est lui aussi brisé quand elle prend conscience, lors d’un grand bal, de l’infatuation réciproque d’Anna et Vronski. Anna, désorientée, rentre à Saint-Pétersbourg, mais Vronski l’y suit. Elle s’évertue à reprendre sa calme vie de famille mais son obsession pour le jeune officier ne cesse de la tourmenter.
Elle s’abandonne alors à une relation adultère qui scandalise toute l’aristocratie locale. Le statut et la respectabilité de Karénine sont mis en péril, le poussant à lancer un ultimatum à sa femme.
Dans sa recherche éperdue de bonheur, Anna révèle au grand jour l’hypocrisie d’une société obsédée par le paraître. Incapable de renoncer à sa passion, elle fait le choix du cœur. (Allociné)


Cette oeuvre est très dense. Un pan d'histoire rapporté avec une foultitude de détails. 
Mille vingt-quatre pages de vies, d'existences qui se croisent, s'unissent et se défont, une trame ayant pour décor la Russie du XIXe siècle qui subit de nombreux changements. Et nous, lecteurs, deux siècles plus tard, nous contemplons ce vaste territoire comme si nous y étions. Tolstoï a réalisé un chef-d'oeuvre incroyable, une romance passionnée et destructrice qui parvient à nous donner un aperçu de son époque.

Alors oui, j'ai mis près d'un mois à le lire, mais je ressors enrichie de cette lecture. Et mes mots virevoltent comme l'on fait les couples évoluant sur la piste de danse lors de la rencontre d'Anna et Vronski. Ces deux personnages ne sont pas les seuls principaux, puisque Tolstoï confronte leur amour trop intense à celui de Lévine, paysan peu à l'aise en société et brillant dans ses affaires à la campagne, et Kitty, petite dernière d'une riche et noble ancienne famille pétersbourgeoise, mais aussi celui, effiloché et raccommodé, d'Oblonski, bourgeois aisé, et de sa femme Dolly, lasse de l'infidélité de son mari et désabusée de son amour. Et eux six ne sont pas les seuls acteurs de leur micro-société : leurs parents, leurs proches, leurs amis, leurs connaissances forment une représentation à petite échelle de la société russe. A petite échelle et donc pas entièrement complète, mais quand même ! 

Présenter ces personnages en si peu de mots me dérange, car ils sont tellement plus que ces quelques lignes... Ce sont des personnes complexes, profondes, tellement humaines, tellement réelles, tellement authentiques et tellement nombreuses ! On se mélange parfois les pinceaux, notamment à cause de leurs noms aux consonances ressemblantes, surtout pour les hommes. Mais ça ne dérange pas tellement la lecture. Ce qui la rend longue, c'est la quantité de détails, de situations, d'informations, de lieux à assimiler. Tolstoï aborde tout. 
Tout. 
Et c'est passionnant d'avoir son avis, de voir grâce à lui la Russie qui change. A propos de la politique : il parle des juges de paix en faisant débattre ses personnages et en opposant leurs avis par des arguments pour et contre.  Le travail aux champs et les relations avec les paysans sont traités par le biais de Lévine. Ce propriétaire agricole à la nature bonne et généreuse brosse un aperçu de la vie aux champs, des comptes et des récoltes et de toute l'organisation que cela nécessite. 
Les bals et les salons sont du domaine de Kitty, d'Anna, mais aussi de Lévine (qui ne s'y plaît pas) de Vronski, de vieilles comtesses ou de jeunes filles en fleur qui font leurs premiers pas dans la société. Théâtre, moeurs, loisirs, ventes, chasse, ateliers de peintre, droits et conditions des hommes et des femmes, vie quotidienne et industrie, vie et mort… 
La liste est longue et les sujets variés. Quand on est plongé dans le livre, c'est passionnant : le tout c'est d'arriver à y plonger, parce que le livre est particulièrement complexe : je serais incapable d'en lire un par semaine ou par mois, il me faudrait faire une pause. Mais réussir à réunir autant de thèmes différents en un livre, sans que ce soit brouillon ou illogique, c'est du grand art : Anna Karénine est une fresque historique et sociale incroyable et Tolstoï est un maitre. 

J'ai été immergée dans ce récit – bien que pas tout le temps, ma lecture étant hachée – et j'en ressors séduite. Toutefois, j'ai fini par décrocher à la fin, alors que la chute aurait dû être le moment de suspense angoissant. Mais de ce livre je garde un avis très positif, dû à la plume de Tolstoï et à son talent plus qu'à l'intrigue amoureuse en elle-même. La trame est complexe et va un peu dans tous les sens, mais elle se laisse suivre. Enfin, Anna Karénine est un  roman que l'on lit mieux avec un peu d'expérience. Je le réouvrirai dans quelques années pour voir s'il m'a plu autant qu'aujourd'hui...!
                              
Anna Karénine a été écrit par Léon Tolstoï et est paru en 1877 sous le titre Анна Каренина
Son éditeur original  est Rousky Vestnik (Le Courrier russe), et il a été publié en France pour la première fois 1885 aux éditions Hachette. Il a été publié aux éditions Poche le 28 Mai 1997, fait 1024 pages et coûte 9,20 euros.



Léon Tolstoï, ou comte Lev Nikolaïevitch Tolstoï (en russe: Лев Николаевич Толстой), né à Iasnaïa Poliana , le 09 Septembre 1828 et mort à Astapovo le 20 Novembre 1910, est l'un des plus grands romanciers russes. Ses chefs-d'œuvre littéraires majeurs sont Guerre et Paix et Anna Karénine, des fresques sur la vie en Russie au XIXème siècle. Tolstoï est également connu comme essayiste, dramaturge et réformateur. (Exrait du site Babelio)

Livre lu en tandem avec Christel, du blog La tête dans les livres
Vous trouverez ici son avis.

La pâtisserie Bliss

La ville de Calamity Falls a bien de la chance : la pâtisserie Bliss rend tout le monde heureux avec ses gâteaux un peu...spéciaux, voire carrément magiques ! Le livre de recettes que la famille détient y est bien pour quelque chose. Dans la fratrie, Rose, semble-t-il la plus raisonnable, aimerait bien que sa vie ressemble à un conte de fées : l'absence de ses parents pour quelques jours, appelés à la rescousse pour combattre un virus de grippe grâce à leurs merveilleuses gâteries, devient l'occasion idéale pour montrer ses innombrables talents ! Sauf que...cookies de la vérité et muffins d'amour ne vont pas avoir tout à fait les résultats escomptés et que l'apparition d'une tante Lily venue de nulle part ne va pas forcément arranger les choses pour Rose et ses frères et sœur.

Un roman que j'ai dévoré de la première à la dernière ligne en me disant sans cesse quel beau film d'animation il ferait ! On imagine en effet très bien cette histoire en images.

Et quelle famille ! Complètement déjantée, surréaliste mais aimante et solidaire : un roman qui nous dit qu'il ne faut pas se fier aux apparences qui sont souvent trompeuses...
Des rebondissements, une tonne d'imagination, un zeste de magie, et voilà la recette de cette histoire très plaisante et très drôle qui prend des allures de conte.

Allez donc y plonger votre nez avec délice !

La pâtisserie Bliss
Kathryn Littlewood
PKJ

Nous, cela nous a donné envie de pâtisser : petits sablés de la vérité et cupcakes d'amour chocolatés ! ☺
                                                                         
©Méli-Mélo de livres






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[CHRONIQUE] Les filles en chocolat, tome 2 : Coeur Guimauve de Cathy Cassidy

Couverture Les filles au chocolat, tome 2 : Coeur guimauveLes filles en chocolat, tome 2 :
     Coeur Guimauve
      The chocolate box girls, book 2 : Marshmallow Skye


Éditions : Nathan
Genre : Jeunesse 
Nombre de pages : 295
Prix : 14.50 €
Date de sortie : 2012
Quatrième de couverture, Synopsis : 

Je m'appelle : Skye Tamberry
Mon âge : 12 ans
Je suis : sentimentale et passionnée
Mon style : chapeaux et robes vintage
J'aime : les histoires romantiques, l'astrologie

Je rêve : d'être aussi populaire que ma sœur jumelle

Mon problème : je ne suis pas faite pour les garçons d'aujourd'hui...
     

    
Né(e) à : Coventry , 1962 
Après des études à l'Art College de Liverpool, Cathy Cassidy obtient un poste de rédactrice en chef dans un magazine. Elle l'occupera pendant 12 ans tout en donnant des cours d'arts dans les écoles primaires. Elle a ensuite repris des cours à l'université pour devenir professeur d'art. Elle enseignera à Coventry pendant quelques années avant de suivre son mari Liam en Ecosse et d'y fonder une famille. Avec Liam et leurs deux enfants, elle vit actuellement dans un chalet dans les collines de Galloway avec des vaches et des moutons pour seuls voisins. 

"Je ferme les yeux pour essayer de retourner dans mon rêve. En ce moment, les rêves me paraissent plus simples que la vraie vie." 

Mon avis : 
     
"Skye et Summer Tanberry sont des jumelles identiques, et Skye aime sa sœur Summer plus que quiconque au monde. Elles font tout ensemble; mais récemment, Skye a eu envie d'être aussi cool que sa sœur. C'est l'histoire de sa vie. Et quand son ami Tommy lui avoue être tombé amoureux non pas d'elle mais de Summer, cela la blesse.
Skye veut avoir sa propre personnalité, mais avec une jumelle aussi cool, comment peut elle faire?
Est ce que Skye réussira à sortir de l'ombre de sa sœur et a trouver sa propre manière de briller ?"


Les - : Comme pour le premier tome, rien à vraiment redire, bien que j'ai moins apprécié le personnage de Cherry ici par rapport à ce qu'il s'est passé dans le premier tome. Et j'ai trouvé que ces filles étaient presque trop peu âgée. Me dire qu'elles n'avaient que douze ans me faisait un peu bizarre. Encore plus pour ce que faisait Honey en n'en ayant que quatorze. Mais après, question de point de vue !

Les + : Toujours une lecture à la hauteur de mes attentes ! J'ai trouvé la fraîcheur recherchée, j'ai beaucoup ri, rêvé, bref, j'ai adoré ! Une lecture très rapide et parfaite pour un début de vacances en douceur.

       Comme pour le premier tome, j'ai trouvé cette suite à la médiathèque, bien contente qu'ils l'aient achetés si rapidement. D'ailleurs, j'ai pu voir que sur leur site, ils avaient également le troisième tome, que je me suis empressée de réserver. Je n'ai pas longtemps attendu pour me plonger dans ce roman. En effet, après la 5e vague, qui m'a totalement bouleversé soit dit en passant, j'avais besoin de décompresser et de me changer les idées en lisant quelque chose de léger. C'était le livre exactement parfait pour me détendre, surtout pour un début de vacances.
Le style de l'auteure toujours aussi doux nous berce tranquillement, enfin.. presque. Car ce n'est pas sur un long fleuve tranquille que vit la petite famille. Chacune des filles essayent de grandir, de trouver leur place, et d'être acceptée chacune pour ce qu'elles sont. "Ça fait toujours un peu mal de grandir." (La Quête d'Ewilan)
       Ici l'histoire est réalisée du point de vue de Skye, l'une des deux jumelles. Je n'avais à vrai dire pas grand souvenir d'elle mais je l'ai totalement adoré dans ce tome-ci. C'est mon personnage préféré pour le moment. Elle est douce, adorable et souffre énormément de l'ombre sous laquelle elle est. Pleine de gentillesse, elle va tenter de se démarquer de sa sœur jumelle qui ne saisit pas vraiment le malaise dans lequel elle est. Je me suis beaucoup attachée à elle. J'ai beaucoup apprécié sa personnalité sensible et touchante.
        L'histoire en est du coup presque tristounette ! Tout part d'une nuit d'Halloween, où des récits terrifiants réapparaissent. Et c'est là que tout va changer pour la petite Skye, qui vit dans cette période un peu vintage, et que personne autour d'elle ne comprend vraiment, et Summer encore moins. Les sentiments de Skye vont se mêler à ses rêves, et vont faire battre son coeur qui aura beaucoup de mal à accepter la réalité. Skye est un personnage que j'ai trouvé totalement adorable, et que j'avais très envie de prendre dans mes bras, de la rassurer, bref, très touchante. 
Cette histoire est également une belle illustration de ce que c'est de grandir, avec ses moments parfois joyeux, parfois difficiles.
      
       Les filles en chocolat est sincèrement une saga que je vous conseille si vous cherchez de quoi vous détendre, de passer un moment sans prise de tête, ou bien une lecture de transition qui vous permet de digérer en douceur la précédente ! 
Son côté un peu naïf et trop jeunesse à première vue s'efface très rapidement une fois plongé entre ces lignes fruitées.   

       Comme dans le premier tome se trouvent des petits bonus, notamment ceux pour des recettes de cuisine ici à base de guimauve. Je n'ai pas encore pu les réaliser, mais je vous en fais une dans la semaine histoire d'illustrer cette chronique et de vous donner mon avis sur l'intégralité du roman.

Le théâtre du poulailler

"J'ai tellement aimé ce livre que je ne voulais pas qu'il finisse." Michael Morpurgo

Cette phrase est inscrite sur la première de couverture et on ne peut rêver meilleure porte d'entrée. Je partage totalement cet avis. Ce roman est une très belle histoire : de fratrie, d'amitié, de solidarité, d'amour et de ...passion du théâtre.

Hannah est orpheline de mère et son père fait ce qu'il peut pour maintenir à flot la ferme ainsi que l'éducation des ses nombreux enfants. Il est complètement débordé et enseveli sous les dettes. Le propriétaire vient de doubler le loyer ! Hannah perçoit ces difficultés avec son cœur d'enfant. Mais elle n'est qu'une enfant : avec Lottie, sa meilleure amie, elles se mettent en tête de participer au concours régional de théâtre et elles vont créer de toutes pièces Le théâtre secret du poulailler...Bien des difficultés les attendent, mais avec l'énergie qui les caractérise, elles font fi de tous les obstacles et pourraient bien sauver la ferme par un détour bien surprenant...
Quelle énergie communicative !

Le lecteur se laisse d'emblée envoûter par cette histoire aux personnages si courageux et si déterminés. Hannah fait preuve d'une maturité exemplaire et suit le chemin de sa maman, passionnée de théâtre elle aussi. Cette histoire est tellement bien relatée qu'on la croirait sortie de la vraie vie. Des rebondissements à n'en plus finir, des personnages très attachants, de l'humour, de la gravité, une fin en apothéose, bref, une histoire sensible et émouvante, qui devrait sans aucun doute plaire à de nombreuses personnes.

A partir de 10 ans.

Le théâtre du poulailler
Helen Peters
Folio junior

Méli-Noël #1

Pour ce premier vendredi du mois de décembre, deux albums coups de cœur ! 

  • Le premier, et pas n'importe lequel :  "Les 4 saisons de la famille souris" puisqu'il s'agit de la compilation de quatre histoires de "La famille souris" de Kazuo Iwamura, qu'on ne présente plus. Et quel régal, mais quel régal ! S'il y a bien un livre à offrir pour les petites mirettes, c'est bien celui-là ! 

On retrouve donc dans un seul recueil de très belle qualité les quatorze membres de cette famille lilliputienne au fil des saisons : déménagement en automne, joies des jeux d'hiver, pique-nique au printemps, et cueillette de framboises en été.


Ces histoires fleurent bon le bonheur de la vie de famille, où chacun a sa place, où tout est harmonieux et coule de source mais sans mièvrerie aucune. Ce qui en fait l'extrême force, ce sont les illustrations pleine page qui fourmillent de détails, que les enfants et même les adultes, ne se lassent pas de décrypter. Rares sont les albums en littérature de jeunesse qui donnent une telle foison de détails les plus hétéroclites et les plus précis. Ces albums, c'est ça : une mécanique de précision au service de la famille idéale. Très peu de texte, juste ce qu'il faut : même pas besoin de savoir lire pour comprendre l'histoire ! Et une infinie façon de les raconter selon son imagination...Les enfants passent des heures à s'identifier et rêvent de vivre les aventures de cette famille souris si attachante.
Superbe !


  • Le second album est une nouveauté et qui aborde aussi les saisons : "Comme un secret" met en scène un dialogue entre un petit garçon, Lucien, et son papa. Lucien n'aime pas l'automne et encore moins l'hiver arriver. Les feuilles tombent, les oiseaux s'en vont, son arbre a froid. Brrr ! Mais l'hiver peut aussi réserver de bonnes surprises : c'est la saison du Père Noël et après l'hiver revient le printemps. Mais Chut !
Le duo Emile Jadoul et Catherine Pineur fonctionne à merveille : un texte simple qui va à l'essentiel assorti de ces illustrations fondues et chaudes.

Et le Père Noël peut arriver ! sourit Lucien
Un très bel album sur le secret de la nature que j'ai déjà raconté à des tout-petits et qui les hypnotisent. Une invitation à vivre le moment présent et ce qu'il nous offre pleinement.
Succès garanti au pied du sapin !

Les 4 saisons de la famille souris
Kazuo Iwamura
Ecole des loisirs

Comme un secret
Emile Jadoul
Catherine Pineur
Pastel

Black Out


Lac Gunflint, Minnesota, juin 1977. 
L’histoire en mots. 
« Les loups sont lancés à sa poursuite, galopant à travers la neige baignée par la lune, avec leur langue rouge pendante et leurs crocs blancs étincelants...» 
Ben Wilson, sourd de naissance d’une oreille, fait chaque nuit le même cauchemar… 
Mais pourquoi ces bêtes le traquent-elles ainsi ? 

Hoboken, New Jersey, octobre 1927. 
L’histoire en images. 
Rose, une fillette sourde-muette, est seule dans sa chambre. 
Ses parents lui interdisent de sortir à cause de son handicap. 
Rose contemple New York, et découpe des photos retraçant la carrière d'une star dans un magazine…

Ben vient de perdre sa mère, il est recueilli par son oncle et sa tante. 
Le garçon n’a jamais connu son père, il ignore tout de lui. 

Rose s’enfuit de chez elle et se rend à New York. Cachée derrière un paravent,
elle regarde cette actrice qu'elle admire tant...   

Ben découvre, une nuit, par temps d’orage, dans la maison de sa défunte mère, caché dans un placard, un livre sur les musées avec une dédicace : « Pour Danny, de tout mon coeur, M ». Et sur un marque page un numéro et une adresse à New York. Et si ce Danny était son père ? Il décide d’en avoir le coeur net, et saisit le téléphone… Mais, au moment où il colle son oreille sur le combiné, il est frappé par la foudre...

(Résumé tiré du site Babelio)


"Nous sommes tous au fond du trou, mais certains regardent les étoiles."
Black Out est un roman graphique réalisé par Brian Selznick, l'auteur de L'invention d'Hugo Cabret (le livre a d'ailleurs été adapté au cinéma par le réalisateur Martin Scorcese). Et dès les premières pages, on sait que les magiciens existent. Qu'ils savent nous toucher aussi bien avec leurs mots qu'avec leurs esquisses -fussent-elles en noir et blanc. 

Parce que la plume de Brian Selznick est belle et pleine de tendresse, emplie d'un brin de nostalgie et de tant d'authenticité. 
Parce que son crayon est empreint de finesse et révèle un talent immense : il confère aux dessins une vie palpable : un simple jeu de lumière fait pétiller les yeux inanimés des personnages, leur donne un air désespéré ou un sourire rayonnant, nous emmène dans les sombres ruelles new-yorkaises ou dans la salle de cinéma muet d'une petite bourgade américaine. 

L'histoire est faite de fils de vies entremêlés qui se croisent et de personnages qui se rencontrent, sans que nous connaissions les liens qui les unissent. Mais Selznick ménage le suspens jusqu'aux dénouements époustouflants. Des dénouements, et non pas un seul tomber final de rideau. Des chutes surprenantes et inattendues : un peu comme dans les Agatha Christie, où l'on pressent quelque chose sans toujours arriver à mettre le doigt dessus, et ce désir de connaître enfin la solution nous fait dévorer Black Out d'une traite.

En effet, et malgré ses apparences de pavé, surtout ne reposez pas ce bouquin. 
Vraiment. 
Vous passeriez à côté d'un livre exceptionnel, un de ceux qui vous immergent dans l'histoire et dont vous ressortez différent. Les dessins de Selznick prennent aussi une place importante, et tant mieux ! Car ils sont magnifiques : mon seul regret est qu'ils soient parfois imprimés sur deux pages, et donc pliés au centre. Malgré ça, ils nous invitent à nous pencher sur la finesse de leurs traits en regardant les formes qui naissent du graphite. Des lieux. Des visages. Ceux des personnages. Parmi eux... Rose et Ben. Deux enfants sourds et solitaires. Deux enfants débrouillards et courageux, qui malgré leur jeune âge et leur surdité, prennent leur valise et leur courage à deux mains, et affrontent la trop Grande Pomme pour retrouver ce qui leur est cher. 
On se sent assez proche d'eux. Parce que pendant toute notre lecture, on est avec eux. On en sait aussi peu qu'eux, alors on les suit, on déambule, on se perd, on rencontre et on découvre. Avec plaisir. Avec émotion. Avec bonheur. Avec eux.
Si ma chronique est très décousue, Black Out lui garde un fil conducteur et une trame pleine de réflexion et d'émotion.
Alors si vous voyez sa couverture bleu nuit se détacher sur le présentoir d'une bibliothèque ou d'une librairie... foncez ! 


Black Out (titre original : Wonderstruck), écrit par Brian Selznick (traduction faite par Danièle Laruelle), et publié en Mars 2012 aux éditions Bayard Jeunesse. 16 euros 90.


Chronique 106 : Si je reste de Gayle Forman

Couverture Si je resteSi je reste
     (If I Stay)
       
Éditions : Oh ! Editions
Genre : Jeunesse
Nombre de pages : 215
Prix : 16 €
Publié en : 2009
Quatrième de couverture, Synopsis :
Mia a 17 ans, un petit ami que toutes ses copines lui envient, des parents un peu excentriques mais sympas, un petit frère craquant, et la musique occupe le reste de sa vie. 
Et puis... Et puis vient l'accident de voiture. 
Désormais seule au monde, Mia a sombré dans un profond coma. Où elle découvre deux choses stupéfiantes : d'abord, elle entend tout ce qu'on dit autour de son lit d'hôpital. 


Ensuite, elle a une journée seulement pour choisir entre vivre et mourir. 
C'est à elle de décider. 
Un choix terrible quand on a 17 ans.
 
Auteure :
      Gayle Forman est une auteure et une journaliste américaine née le 5 juin 1970.
Gayle Forman rédige des articles pour les revues Bella ciao, Seventeen, Glamour, Elle et New York Times Magazine. Elle vit à New York avec sa famille…
En 2010, son roman Si je reste est en cours de tournage, produit par Summit Entertainment ; Heitor Dhalia en est le réalisateur. Par la suite, elle écrit un roman, Les cœurs fêlés, qui est en cours d'adaptation au cinéma par les producteurs de Twilight.
Mon avis :
            
             
Mia, dix-sept ans a tout pour mener une belle vie. Mais une vie peut vite cesser lors d'un doux matin de neige, d'une sympathique sortie en famille ou d'un malheureux accident. Elle sombre dans le coma mais peut, à sa grande surprise, voir et entendre tout ce qu'il se passe tout autour d'elle. Il ne lui sera offert que peu de temps pour choisir sa voie, mourir ou vivre.
          Voilà un moment que j'avais envie de lire ce livre lorsque j'avais appris qu'un film allait sortir l'année prochaine. Je ne pensais pas sérieusement l'acheter, mais je me suis littéralement jetée dessus lorsque je l'ai aperçu d'occasion vendu pour une misère. J'en ai également profité pour le lire en lecture commune avec Audrey. Jevous invite à aller découvrir son avis également qui montre que nous avous ressenti un peu la même chose pendant notres lectures.
Globalement, j'ai trouvé ce livre vraiment sympathique et relativement touchant. J'ai beaucoup aimé certains points qui donnent une certaine originalité au roman, et bien évidemment j'ai apprécié l'émotion qui s'en dégageait.   

Ce que j'ai aimé : Une narration originale avec un soupçon d'émotion. Une lecture rapide et sympathique. Une fin très touchante qui m'a mis la larme à l’œil. Une grande hâte et curiosité de voir le film.

Ce que j'ai moins aimé : Quelques passages un peu longs et pas de coup de cœur alors que très peu de points sombres ! Une lecture sympathique mais pas vraiment marquante. 

        Une lecture sympathique et originale
        Cette lecture nous offre une jolie narration en deux temps tous deux touchants. En effet, nous pouvons suivre à la fois les épreuves morales que vit Mia à l'hopital et dans un autre temps son passé qui permet de comprendre ses liens avec ses proches et de cette manière être touché par les personnes présentes près d'elle. 
Même si son passé est parfois un peu longuet il en reste pas moins intéressant, et m'a fait ressentir beaucoup d'émotions à certains moments ! C'est vraiment un point qui m'a beaucoup plu. Cependant certains passages ne m'ont au contraire pas fait cet effet.
Et finalement, cette lecture justement composée en deux parties nous permet d'avoir un rythme rapide et plaisant sans avoir l'impression de traîner en longueur, et au contraire en se hâtant de lire la suite.

        Des personnages qui nous ressemblent dans une intrigue complexe
          En effet, les personnages, et notamment Mia, sont vraiment attachants. La narratrice est représentée de manière très réaliste et donc attachante. Rien n'est vraiment mis en rose mais reste bel et bien brute même si certains points sont bien évidemment ponctués de romantisme. Mais tout cela est bien vite remballé lorsque les moments qui nous rappellent la vie interviennent. De ce fait, j'ai pu agréablement m'identifier à l'héroïne et c'est vraiment sympathique de pouvoir s’immerger dans le roman.
L'intrigue quant à elle reste assez simple voire banale si l'on s'arrête à "C'est une fille qui tombe dans le coma." et ce n'est pas ce point là de l'histoire qui va rendre le tout dramatique. Le point le plus intéressant a été pour moi de voir comment la décision de Mia allait évoluer, et voir quelle en serait l'issue.
Évidemment, ce sont les dernières pages qui ne m'ont pas fait décrocher, tant prenant et noyées d'émotion. Un régal ! Je ne vous cacherai pas qu'une légère larme a fait sa place sur ma pommette en refermant ce roman.  

Finalement, Si je reste restera un livre qui m'a touchée sans avoir versé en moi un torrent de larmes. Mais j'ai beaucoup apprécié cette lecture assez légère et quasiment impossible à lâcher à l'issue du livre. Pas vraiment de points qui m'ont remué mais bien au contraire une lecture qui m'a fait du bien. Désormais je suis curieuse de voir le rendu du film notamment sur le point narratif !
Bref, je vous laisse donc avec un avis relativement positif. 

Chronique 104 : Le faire ou mourir de Claire-Lise Marguier

Couverture Le faire ou mourirLe faire ou mourir
        
Éditions : Rouergue
Genre : Jeunesse 
Nombre de pages : 103
Prix : 10  € 
Publié en : 2011
Quatrième de couverture, Synopsis : 
     Damien est un garçon trop sensible, méprisé par ses copains de classe depuis toujours et incompris de ses parents. Dès l’arrivée dans son nouveau collège, il se retrouve par miracle sous la protection de la bande de gothiques et de son leader, Samy, un garçon lumineux, intelligent et doux, en dépit de son look radical. Très vite, Damien devient Dam, adopte piercings et vêtements noirs et, surtout, trouve auprès de Samy un véritable ami, et peut-être plus.



Claire-Lise Marguier est née en 1979. 
Elle est aide-soignante dans une maison de retraite de la banlieue toulousaine. 
Elle a publié en 2011 un roman pour adolescents remarqué, "Le faire ou mourir", dans la collection du Rouergue, do a do. 

"Les Noces clandestines" (2013) est son premier roman en littérature générale. 

Mon avis
     Voilà un moment que j'avais envie de lire ce roman, qui avait pris du meilleurs romans Livr@ddict sur touuute la base de donnée. Ce qui est pour moi admirable. J'ai également pu rencontrer l'auteure lors des Cafés littéraires, qui parlait de son nouveau roman, et cela m'a intrigué d'autant plus. Et c'est dans les nouveautés de la médiathèque que j'ai pu le trouver.

Points sombresUn prix trop élevé pour si peu de pages et une fin qui m'a vraiment désarçonnée.

Points lumineux Une lecture franche et puissante, un récit pognant et admirable.


     Nous suivons Damien qui intègre une bande d'amis à l'attitude très nouvelle pour lui. Cependant il s'y sent à sa place et découvre une nouvelle facette de lui qui va à la fois lui faire peur tout en lui donnant une curiosité pesante. Ce roman, narré comme si ce jeune se confiait, est vraiment prenant et intrigant. On suit vraiment l'histoire de ce jeune homme d'un bout à l'autre et il est vrai que j'ai bien apprécié la suivre. 
       Les personnages m'ont beaucoup plu même si j'ai trouvé le caractère de Damien vraiment fatigant par moments. Après il m'est difficile de juger si le roman est réaliste ou non, bien qu'il soit très immersif. Mais c'est épuisant de voir un personnage sombrer, chuter et ne plus savoir agir alors que ce fameux Samy se donne coeur et âme pour l'aider. 
En revanche, j'ai trouvé l'attitude de son père vraiment excessive mais j'imagine que cela peut-être une bonne retranscription de la réalité. 
     Bien que le roman ne comporte qu'une centaine de pages à peine, il ne se lit pas à une vitesse jamais vue. Non, il y a quand même quelques passages qui prolongent la lecture, ce qui n'est pas plus mal. En revanche, j'imagine que c'est du à la maison d'édition mais le prix m'affole toujours. Payer 10 € pour un presque format poche et 107 pages est carrément incroyable. C'est vraiment cher, et c'est le premier facteur qui m'a fait reculer. Heureusement que la médiathèque était là, il aurait attendu encore longtemps sinon. 
     Enfin, j'avoue que la fin m'a beaucoup perturbée. C'est comme si j'avais lu deux scénarios d'issues divergentes. Et là j'avoue que ça m'a carrément perturbée, sans savoir réellement comment le tout se terminait. Admettons que le premier scénario soit vrai, le second serait sincèrement incohérent. Du coup, j'appelle à l'aide afin de connaître l'opinion de ce qui l'ont lu. Je sais que je peux avoir une lecture plus légère lorsque j'arrive aux fins de romans, mais je l'ai relue sans avoir trouvé une réelle réponse.

     Je trouve ce roman vraiment très bon, mais je ne sais pas si je lui attribuerait le statut du meilleur livre sur Livr@ddict (sachant qu'aujourd'hui il a perdu sa place me semble-t-il, mais de peu seulement). J'ai trouvé cette lecture vraiment intéressante, avec des personnages vraiment curieux et absorbants. Cependant le prix est vraiment quelque chose qui peut facilement repousser les lecteurs, et je suis presque contente de ne pas avoir dépensé dix euros dans ce roman-ci. En revanche, si vous avez l'occasion de le trouver en prêt, cela peut être une solution vraiment bonne et vous pourrez vous retrouver devant une belle surprise ! 

Faux pas de Maria Adolfsson (Doggerland 1)

Quatri�me de couverture C�est le lendemain de la grande f�te de l�hu�tre � Heim?, l��le principale du Doggerland. L�inspectrice Karen Eiken...