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Charly 9 (BD) de Richard Guérineau & Jean Teulé

Synopsis : Charles IX fut de tous nos rois de France l'un des plus calamiteux.
A 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de la Saint-Barthélemy qui épouvanta l'Europe entière. Abasourdi par l'énormité de son crime, il sombra dans la folie. Courant le lapin et le cerf dans les salles du Louvre, fabriquant de la fausse monnaie pour remplir les caisses désespérément vides du royaume, il accumula les initiatives désastreuses.
Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous.
Pourtant, il avait un bon fond.

Mon avis :
Cela m'arrive rarement mais j'aime bien lire des BD. Je n'ai par contre jamais fait de chronique dessus, une grande première pour moi donc !
Je n'ai pas lu le livre original de Jean Teulé mais j'ai apprécié la découverte de l'histoire de Charles IX au travers de ces bulles. Les dessins sont bien faits, certains montrent l'horreur du massacre de la Saint-Barthélémy et surtout la détresse dans laquelle se retrouve plongé le roi qui l'a ordonné. On voit bien que sa mère le manipule, qu'il est assez faible mentalement et il est assailli par les regrets aussitôt l'ordre donné !
J'ai bien aimé suivre ses pérégrinations, le voir évoluer et saisir toute l'ampleur de la catastrophe qu'il a déclenché. S'il est à plaindre, on ne s'attache pourtant pas à lui malgré les faits qui le montre sous un jour plutôt "bon". Manipulé, poussé dans ses retranchements, l'auteur et le dessinateur arrivent à nous le rendre vivant. Les dessins sont bien faits, ils nous plongent dans cette histoire très facilement et les pages se tournent très vites. On y apprend beaucoup de choses sur cette courte période de l'histoire de France et ce de manière intéressante.
Le dénouement est déjà connu de tous mais il prend vie devant nos yeux, le roi est mort, vive le roi !

Note : 16/20

A lire si vous aimez :
- découvrir un pan de l'histoire de France de manière ludique (avec bien sûr sa part de vérité et de supposition)

Passez votre chemin si vous n'aimez pas :
- les histoires sanglantes (le rouge domine comme couleur !!)

Pour en savoir plus et lire d'autres avis :
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"Blacksad-Amarillo" de Diaz Canales & Guardino

Le dernier volume du duo Diaz Canales (scénariste) et Guardino (dessin & couleurs) est sorti. Et sans hésiter, s'agissant des aventures teintées d'humour d'un privé où tous les personnages ont des visages d'animaux, entre Canardo et Blacksad, je choisis sans hésiter le second. En partie parce que le second est beaucoup moins misanthrope que le premier. Dans le dernier volume sorti de Canardo dont il a été rendu compte ici il y a peu, aucun personnage n'était vraiment sympathique. C'est tout le contraire avec Blacksad où sauf exception, même les personnages pas vraiment fréquentables ont quelque chose qui les rend "acceptables", à l'exemple de ces acrobates/singes qui abandonnent un jeune écrivain/lion accusé d'un meurtre dans une mine en lui disant: "Il n'y a rien de personnel dans tout ça, Chad, nous savons tous que Polyphème était un sale type...mais nous ne pouvons pas permettre que le cirque coule et se désagrège à cause de toi".

Que dire autrement de l'histoire? Elle suit à la fois les aventures du jeune lion romancier, Chad, que son "ami" buffle et poète Abraham n'arrête pas de "casser" et de Blacksad, très fauché et désireux de changer d'air, qui accepte au débotté de ramener la Cadillac d'un riche texan à son domicile. Sauf que celle-ci est piquée par Chad lequel tue ensuite son "ami" avant d'aller se réfugier dans un cirque où il tombe illico amoureux de la très jolie assistante chatte du lanceur de couteaux, dont il découvre tardivement le passé de fugueuse. Ah j'oublie un 4ème larron, l'avocat hyène qui représente les intérêts de l'écrivain Chad... mais n'aura pas l'occasion de défendre ses intérêts de meurtrier.





Et puis encore que ceux et elles qui aiment les BD pleines de références* seront ici servis avec un Blacksad qui arpente notamment la route 66 sur les traces de la Beat Generation**. En compagnie de blousons noirs... à tête de moutons! il chevauche notamment une superbe moto***

Une BD à lire et relire sans hésiter

* Page 4: Antonin Artau "lettres sur le langage", à 3 reprises des morceaux de jazz, sans compter les références aux films "sous le plus grand chapiteau du monde" de Cecil B. DeMille, "Bronko Billy" de Eastwood, et "Easy Rider" de Hopper

** avec  Jack Kerouac, Allen Ginsberg et William Burroughs
sont représentés chacun avec leurs particularités. Chad Lowell, le jeune lion
incarne Kerouac, le
bison Abe Greenberg illustre Ginsberg et enfin, le flamand rose fantasque Billy
Sorrows: Burroughs
  


*** Dans cet épisode je trouve que Blacksad ressemble de plus en plus dans ses mimiques à Georges Clooney.

Quelques bandes dessinées et manga...


Ces derniers jours sont plutôt chaotiques au boulot alors j'ai mis de côté ma lecture en cours et ai lu des BDs et un manga. Commençons par celui-ci :



Le sommet des dieux - Jirô Taniguchi et Yumemakura Baku

Cinq gros volumes de 300 pages pour raconter "l'histoire" de l'alpinisme japonais, les ascensions de mystérieux Habu Jôji et celle de George Mallory, un Anglais disparu lors de sa

"Le vieux canard et la mer" de Hugo Sokal et Pascal Regnauld


S'agissant du titre, bien difficile de savoir si Sokal est effectivement un amateur du livre d'Ernest Hemingway, "le vieil homme et la mer" ou si, au moment de choisir le titre, le personnage de Ballingway, un vieux loup de mer lui aussi amateur de whisky, croisé par Canardo dans une autre de ses aventures, a tiré la couverture à lui, en profitant notamment que notre canard belge était encore plus en retrait que lors de sa précédente aventure.


L'aventure... En résumé: Canardo qui a la garde de son neveu (oui notre canard alcoolo a de la famille) est mandaté par cette si subtile présidente du Belgambourg afin d'aller négocier pour récupérer l'épouse d'un ressortissant belgambourgeois enlevé au Koudouland, une ancienne colonie du Belgambourg jusqu'alors surtout connue pour sa production de mérou à pois rouges.


Il n'y a pas vraiment d'action dans ce volume puisque le "héros" se fait kidnapper très vite avec son neveu. Le plaisir, il faut aller le chercher ailleurs: dans les têtes des protagonistes (par exemple les Japonais en lapins aux dents longues), dans les répliques assassines et les nombreux coups de pattes sur ... plein de choses.


Une réplique en passant: le "cher" neveu qui, à l'issue du film "Momo le mérou" vient de délester son tonton de 120€ de produits dérivés l'invite à sortir sans états d'âme car "... une console de jeux dernière génération, c'est plus fiable et moins cher qu'une de ces petites baby-sitters affriolantes désormais bien trop jeunes pour un type comme toi"


Quant aux coups de pattes, ils sont nombreux car je ne sais si quelqu'un trouve grâce aux yeux du scénariste... Quelques exemples en passant: l'industrie du cinéma (et ses produits dérivés) qui transforme un moche mérou à pois rouges (qui se reproduit à une vitesse impressionnante* ce qui est très utile quand on aime le poisson cru**) en un joli poisson (bon support de produits dérivés***) en voie de disparition dont la pêche vient être interdite****, ce qui à incité les professionnels du tourisme à sur-investir dans l'immobilier afin de donner d'autres possibilités de ressources aux autochtones.


Et encore ceci n'est qu'un petit échantillon, l'album gagne donc grandement à être relu une fois les grandes lignes du "scénario" comprises. Je garde pour la fin les propos désabusés du conseiller en communication de la présidente qui, venue en personne sur le terrain, n'a pas pu s'empêcher de s'emporter devant les caméras... "En règle générale, vous êtes devenue l'égérie de tout ce que l'Europe compte de ronchonneurs traditionalistes... Cette petite extrême droite à la frilosité de bon aloi qui s'exprime plus volontiers au comptoir que dans l'isoloir"



* Voir le scandale de la perche du Nil

** Coup de patte à la mode des sushis

*** On garde le même nom mais on remplace les rayures jaune et blanc du poisson clown par des pastilles rouges sur fond blanc

**** Bienvenue à Greenpeace

"L'étranger" de Camus selon Jacques Ferrandez




Du roman d'Albert Camus, lu durant les années lycée, je ne gardais que peu de souvenirs, juste les grandes lignes de l'histoire: un homme qui un jour de grand soleil en tue un autre et sera condamné à mort pour cela. Et puis il y avait l'introduction et la conclusion du roman qui m'avaient beaucoup impressionnée.


Grâce soit donc rendue à Jacques Ferrandez de m'avoir donné envie de relire le livre qu'il a semble t il mis en images de façon magistrale, de la première à la dernière case.


Il y a donc le début, si sec: "Aujourd'hui Maman est morte... ou peut-être est ce hier, je ne sais pas...J'ai reçu un télégramme de l'asile. Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. ça ne veut rien dire. C'était peut-être hier". Le ton employé est étrange... comme si l'étranger du roman n'était finalement pas celui auquel on a initialement pensé.


Et la fin, où il repense à sa mère. "Si près de la mort, Maman devait s'y sentir libérée et prête à revivre. Personne n'avait le droit de pleurer sur elle. Et moi aussi, je me sens prêt à tout revivre... De l'éprouver si pareil à moi; si fraternel enfin, je sens que j'ai été heureux, et que je le suis encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me reste à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution... et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine."


Entretemps il y aura eu la vie au jour le jour, avant et après la scène du meurtre, 4 pages sans le moindre mot.  




 


Dans la BD on suit donc cet homme qui est vraiment "étrange" au point de discuter ainsi avec sa fiancée: 


"Tu voudrais te marier avec moi?


- ça m'est égal, mais on pourrait si tu veux


- tu m'aimes?


- ça ne signifie rien. Mais je ne t'aime sans doute pas


- pourquoi m'épouser alors?


- cela n'a aucune importance. mais si tu le désires, nous pouvons nous marier.."


Un homme passif qui suit les événements en y étant comme absent: même lorsque le juge d'instruction brandit devant ses yeux un crucifix en s'exclamant incrédule: "les criminels qui sont venus devant moi ont toujours pleuré devant cette image de la douleur" avant de le chasser de son bureau avec ces mots: "c'est fini pour aujourd'hui monsieur l'antéchrist". Un homme "étrange", passif, comme endormi, qui ne se "réveillera" qu'une seule fois, contre l’aumônier venu essayer de lui faire croire en Dieu, lui qui accusé de meurtre a fini par comprendre qu'il va être exécuté non pas pour ce meurtre mais, d'une certaine manière, parce qu'il n'a pleuré à l'enterrement de sa mère.


Une BD à lire et un roman à relire. 

End - Barbara Canepa

❢ Elisabeth est le premier tome de la série End créée par Barbara Canepa (dessins, scénario et dialogues) et d'Anna Merli (dessins et couleurs).
Offert par ma maman (oooh merci!) pour mon anniversaire, End reposait depuis janvier dans ma PAL. Pourquoi attendre... toujours cette bête question existentielle. Néanmoins, une réponse possible peut se profiler : "aah bin pour attendre moins longtemps la suite, ma bonne dame!"

Avec End, Canepa nous plonge dans une histoire sombre, mortuaire et très mystérieuse. Un vrai régal pour les yeux!



Vous prendrez bien un petit résumé avec votre thé?

Soleil, 6 juin 2012, 50p.
❢ "Lorsque je l'ai rencontrée pour la première fois, j'avais les yeux plein de larmes et elle, elle se dissimulait parmi les ridules du visage hâve de ma grand mère". Tels sont les premiers mots de cette BD. Elisabeth a 13 ans 6 mois 6 jours quand la mort vient la chercher à son tour, un 27 octobre 1866.
Morte, un état dont elle va prendre conscience quand elle assiste à ses propres funérailles. Tout le monde est dévasté, ses parents, sa soeur, ses amis... Elle est là, sauf que personne ne peut la voir ni l'entendre. Pourquoi?
Alors qu'elle "apprivoise" tant bien que mal sa nouvelle non-vie, Elisabeth ne désespère pas d'entrer en contact avec sa soeur, dont elle était très proche.
D'un autre côté, son amie, Nora tente de lever le voile sur cette mystérieuse disparition.


Et mon avis pour tremper dedans, tu le veux?



 ❢ J'ai un peu perçu ce premier tome comme une longue introduction. Canepa nous plonge dans une série remplie de mystère. Elle met en place le cadre, dresse un léger portrait de quelques personnages, mais elle garde aussi beaucoup de clés dans sa manche.
Elle en donne, mais juste assez pour mettre l'eau à la bouche du lecteur. Qui, pourquoi, comment, WTF?! Des questions qui sont revenues souvent pendant ma lecture.
L'intrigue est franchement bien ficelée entre ce qu'il faut savoir pour accrocher et ce que l'on doit découvrir, mais plus tard.
Néanmoins, je suis loin de m'être sentie spoilée par ce tome.
D'une part, le fait de distiller les infos permet de s'acclimater à l'univers. D'autre part, ça laisse du temps pour découvrir les superbes illustrations.

❢ J'ai tout simplement kiffé grave ces illustrations. A la fois douces et dures, sombres et colorées, les images sont superbes. La BD a un format légèrement plus grand qu'un format classique. Ce qui fait qu'on a l'impression d'ouvrir un grand et beau grimoire, mais aussi qu'on en prend plein les mirettes. Connaissant Canepa à travers la série Skydoll, je retrouve ici son coup de crayon, mais là où Skydoll est très pop, électro-flashy, End se la joue gothico-sobriety. Les traits des personnages reflètent bien les émotions et les expressions de ceux-ci. Ils sont assez réalistes, mais aussi estompés et donnent une impression de douceur. L'univers est vraiment sombre et colle bien au thème de la mort qui parcourt tout le récit.

❢ Je dirais que cette BD est tout simplement très poétique. Une poésie au niveau du graphisme, mais aussi au niveau du texte. On est pas dans des dialogues Tac au Tac. Les textes sont travaillés. L'auteur nous offre de belles phrases qui cadrent vraiment bien avec l'ambiance générale, entre désespoir et espoir. Ca se lit lentement pour savourer pleinement la musicalité des mots -sans pour autant être barbant.

❢ En bref, je suis conquise par ce premier tome. Je me réjouis évidemment de découvrir la suite de cette histoire un peu mystique. Et évidemment.... je veux absolument mettre ces illustrations aux murs de mon chez-moi! Une BD lue avec beaucoup de plaisir et d'émotions.
A découvrir!
Et voici l'avis de Hilde!


Pendant le Challenge Halloween, le mercredi est dédié à la BD fantastique... serais-je à l'heure pour une fois :-)






Les Shadoks : comics de Rouxel


"Et sur ce rien du tout nous bâtirons notre empire."

Ces drôles de petits oiseaux inventés par Jacques Rouxel ont eu un très long parcours, car outre l'animé qui était diffusé à la télévision il a été créé différentes planches pour divers magazines. C'est celles-ci que nous retrouvons dans cet ouvrage, entre les toutes première de Paris Match et les tous derniers dans Globe Hebdo, l'évolution de ces petites bêtes pleines de Non-Sens s'observe au fil des pages entre 1968 et 1993.


   Titre Original : /
   Éditeur : Éditions du Chêne
   Nombre de pages : 127 pages


Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique de Babelio, pourquoi j'ai postulé pour ce livre ? C'est bien simple, quand j'étais petite, j'adorais regarder l'animé et je me suis dit qu'un petit retour en enfance serait sympa.
La couverture représente le chef Shadok, je la trouve très en accord avec l'univers Shadokien.
Les Shadoks sont une bande d'oiseaux de l'espace qui veulent construire leur propre planète, seulement les Shadoks ne font rien de ce qui nous parait logique. On les suit à travers les différentes planches des journaux dans lesquels ils ont été publiés.
J'ai choisi ce livre en connaissance de cause, je connaissais la "débilité" (car il faut dire ce qu'il est les Shadoks c'est débile) de ces oiseaux mais dans mon souvenir ces réflexions sans queue ni tête me faisait rire ou au pire sourire. Mais je n'ai pas retrouvé cette expression que j'avais dans mon souvenir. Mais le plus gros problème, ce n'est pas le fond, c'est plus la forme. J'ai eu un gros, très gros problème avec la forme. L'écriture tantôt en majuscule, tantôt en attachée n'était pas des plus lisible (surtout les phrases écrites en attachées) et il me fallait parfois rapprocher le livre de mon visage pour réussir à lire ce qui était écrit. Mais en plus le tout était un peu fouillis tout partait dans tous les sens, une fois il fallait lire de haut en bas, une fois de bas en haut ou encore une autre fois carrément pencher la tête pour pouvoir lire. Tout ça m'a tellement gêné que j'ai pensé à abandonner ma lecture. Bien que les "sketchs" ne m'ait pas accrochés plus que ça c'était vraiment ces écritures et ce manque de hiérarchie dans le texte qui m'ont gêné. Par contre il y a un truc que je n'ai vraiment pas compris, c'est "l'adaptation" du Malade Imaginaire en mode Shadok, j'ai trouvé que c'était vraiment du n'importe quoi, aucune logique, même en adoptant la logique des Shadok. Les phrases ne voulaient strictement rien dire. C'est vraiment la partie que j'ai le moins aimé de ce comics. Déjà que les planches précédentes ne m'avaient pas fait rire mais là c'était vraiment vide de sens alors que le reste était malgré tout logique (comme peut l'être la logique Shadok).

En résumé, je recommanderai ce livre qu'à ceux qui sont vraiment fans des Shadoks car quelqu'un qui a juste aimé les animés de l'époque ne vont pas forcément aimer ce livre.







Emily the Strange, tome 1 - Rob Reger

❢ Morte d'ennui est le premier tome de la série Emily the strange en BD. Reçu il y a belles lurettes pour une fête par ma Sista!, je profite du challenge Halloween pour le sortir de ma PAL.
Une découverte mi-figue, mi-raisin.






Quoi?! Pas de résumé pour tremper dans le thé!!


Soleil, septembre 2007, 100p.
❢ Attention, ne vous fiez pas au résumé proposé sur les différents sites marchands. Celui-ci ne correspond pas du tout à ce qui se passe dans le bouquin. En y repensant, ça doit être l'élément qui a causé ma déception. En ouvrant ce bouquin, je pensais tomber dans une histoire "classique" -dont le résumé m'avait bien plu. Au lieu de ça, j'ai trouvé des petits sketches (je ne sais pas si l'expression peut s'appliquer à la BD, mais c'est l'idée) qui ne formaient pas vraiment un ensemble cohérent à la manière d'une "histoire"-naaan je suis pas trop conventionnelle, c'est juste que quand vous commander un sandwich au jambon, et qu'on vous sert du fromage... vous êtes un peu déçu. Le seul fil rouge était constitué par le thème de chacune des 3 parties.
Ensuite, on vivote entre des planches diverses et variées : listes de choses, interviews illustrées de personnalités (dont Marilyn Manson), des faits, des choses isolées. Bref, un beau fatras de textes et d'images.
Alors oui, pourquoi pas. Sauf que non, ma rencontre avec Emily n'a pas vraiment collé. Je me suis assez vite ennuyée lors de cette lecture. Oui, j'ai trouvé des planches sympas, mais sans plus.

❢ Il y a quand même un point qui rattrape un peu l'affaire, c'est au niveau du graphisme. Même si je me suis un peu beaucoup emmerdée ennuyée, j'ai quand même pris pas mal de plaisir à regarder les images -oui j'ai aussi fait de la lecture en diagonale.
J'aime assez bien ce style de comics, où les illustrations dévorent la page entière. L'auteur exploite à fond l'espace qui lui est donné. Les récits ne sont pas forcément linéaires et le regard peut se perdre dans le sens qu'il veut. Les tons sont bien appropriés au style et à l'ambiance que Rob Reger entend donné à son univers : du noir, du blanc, du rouge et un dégradé de gris. Avec peu, il fait passer beaucoup : un monde sombre, un bout de dépression, de la glauquitude, de l'ennui, du gothisme. De ce côté, je n'ai pas loupé le rendez-vous avec cette BD.
J'apprécie plutôt bien le personnage d'Emily et l'univers qui va avec. Tout noir, mais beaucoup d'humour.


❢ Si je ne me trompe, il existe au moins un second tome de cette série. Mais je ne pense pas renouveler l'expérience. Le livre en lui même est un bel objet, mais au vu de tous les titres sur lesquels je bave d'envie, je vais passer mon chemin pour la suite.

Petite contribution aux mercredis BD du challenge Halloween 2013!







Courtney Crumrin - Ted Naifeh

J'ai découvert Courtney Crumrin via le blog d'Acr0. Donc quand je tombe sur les premiers tomes, en couleurs, lors de mon passage à Trolls et Légendes en avril dernier... c'est totalement impossible pour moi de ne pas saisir ma bourse pour m'offrir les deux premières aventures.
Entre horreur et humour, Courtney fait partie de ces séries que j'aurais déjà dévorées en entier si je n'étais pas menottée par ce putain de défi qui m'oblige à lire deux bouquins de ma PAL pour pouvoir en acheter un. Hillsbourough, une bourgade qui en vaut le détour.
Courtney Crumrin tome 1 : Les choses de la nuit
Courtney Crumrin tome 2 : L’assemblée des sorciers



Vous prendrez bien un petit résumé avec votre thé?

Akileos, juin 2012, 119p.

Courtney est une jeune adolescente. Sa vie va plus ou moins changer (quoiqu'on ne sait pas grand chose de son passé), le jour où elle va s'installer chez son oncle Aloysius avec ses parents. Des parents qui manifestent plus d'intérêt à l'aspect extérieur de richesse qu'ils peuvent renvoyer en intégrant le manoir familial qu'à leur fille. Courtney n'a pas un caractère facile et s'intègre difficilement auprès de ses nouveaux "copains" de classe. Alors qu'évidemment on lui interdit de s'aventurer dans le bois qui entoure le domaine, elle n'en fait qu'à sa tête. Elle découvre ainsi des mystères et des créatures étranges auprès de qui elle aura plus d'accointance qu'avec les jeunes de son âge. Attention Frissons garantis!


Et mon avis pour tremper dedans?


Akileos, août 2012, 136p.
Dans le premier tome, on fait la découverte des personnages principaux de la série : Courtney, son oncle, ses parents, et quelques créatures bizarres. L'atmosphère est assez sombre et propice à créer une ambiance mystérieuse. Le second tome met en scène de nouveaux personnages qui auront également leur importance au fur et à mesure que les aventures de Courtney se déroulent sous nos yeux.

Chaque tome est divisé en plusieurs chapitres qui sont à la fois des épisodes "isolés", mais également faisant partie d'un tout. Des fils qui se lient et se délient pour le plus grand plaisir du lecteur. J'aurais envie de dire que le premier tome est un peu une entrée en matière : on découvre l'environnement, les personnages; on touche déjà aux mystères qui entourent le manoir de l'oncle Aloysius et le secrets qu'ils recèlent. Mais très vite, on est confronté à une intrigue qui rend gourmand! Le second tome nous plonge directement dans la suite des aventures de Courtney, sans détours.

Côté personnages, ils sont tous, à leur manière, assez attachants. Que cela soit Courtney, avec son caractère de chien d'ado en crise; l'oncle avec son air plutôt froid et distant, mais qui cache bien son jeu et est très mystérieux; les parents qui sont de vrais bouffons; les "copains" de classe bien caricaturaux... Même les créatures de la nuit ont leur petit truc qui fait qu'on apprécie le récit.

Ted Naifeh, auteur et dessinateur, dépeint un univers qui fait peur. C'est sombre, mystérieux, intrigant... Les créatures sont assez bien moches et donnent des frissons. Ici, pas de grands à plat de couleurs comme j'en ai parlé par exemple dans le Locke and Key. Les dessins sont à la fois plus sobres et plus fins. Les dessins sont très détaillés sans être pour autant surchargés.
Les dessins peuvent être également assez simplistes : avec quelques traits, on peut se rendre compte du poids de la situation, ou donner un effet comique à certaines mimiques. Les émotions, les attitudes, les atmosphères sont vraiment bien rendues.
Les cases sont entourées de blancs, sans pour autant être linéaires.  Ce qui permet de ne pas être étouffé non plus pendant la lecture.
Une version en noir et blanc est également proposée, et je me demande si cette version n'est pas antérieure à la version couleur.

En bref, un top découverte que j'ai vraiment envie d'approfondir! Un auteur/dessinateur qui m'a beaucoup plu! Un univers qui donne froid dans le dos, des personnages intéressants. Un monde sombre et mystérieux, mais blindé d'humour. Un bon moment BD!




Et hop là, une lecture qui s'inscrit aussi dans le cadre du challenge Halloween 2013!

Le bleu est une couleur chaude, Julie Maroh

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Présentation...

Mon ange de bleu
Bleu du ciel
Bleu des rivières
Source de vie

La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir. Elle lui permettra d affronter enfin le regard des autres.
Un récit tendre et sensible.








D'après moi...

Petite pause BD dans mes lectures, et pas des moindres ! 
J'ai bien dû découvrir celle-ci il y a trois semaines, et je l'ai déjà lu et relu au moins quatre fois. C'est plus fort que moi, je ne peux pas m'en empêcher. 
« Les questions des ados sont banales aux yeux des autres. Mais quand on se sent seule à pieds joints dedans, comment savoir sur lequel danser ? » 
Julie Maroh doit être une magicienne. Elle est parvenue à faire d'une histoire en apparence toute simple, quelque chose d'incroyablement profonds, de tendre et de merveilleux. 
Il ne lui aura pourtant pas fallut beaucoup d'ingrédients : juste une histoire d'amour avec un grand A, (le genre qui devrait révolutionner la définition même du mot amour dans le dictionnaire si vous voulez mon avis), deux jeunes filles charismatiques, la première mystérieuse et mélancolique, l'autre complètement déboussolée et mignonne à souhait. Sans oublier la petite touche de drame pour la fin, que l'on nous annonce pourtant dès le départ, mais qui ne manque pas de nous retomber dessus à la fin. Le rendu ferait fondre un marshmallow géant !! 
« Je me sens perdue, seule au fond d'un gouffre. Je ne sais pas quoi faire, j'ai l'impression que tout ce que je fais en ce moment est contre-nature... 
Contre ma nature.
Mais pourquoi cette vie convient aux autres et pas à moi ? »
Vraiment, ce livre est extrêmement déroutant. Notamment parce qu'il est d'une simplicité à faire peur. Le message qu'il veut nous faire passer est tout bête, tout simple, et pourtant terriblement important. C'est plus qu'une banale histoire d'amour, c'est un sujet actuel qui fait encore débat aujourd'hui, et personnellement je me demande bien pourquoi.
« Il n'y a que l'amour pour sauver ce monde. Pourquoi j'aurais honte d'aimer ? »
Véritable hymne à la tolérance, ce livre est à mourir d'Amour.
C'est une flèche en plein cœur, une histoire entre deux femmes, une histoire douce et chaleureuse, une histoire de différence, de sensualité et de fragilité.
C'est quelque chose qui a été fait tout en finesse, en légèreté, et qui m'a pourtant profondément marquée. Chapeau bas pour Julie Maroh, une telle prouesse est juste remarquable ! Je ne peux que vous inciter à lire ce roman graphique, où à aller voir le film (actuellement au cinéma) qui s'en est inspiré. Pour ma part je vais le voir mercredi prochain, et autant vous le dire franchement, je n'en peux plus d'attendre !
Je suis prête a parier que ce film sera aussi un coup de cœur !
« L'amour s'enflamme, trépasse, se brise, nous brise, se ranime...nous ranime.
L'amour n'est peut-être pas éternel mais nous, il nous rend éternels...»
Bande-annonce... 


Intégrale, Maus: un survivant raconte, Art Spiegelman












Nombre de pages: 296
Éditeur: Flammarion

Date de publication: Novembre 1998

VO: Américaine



Maus nous conte l'histoire de Vladek Spiegelman, rescapé de l'Europe
d'Hitler, et de son fils, un dessinateur de bandes dessinées confronté
au récit de son père. Au témoignage bouleversant de Vladek se mêle un
portrait de la relation tendue que l'auteur entretient avec son père

Les derniers jours de Stefan Zweig - Laurent Seksik & Guillaume Sorel



source : site éditeur






Voici une très belle bande dessinée qui retrace les derniers mois de la vie de Stefan Zweig, exilé à Pétropolis (Brésil) avec son épouse Lotte, en 1941. Ils s'y donneront la mort en février 1942.



Très inquiet et désespéré par la situation en Europe, Zweig a vu ses amis quitter l'Europe ou mourir. Il décide lui aussi de fuir même s'il n'est pas fier de son geste

" Les Ignorants, récit d'une initiation croisée " d'Etienne Davodeau



4ième de couverture :

Etienne Davodeau est auteur de bande dessinée,
il ne sait pas grand chose du monde du vin.
Richard Leroy est vigneron ,
il n'a quasiment jamais lu de bande dessinée.

Mais ces deux- là sont plein de bonne volonté et de curiosité.
Pourquoi choisit-on de consacrer sa vie à écrire et dessiner des livres ou à produire du vin ?


Pendant plus d'une année, pour répondre à ces questions, Etienne est allé travailler dans les vignes et dans la cave de Richard, lequel , en retour, s'est plongé dans le monde de la bande dessinée.
Ils ont ouvert de nombreuses bouteilles et lu pas mal de livres .
Ils se sont baladés à la rencontre d'auteurs et de vignerons passionnés par leur métier (...)

C'est le joyeux récit de cette initiation croisée que vous propose "Les Ignorants"

...ce qui donne un récit chaleureux, vivant, plein d'informations, grosse BD de plus de 250 pages.
 Je dois avouer que je n'aime pas vraiment le coup de crayon de Davodeau ! mais beaucoup sa façon de narrer et de conduire le récit. Humour et humanisme, en gros.
Un chouette compagnonnage en images, une lecture vive et tonifiante.

Amusant , en dernière page , une liste" LU/BU" bien sympathique !
Qui donne des idées pour déboucher des flacons tout en tournant les pages...


A suivre! 
Mior.


Nos deux "ignorants" en pleine activité :

Faux pas de Maria Adolfsson (Doggerland 1)

Quatri�me de couverture C�est le lendemain de la grande f�te de l�hu�tre � Heim?, l��le principale du Doggerland. L�inspectrice Karen Eiken...