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End - Barbara Canepa

❢ Elisabeth est le premier tome de la série End créée par Barbara Canepa (dessins, scénario et dialogues) et d'Anna Merli (dessins et couleurs).
Offert par ma maman (oooh merci!) pour mon anniversaire, End reposait depuis janvier dans ma PAL. Pourquoi attendre... toujours cette bête question existentielle. Néanmoins, une réponse possible peut se profiler : "aah bin pour attendre moins longtemps la suite, ma bonne dame!"

Avec End, Canepa nous plonge dans une histoire sombre, mortuaire et très mystérieuse. Un vrai régal pour les yeux!



Vous prendrez bien un petit résumé avec votre thé?

Soleil, 6 juin 2012, 50p.
❢ "Lorsque je l'ai rencontrée pour la première fois, j'avais les yeux plein de larmes et elle, elle se dissimulait parmi les ridules du visage hâve de ma grand mère". Tels sont les premiers mots de cette BD. Elisabeth a 13 ans 6 mois 6 jours quand la mort vient la chercher à son tour, un 27 octobre 1866.
Morte, un état dont elle va prendre conscience quand elle assiste à ses propres funérailles. Tout le monde est dévasté, ses parents, sa soeur, ses amis... Elle est là, sauf que personne ne peut la voir ni l'entendre. Pourquoi?
Alors qu'elle "apprivoise" tant bien que mal sa nouvelle non-vie, Elisabeth ne désespère pas d'entrer en contact avec sa soeur, dont elle était très proche.
D'un autre côté, son amie, Nora tente de lever le voile sur cette mystérieuse disparition.


Et mon avis pour tremper dedans, tu le veux?



 ❢ J'ai un peu perçu ce premier tome comme une longue introduction. Canepa nous plonge dans une série remplie de mystère. Elle met en place le cadre, dresse un léger portrait de quelques personnages, mais elle garde aussi beaucoup de clés dans sa manche.
Elle en donne, mais juste assez pour mettre l'eau à la bouche du lecteur. Qui, pourquoi, comment, WTF?! Des questions qui sont revenues souvent pendant ma lecture.
L'intrigue est franchement bien ficelée entre ce qu'il faut savoir pour accrocher et ce que l'on doit découvrir, mais plus tard.
Néanmoins, je suis loin de m'être sentie spoilée par ce tome.
D'une part, le fait de distiller les infos permet de s'acclimater à l'univers. D'autre part, ça laisse du temps pour découvrir les superbes illustrations.

❢ J'ai tout simplement kiffé grave ces illustrations. A la fois douces et dures, sombres et colorées, les images sont superbes. La BD a un format légèrement plus grand qu'un format classique. Ce qui fait qu'on a l'impression d'ouvrir un grand et beau grimoire, mais aussi qu'on en prend plein les mirettes. Connaissant Canepa à travers la série Skydoll, je retrouve ici son coup de crayon, mais là où Skydoll est très pop, électro-flashy, End se la joue gothico-sobriety. Les traits des personnages reflètent bien les émotions et les expressions de ceux-ci. Ils sont assez réalistes, mais aussi estompés et donnent une impression de douceur. L'univers est vraiment sombre et colle bien au thème de la mort qui parcourt tout le récit.

❢ Je dirais que cette BD est tout simplement très poétique. Une poésie au niveau du graphisme, mais aussi au niveau du texte. On est pas dans des dialogues Tac au Tac. Les textes sont travaillés. L'auteur nous offre de belles phrases qui cadrent vraiment bien avec l'ambiance générale, entre désespoir et espoir. Ca se lit lentement pour savourer pleinement la musicalité des mots -sans pour autant être barbant.

❢ En bref, je suis conquise par ce premier tome. Je me réjouis évidemment de découvrir la suite de cette histoire un peu mystique. Et évidemment.... je veux absolument mettre ces illustrations aux murs de mon chez-moi! Une BD lue avec beaucoup de plaisir et d'émotions.
A découvrir!
Et voici l'avis de Hilde!


Pendant le Challenge Halloween, le mercredi est dédié à la BD fantastique... serais-je à l'heure pour une fois :-)






La solitude des nombres premiers

Roman adultes
La solitude des nombres premiers

Paolo Giordano
Points, 2010 - 342 p.

Note : 4/5

Quatrième de couverture : Elle aime la photo, il est passionné par les mathématiques. Elle se sent exclue du monde, il refuse d'en faire partie. Chacun se reconnaît dans la solitude de l'autre. Ils se croisent, se rapprochent puis s'éloignent, avant de se frôler à nouveau. Leurs camarades de lycée sont les premiers à voir ce qu'Alice et Mattia ne comprendront que bien des années plus tard: le lien qui les unit est indestructible.
Né en 1982 à Turin, Paolo Giordano prépare, en parallèle à sa carrière d'écrivain, un doctorat en physique théorique. Il est le plus jeune auteur à avoir été couronné du très prestigieux prix Strega, pour son premier roman La Solitude des nombres premiers.


La quatrième de couverture ne rend pas vraiment compte ni de l'histoire, ni de l'ambiance de ce roman. J'en lis des critiques dithyrambiques depuis plusieurs mois, je n'ai donc pas hésité quand je l'ai trouvé au format poche en librairie.

Mattia est un jeune homme meurtri par la disparition de sa soeur jumelle qui était très retardée mentalement, disparition dont il se sent totalement responsable puisque, pour ne plus être confronté aux railleries de ses camarades, il l'a abandonnée un jour dans un parc.
Alice, elle, est marquée physiquement et psychologiquement par un accident de ski qu'elle a eu dans son enfance, accident dont elle tient pour coupable son père qui la poussait malgré elle dans cette activité.
Ce sont donc deux êtres accidentés qui vont se croiser sur les bancs du collège et qui, malgré les longs silences et les non-dits, vont se lier à vie.

Paolo Giordano réussi à peindre avec merveille les violences de l'adolescence, violences vis à vis des autres, violences vis à vis du corps qui change, violences indélébiles qui marqueront la vie adulte. Alice s'enfonce peu à peu dans l'anorexie ; Mattia s'enfonce quant à lui dans une sorte d'autisme... et aucun ne saura en sortir.

« La solitude des nombres premiers », c'est l'histoire de deux êtres qui ne se sentent pas conformes aux autres, deux êtres qui, tels des nombres premiers, se sentent à l'écart de la société et n'arrivent pas à trouver leur place.

Je ne sais pas bien comment parler de ce livre. Je l'ai dévoré, j'ai été happée par l'histoire, par les personnages. J'ai adoré l'écriture tout en retenue, la façon qu'a Giordano de nous raconter cette histoire, sans tomber dans les clichés ni dans la facilité.

« La plume de Paolo Giordano est un piège qui rend captif dès les premières pages. Ce roman se lit d'une traite, offre au détour d'un paragraphe des instants de vérité pure, nous rend amoureux de ses personnages et nous fait doucement mal, sans aucun pathos, comme sans vouloir déranger. Aérien et triste. Beau. » [Source : Cunéipage via Lecerclepoints]

→ Pour un premier roman, c'est un coup de maître !

Faux pas de Maria Adolfsson (Doggerland 1)

Quatri�me de couverture C�est le lendemain de la grande f�te de l�hu�tre � Heim?, l��le principale du Doggerland. L�inspectrice Karen Eiken...