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Sujet : Tragédie - "Il est parfois difficile – voire impossible – de connaître la portée d’un choix avant que tout soit terminé"

Merci aux éditions Gallimard Jeunesse, qui ont accepté de m’envoyer les épreuves de « Sujet : Tragédie », le premier roman jeunesse de l’américaine Elizabeth LaBan. Mention spéciale pour la couverture, vraiment superbe et très représentative du livre : la blancheur de la neige, la silhouette qui court, ses teintes bleutées et ses moindres détails rappellent tous un élément du récit. Seule la phrase d’accroche me paraît sans rapport avec l’intrigue, mais elle est efficace et remplit bien sa fonction. Sans l’avoir ouvert, c’est la couverture qui m’a fait choisir ce roman parmi tous ceux du catalogue Janvier/Février, et je ressors assez satisfaite de cette lecture. 


« Cher Duncan, 
Quand j’ai appris que tu allais me remplacer, je n’y ai pas cru, à dire vrai. Peut-être devines-tu ce que je m’apprête à te révéler, mais je le ferai quand même. Il est important que tu saches pourquoi et comment les choses se sont passées. Il faut que quelqu’un sache – quelqu’un susceptible de se servir de mon expérience pour ne pas refaire les mêmes erreurs que les miennes. Sans doute. Je ne sais pas. En fait, je t’offre le meilleur des cadeaux, le meilleur des trésors dont tu puisses rêver. Je te donne la matière de ta disserte sur la tragédie. 
Amicalement, 
Tim »

Tim, c’est cet adolescent seul qui se cache des autres  à cause de son albinisme : admis au pensionnat Irving à New York, il doit passer par la case « aéroport », où il fait une rencontre décisive. Nouvelle. Une rencontre qui tient en un mot : Vanessa. De long cheveux blonds. Des tenues colorées. Un curieux mélange d’innocence et de séduction, qui ne m’a pas vraiment plu. Mais c’est très subjectif cette affinité qu’on crée avec les personnages, et je regrette de ne pas m’être mieux entendue avec ceux côtoyés pendant quatre heures ! Tim s’écrase tellement parfois devant des brutes qui, elles, savent exactement ce qu’elles font ! C’est agaçant et ça me fait de la peine pour lui. Mais une chose est sûre, ce livre est plutôt réaliste et dépeint parfaitement l’ambiance d’un lycée privé, avec ses traditions insolites, ses élèves et ses professeurs tellement proches de ceux qu’on croise tous les jours (tiens, à propos, les professeurs m'ont assez plu. Ils sont franchement originaux, et l'auteur a de bonnes idées les concernant) ! 
Ce "plutôt" que j'ai ajouté après-coup est dû à deux-trois situations complètement surréalistes. C'était franchement surprenant, trop rapide, trop irréel. Presque magique pour certaines. Un peu de poussière brillante qui se dépose sur l'encre de l'auteur. Une tempête de neige, des vols annulés, une réservation expresse, et du moka maison. Enfin, du moka "hôtel". Je me comprends ! 

L’intrigue est très bien menée et j’ai apprécié cette confrontation entre les intrigues, ces récits enchâssés qui se recoupent entre eux. C’est brillant de la part de l’auteur et je n'ai pas compris tout de suite ce parallèle avec la dissertation sur la tragédie que doivent rendre les terminales.

Un autre point positif repose sur l’idée originale d’utiliser des CDs pour transmettre l’histoire. Duncan, qui hérite de la chambre de Tim, reçoit également une pile de CDs qui retracent la dernière année du garçon. Ils les écoutent, un par un, sans pouvoir s'arrêter, sans vouloir s'arrêter. Et par allusions fines, Elizabeth LaBan nous emmène vers un évènement connu de tous les élèves et dont personne ne parle. Je vous laisse imaginer le suspens et l'attente qui se répand peu à peu dans notre esprit. Que. s'est-il. passé ? L'extrait reprit un peu plus haut donne le ton : nous lecteurs, un peu en-dehors du coup, sommes plongés au coeur de cet évènement dramatique qui s'est produit. Alors que Duncan et Tim en reparlent avec difficulté, nous le découvrons. Et l'auteur arrive bien à gérer ça, si bien qu'on a parfois l'impression que Tim s'adresse directement à nous.

Je ne me suis pas sentie très bien en lisant ce livre. Ce n'est pas un bouquin que l'on prend après une journée fatigante, c'est assez mastoc et plutôt prenant. Et c'est assez sombre dans l'ensemble, "un ténébreux orage / traversé çà et là par de brillants soleils" comme dirait Baudelaire. C'est très dur parfois, les personnages et les actions ne sont pas toujours reluisants : de la violence, de l'intimidation, de l'alcool qui circule... des tragédies. Il y a aussi des amours naissantes, mais je ne conseille pas ce livre pour se changer les idées. Et le comparer à "Nos étoiles contraires" de John Green me paraît un peu excessif, même si pour un premier roman, Elizabeth LaBan a su faire preuve d'originalité.
                                 

Ce livre est paru sous le titre original "The Tragedy Paper" le 1er Janvier 2013 aux éditions Knopf Books for Young Readers, et fait 312 pages en anglais. 
Il est sorti le 20 Février 2014 (aujourd'hui !) aux éditions Gallimard Jeunesse et fait 315 pages en français. Il a été traduit de l'anglais par Catherine Gibert. 

     

Elizabeth Laban a travaillé à NBC News, enseigné dans un collège communautaire, et écrit pour de nombreux journaux et magazines. "Sujet : Tragédie" est son premier roman pour la jeunesse. Elle vit à Philadelphie avec sa famille.

Le miroir brisé - "Un éclair de lumière jaillit en haut du tas d'immondices..."

Claire, une jeune fille solitaire et souvent livrée à elle-même, se glisse un jour dans une décharge laissées à l'abandon au fond de son jardin. Soudain, au milieu de toutes sortes de vieux objets hétéroclites, un vif éclat de lumière l'éblouit. Il provient d'un miroir brisé en forme d'étoile irrégulière. Le miroir est magique et le monde qu'il reflète tellement plus beau que celui dans lequel elle vit. Et si les rêves avaient le pouvoir de changer le monde ?


Merci aux éditions Gallimard Jeunesse pour cette découverte, malgré une lecture assez décevante.

A huit ans, Claire découvre un fragment de miroir sur une pile de déchets près de chez elle. L’enfant se rend vite compte que le miroir reflète une réalité onirique bien différente de ce qu’elle connaît: la grisaille du ciel se teinte de bleu vif, sa maison banale se transforme en château biscornu orné de coquillages, son tigre en peluche devient un fauve ronronnant, des dragons colorés se cachent derrière les cheminées des immeubles et son quotidien morose est complètement transformé. 
Les années passent et les images émanant du miroir changent, très lentement, presqu’imperceptibles. Pour Claire, c’est le temps de l’adolescence, des désillusions et des injustices. Et le lecteur se rend compte que ce fragment de verre reflète un monde rêvé par la jeune Claire : celle-ci pose désormais un regard nostalgique sur son miroir –son enfance, ou son imaginaire– et commence à grandir avec difficulté. Elle se heurte à beaucoup d’écueils, fait des rencontres et vit des séparations, découvre progressivement un monde parfois froid et injuste, tandis que de l’autre côté du miroir, les choses sont plus heureuses. Mais les regarder ne la satisfait pas vraiment, puisque ces belles visions sont des aperçus inaccessibles, et bien frustrantes. Et plus elle grandit, plus les reflets deviennent fugitifs. 

Je n'ai pas tellement apprécié le livre, qui me paraissait pourtant intéressant. On fait la connaissance de Claire, une jeune fille effacée et mal dans sa peau, qui a du mal à grandir et à trouver une place. C'est un personnage auquel je ne me suis pas attachée : même si Jonathan Coe se glisse avec réalisme dans la tête de la jeune fille - avec toutes les pensées qu'elle a aux différentes périodes de sa vie - j'ai trouvé la narration impersonnelle, presque froide. Pourtant, les descriptions du monde fantastique projeté par le miroir était superbes, pleines de couleurs et de sensations, et respectait une sorte d'harmonie dans les sons et la longueur des phrases. Ces passages sont vraiment agréables à lire, et le vocabulaire riche de l'auteur est un vrai bonheur pour le lecteur.

Ce monde chamarré et merveilleux nous est aussi représenté sous la forme de montages photo qui émaillent les pages : l'art est quelque chose de subjectif mais je dois dire que je n'ai pas aimé ces illustrations, assez particulières et trop chargées à mon goût. L'illustratrice mélange peinture, collage et photo dans ses images et le résultat m'a paru vraiment étonnant. Cette image en-dessous est un exemple de son travail, qui n'appartient pas au livre. 


Enfin, j'ai eu l'impression tout au long du livre de lire des ébauches d'histoire, comme si l'auteur ne terminait pas ces idées qu'il lance. C'est assez déroutant, et j'ai terminé cette lecture presque par principe. La scène finale a conforté mes doutes, et j'ai été très déçue par la façon brusque dont on quitte le livre. 

Il est très possible que je n'ai pas compris le message du "Miroir Brisé", d'autant que Jonathan Coe qualifie son livre de "politique (... sous) la forme d'un conte de fées. Il est intéressant mais ne m'a vraiment pas convaincue.

                                                       

Ce livre est paru sous le titre "Lo specchio dei desideri" ("Le miroir des désirs") en Septembre 2012 aux éditions Giangiacomo Feltrinelli Editore à Milan en Italie. Il a été écrit par Jonathan Coe et été illustré par Chiara Coccorese. 
Il a été traduit par Josée Kamoun et publié en France aux éditions Gallimard Jeunesse le 13 Février 2014. Il compte 112 pages et coûte 12, 50 euros.


Jonathan Coe est né en 1961 a Birmingham. Après des études à Trinity College (Cambridge) et un doctorat à l'université de Warwick, il devient professeur de littérature. Son roman Testament à l'anglaise le propulse sur la scène internationale. En 1998, Jonathan Coe reçoit le prix Médicis étranger pour La maison du sommeil. Le miroir brisé est son premier ouvrage pour la jeunesse. C'est, confesse-t-il, "l'un de mes livres les plus politiques même si je lui ai donné la forme d'un conte de fées."

Anna Karénine - "Je t'aime, et t'ai toujours aimé; quand on aime ainsi une personne, on l'aime telle qu'elle est et non telle qu'on la voudrait."


Russie, 1874.
La belle et ardente Anna Karénine jouit de tout ce à quoi ses contemporains aspirent : mariée à Karénine, un haut fonctionnaire du gouvernement à qui elle a donné un fils, elle a atteint un éminent statut social à Saint-Pétersbourg.
À la réception d’une lettre de son incorrigible séducteur de frère Oblonski, la suppliant de venir l’aider à sauver son mariage avec Dolly, elle se rend à Moscou. Au cours de son voyage, elle rencontre la comtesse Vronski que son fils, un charmant officier de la cavalerie, vient accueillir à la gare. Quelques brefs échanges suffisent pour éveiller en Anna et Vronski une attirance mutuelle.
Oblonski reçoit également la visite de son meilleur ami Levine, un propriétaire terrien sensible et idéaliste. Épris de la sœur cadette de Dolly, Kitty, il la demande gauchement en mariage, mais Kitty n’a d’yeux que pour Vronski. Dévasté, Levine se retire à Pokrovskoïe et se consacre entièrement à la culture de ses terres. Mais le cœur de Kitty est lui aussi brisé quand elle prend conscience, lors d’un grand bal, de l’infatuation réciproque d’Anna et Vronski. Anna, désorientée, rentre à Saint-Pétersbourg, mais Vronski l’y suit. Elle s’évertue à reprendre sa calme vie de famille mais son obsession pour le jeune officier ne cesse de la tourmenter.
Elle s’abandonne alors à une relation adultère qui scandalise toute l’aristocratie locale. Le statut et la respectabilité de Karénine sont mis en péril, le poussant à lancer un ultimatum à sa femme.
Dans sa recherche éperdue de bonheur, Anna révèle au grand jour l’hypocrisie d’une société obsédée par le paraître. Incapable de renoncer à sa passion, elle fait le choix du cœur. (Allociné)


Cette oeuvre est très dense. Un pan d'histoire rapporté avec une foultitude de détails. 
Mille vingt-quatre pages de vies, d'existences qui se croisent, s'unissent et se défont, une trame ayant pour décor la Russie du XIXe siècle qui subit de nombreux changements. Et nous, lecteurs, deux siècles plus tard, nous contemplons ce vaste territoire comme si nous y étions. Tolstoï a réalisé un chef-d'oeuvre incroyable, une romance passionnée et destructrice qui parvient à nous donner un aperçu de son époque.

Alors oui, j'ai mis près d'un mois à le lire, mais je ressors enrichie de cette lecture. Et mes mots virevoltent comme l'on fait les couples évoluant sur la piste de danse lors de la rencontre d'Anna et Vronski. Ces deux personnages ne sont pas les seuls principaux, puisque Tolstoï confronte leur amour trop intense à celui de Lévine, paysan peu à l'aise en société et brillant dans ses affaires à la campagne, et Kitty, petite dernière d'une riche et noble ancienne famille pétersbourgeoise, mais aussi celui, effiloché et raccommodé, d'Oblonski, bourgeois aisé, et de sa femme Dolly, lasse de l'infidélité de son mari et désabusée de son amour. Et eux six ne sont pas les seuls acteurs de leur micro-société : leurs parents, leurs proches, leurs amis, leurs connaissances forment une représentation à petite échelle de la société russe. A petite échelle et donc pas entièrement complète, mais quand même ! 

Présenter ces personnages en si peu de mots me dérange, car ils sont tellement plus que ces quelques lignes... Ce sont des personnes complexes, profondes, tellement humaines, tellement réelles, tellement authentiques et tellement nombreuses ! On se mélange parfois les pinceaux, notamment à cause de leurs noms aux consonances ressemblantes, surtout pour les hommes. Mais ça ne dérange pas tellement la lecture. Ce qui la rend longue, c'est la quantité de détails, de situations, d'informations, de lieux à assimiler. Tolstoï aborde tout. 
Tout. 
Et c'est passionnant d'avoir son avis, de voir grâce à lui la Russie qui change. A propos de la politique : il parle des juges de paix en faisant débattre ses personnages et en opposant leurs avis par des arguments pour et contre.  Le travail aux champs et les relations avec les paysans sont traités par le biais de Lévine. Ce propriétaire agricole à la nature bonne et généreuse brosse un aperçu de la vie aux champs, des comptes et des récoltes et de toute l'organisation que cela nécessite. 
Les bals et les salons sont du domaine de Kitty, d'Anna, mais aussi de Lévine (qui ne s'y plaît pas) de Vronski, de vieilles comtesses ou de jeunes filles en fleur qui font leurs premiers pas dans la société. Théâtre, moeurs, loisirs, ventes, chasse, ateliers de peintre, droits et conditions des hommes et des femmes, vie quotidienne et industrie, vie et mort… 
La liste est longue et les sujets variés. Quand on est plongé dans le livre, c'est passionnant : le tout c'est d'arriver à y plonger, parce que le livre est particulièrement complexe : je serais incapable d'en lire un par semaine ou par mois, il me faudrait faire une pause. Mais réussir à réunir autant de thèmes différents en un livre, sans que ce soit brouillon ou illogique, c'est du grand art : Anna Karénine est une fresque historique et sociale incroyable et Tolstoï est un maitre. 

J'ai été immergée dans ce récit – bien que pas tout le temps, ma lecture étant hachée – et j'en ressors séduite. Toutefois, j'ai fini par décrocher à la fin, alors que la chute aurait dû être le moment de suspense angoissant. Mais de ce livre je garde un avis très positif, dû à la plume de Tolstoï et à son talent plus qu'à l'intrigue amoureuse en elle-même. La trame est complexe et va un peu dans tous les sens, mais elle se laisse suivre. Enfin, Anna Karénine est un  roman que l'on lit mieux avec un peu d'expérience. Je le réouvrirai dans quelques années pour voir s'il m'a plu autant qu'aujourd'hui...!
                              
Anna Karénine a été écrit par Léon Tolstoï et est paru en 1877 sous le titre Анна Каренина
Son éditeur original  est Rousky Vestnik (Le Courrier russe), et il a été publié en France pour la première fois 1885 aux éditions Hachette. Il a été publié aux éditions Poche le 28 Mai 1997, fait 1024 pages et coûte 9,20 euros.



Léon Tolstoï, ou comte Lev Nikolaïevitch Tolstoï (en russe: Лев Николаевич Толстой), né à Iasnaïa Poliana , le 09 Septembre 1828 et mort à Astapovo le 20 Novembre 1910, est l'un des plus grands romanciers russes. Ses chefs-d'œuvre littéraires majeurs sont Guerre et Paix et Anna Karénine, des fresques sur la vie en Russie au XIXème siècle. Tolstoï est également connu comme essayiste, dramaturge et réformateur. (Exrait du site Babelio)

Livre lu en tandem avec Christel, du blog La tête dans les livres
Vous trouverez ici son avis.

Tout ce qui brille - "Diamonds are girls' best friends" (Marilyn Monroe)


Letty Larkspur et Cordelia Gray fuient leur petite ville du Midwest pour la métropole scintillante de New York. Tout ce que Letty désire est de voir son nom en haut de l’affiche, mais elle comprend vite que Manhattan est rempli de jolies filles prêtes à tout pour devenir des vedettes... Cordelia, elle, est à la recherche d’un père qu’elle n'a jamais connu. Du jour au lendemain, elle découvre un monde excitant mais ô combien dangereux. Heureusement, elles ont une alliée : Astrid Donal, qui semble tout avoir : l’argent, l’allure et l’amour. Mais l’apparence parfaite d’Astrid cache un lourd secret…
Bienvenue à New York en 1929 ! (Résumé de l'éditeur)

" Un Gatsby le Magnifique pour adolescents. " thebookbag.co.uk 
Dur dur... Que dire de ce bouquin qui me laisse indécise ? J'ai sur la langue une saveur douce-amère, un semblant de doute. Ce livre parle de deux étincelles qui s'embrasent et montent très haut puis redescendent très bas, le tout sur fond d'années folles dans la New York de Gatsby. Le luxe et le clinquant se mêlent à l'amour et le désir de se faire un nom qui étincellera en haut de l'affiche. 
Tout ce qui brille...

On rentre tout de suite dans l'histoire, porté par l'écriture d'Anna Godbersen. Sa plume est une pâtisserie légère et sucrée et c'est une qualité comme un défaut : on pourrait lui reprocher de manquer de profondeur et pourtant je l'ai vraiment aimée. Elle mène les descriptions et manie les mots talent, parle des années folles à grand renfort de détails et représente les scènes comme si on y était. Grâce à elle, on sent bruisser l'étoffe des robes et on perçoit l'ambiance des fêtes, on sent l'odeur d'agrume des pamplemousses sur lesquels on tire à la carabine (véridique). Vraiment, c'est le point fort du récit. Toutefois, certains passages un peu crus m'ont dérangés : presque vulgaires, ils m'ont mis mal à l'aise et faisaient tache dans ce roman girly scintillant. 

Scintillant, comme les yeux de Letty et Cordelia lorsqu'elles arrivent à New York. Ces deux personnages ne m'ont pas marquée tant que ça : ce sont deux amies inséparables, que la grande ville va changer. Elles sont attachantes, mais sans plus, et on découvre des personnalités naïves, un peu égoïstes parfois. New York les grise et on peut le comprendre, surtout à cette époque, d'autant plus que c'est un changement radical par rapport à leur Ohio natal. 
Je vais quand même nuancer mon avis : Letty est une jeune fille vraiment mignonne de par son côté un peu naïf d'adolescente au bal des débutantes : c'est dû à son caractère, mais aussi à son parcours différent de Cordelia et aux rencontres qu'elle fait. A l'inverse, son amie s'habitue très vite au monde insouciant dans lequel elle entre. On découvre un personnage quelque peu égoïste et on a moins le souci de la protéger. Quand à la troisième héroïne, la ravissante Astrid, son aisance et sa gentillesse m'ont fait l'aimer et parfois l'admirer : c'est un personnage plus complexe qu'il n'y paraît, et malgré son côté séducteur et reine de la fête, on la sent parfois fragile. Pour finir, un mot rapide sur Charlie : aimé d'Astrid, cet un individu abject m'a fait penser à Cal Hockley, le fiancé de Rose dans Titanic : même cheveux gominés et même arrogance, chaque passage parlant de lui m'agaçait et me confortait dans cette opinion.

Anna Godbersen signe un roman à la trame intéressante quoiqu'un peu simple peut-être. Les différents points de vue varient au fil des chapitres et brossent un aperçu complet de la ville dans ses différents quartiers : c'est un plus de ce roman, puisqu'on apprend beaucoup de chose sur la New York de 1929.

Scintillant comme la couverture, qui ouvre sur le livre et conclut ma chronique. La peau diaphane d'Astrid Donal se dégage sur des motifs violets. Cette couverture n'est pas extraordinaire malgré la beauté glacée et parfaite de la jeune femme. Le livre non plus n'est pas extraordinaire malgré un coup de coeur pour la plume somptueuse d'Anne Godbersen et l'intérêt que je porte aux années folles. 

C'est un vrai roman chick-lit sublimé par une jolie plume et terni par quelques passages malsains et vulgaires. Les personnages ont différentes facettes et sont relativement complexes, la trame est intéressante et romantique, et surtout les descriptions sont sublimes même lorsqu'elles sont brèves et incorporées aux actions. L'ambiance des années folles est retranscrite d'une manière plaisante et précise qui confère au roman un côté instructif sur l'époque, ses moeurs, ses fêtes somptueuses, ses bars clandestins, ses évènements et ses personnages.
Malgré un avis plutôt mitigé sur ce roman et certaines opinions que je ne partage pas avec l'auteur, j'en garde un souvenir plutôt bon. Ah bon, c'est paradoxal ^^ ?
                                                
Tout ce qui brille a été écrit par Anna Godbersen et publié le 12 Octobre 2010 sous le titre Bright Young Things aux éditions Harper Collins.
C'est le premier tome d'une trilogie, dont le deuxième volet s'intitule Une saison à Long Island et le troisième Un baiser pour la nuit.
Il a été traduit de l'anglais par Alice Seelow et a été publié aux éditions Albin Michel Wiz le 2 Avril 2012. Il fait 384 pages et coûte 16,00 €.
Roman à partir de 14 ans

Anna Godbersen a fait ses études à l’université de Barnard à Manhattan. 
L’auteure, ancienne éditrice de la revue Esquire, est critique littéraire pour le New York Times. Elle vit avec son mari à Brooklyn. Rebelles était son premier roman.


Ce livre a été lu en tandem avec Mathilde du blog Ma Malle aux Livres. 
Son avis est à venir.

Sentiment 26



2065.
Après une guerre qui a plongé le monde dans le chaos, le Guide Suprême a pris le commandement de la dernière Cité. Ce refuge, ceinturé d’une muraille fortifiée, est organisé en différentes castes : de A à D, des citoyens Admirables aux citoyens Déviants. Pour préserver l’harmonie, tous ont subi une lobotomie. C’est la garantie qu’ils n’agiront jamais contre le Système et respecteront les Sentiments, le livre qui régit leur moralité. Et surtout qu’ils ne s’aventureront pas hors de l’enceinte, chez les
Maudits -  ces odieuses créatures qui hantent la nuit de leurs cris inhumains…
Evie, 16 ans, une B, travaille pour le gouvernement et étiquette d’une lettre, jour après jour, l’ensemble des habitants. Promise à Lucas, être froid et distant, parfait A et futur haut dirigeant, elle est en fait amoureuse de son frère Raffy, infréquentable D. Et quand le Système lui ordonne de bannir Raffy sur les terres des Maudits, elle refuse de s’exécuter. Auront-ils la force de s’opposer, ensemble, à la Cité ? (Babelio)


J'ai eu beaucoup de mal a rédiger cette chronique. Pourtant le roman de Gemma Malley a frôlé le coup de coeur. Mais pas tout de suite, puisque c'est seulement à la deuxième lecture qu'il m'a conquise, alos que j'avais arrêté la première faute d'envie. 

On rentre vite mais peu profondément dans l'univers futuriste créé par l'auteur ; C'est peut-être dû à un manque de descriptions, à un décor peu défini, mais cela ne m'a pas empêché d'être proche d'Evie, et ce dès les premières pages. On se ressemble par certains côtés, mais elle n'est pas du tout mon alter ego littéraire et je l'ai trouvé parfois trop passive, à attendre et subir. Quoi qu'il en soit, le début a été fort.

 Fort, c'est aussi le caractère du ténébreux Raffi. Fort, hargneux et grognon, il m'a parfois agacé. Mais on peut lui trouver des circonstances atténuantes, lui qui a grandi exclu, incompris, très seul et aux côtés d'un frère qu'il déteste et considère comme un traître : Lucas, l'opposé de Raffi à tous points de vue, qui vient fermer le triangle amoureux de l'histoire. Ce dernier est prévisible sans être niais et est étonnamment proche de celui de Promise, la saga dystopique d'Ally Condie. 

Je n'en dis pas plus pour vous laisser savourer la lecture, mais ces trois personnages sont un point intéressant du récit. Ce ne sont pas les seuls les acteurs de l'intrigue, et le point commun à presque tous les personnages créés par Gemma est leur psychologie complexe et intéressante. En tout cas ces personnages m'ont plus marquée que l'écriture de l'auteur : sa plume est agréable à lire par sa fluidité, mais elle n'est pas exceptionnelle. Heureusement que Gemma a beaucoup d'idées et qu'elles sont intéressantes : malgré un rythme un peu trop rapide, la trame reste prenante, vraisemblable et facile à suivre. Différents angles de vue enrichissent l'histoire, et j'ai particulièrement aimé le fait que Gemma nous explique comment la société a peu à peu basculé. 

Au sein du récit, passé et présent se donnent la réplique et nous montrent comment les atrocités ont stigmatisé la société, en laissant une marque fer blanc et des vies brisées. Pas de fin vraiment heureuse après ce qui s'est passé. Et ça rend le récit plus réel. 
On reconstruit, on se reconstruit, on a le droit d'être heureux, vraiment heureux, mais pas celui d'oublier. Sans plomber son existence, sans s'arrêter de vivre, on doit prendre soin de ceux qui ont souffert. On doit honorer les victimes et travailler à ce que les horreurs ne se reproduisent plus. Oui, ça semble cliché. Mais c'est tellement facile à dire qu'à faire ! Et vu que la saga continue, je me demande si les prochains volets de cette série parleront de cette reconstruction. 

En attendant, malgré peut-être un très léger sentiment de redite, ce roman n'a fait réfléchir. Je ne partage pas certaines idées de Gemma, mais il m'a fait réfléchir. C'est un roman aux personnages majoritairement complexes et recherchés et à la trame intéressante. Les bonnes idées de l'auteur viennent rehausser une plume agréable mais sans beaucoup de caractère, et l'intrigue est prenante. 
Gemma Malley signe ici un très bon roman de science-fiction que j'ai bien -ou beaucoup ?- aimé.

                                            
Sentiment 26 est le premier tome de la trilogie The Killables, écrite par Gemma Malley et publiée en 2012 aux éditions Hodder & Stoughton en version anglaise.
 Elle a été publiée en français aux éditions Michel Lafon le 12 Avril 2012.
Le roman fait 315 pages et coûte 15 euros à la Fnac.

Gemma Malley a étudié la philosophie à l'Université de Reading (Angleterre). Elle a travaillé comme journaliste et rédacteur en chef de plusieurs revues professionnelles. avant de devenir employé d'Ofsted, l'établissement britannique de l'inspection de l'éducation.
Elle est mariée et vit à Londres.
Gemma Malley a débuté avec un roman d'anticipation pour adolescents appelé La Déclaration (2007), premier titre d'une série de dystopies. (Wikipédia)


Livre lu dans le cadre d'une Lecture en Tandem avec Miel, du blog Histoires en Vrac.
Son avis est à venir.

Black Out


Lac Gunflint, Minnesota, juin 1977. 
L’histoire en mots. 
« Les loups sont lancés à sa poursuite, galopant à travers la neige baignée par la lune, avec leur langue rouge pendante et leurs crocs blancs étincelants...» 
Ben Wilson, sourd de naissance d’une oreille, fait chaque nuit le même cauchemar… 
Mais pourquoi ces bêtes le traquent-elles ainsi ? 

Hoboken, New Jersey, octobre 1927. 
L’histoire en images. 
Rose, une fillette sourde-muette, est seule dans sa chambre. 
Ses parents lui interdisent de sortir à cause de son handicap. 
Rose contemple New York, et découpe des photos retraçant la carrière d'une star dans un magazine…

Ben vient de perdre sa mère, il est recueilli par son oncle et sa tante. 
Le garçon n’a jamais connu son père, il ignore tout de lui. 

Rose s’enfuit de chez elle et se rend à New York. Cachée derrière un paravent,
elle regarde cette actrice qu'elle admire tant...   

Ben découvre, une nuit, par temps d’orage, dans la maison de sa défunte mère, caché dans un placard, un livre sur les musées avec une dédicace : « Pour Danny, de tout mon coeur, M ». Et sur un marque page un numéro et une adresse à New York. Et si ce Danny était son père ? Il décide d’en avoir le coeur net, et saisit le téléphone… Mais, au moment où il colle son oreille sur le combiné, il est frappé par la foudre...

(Résumé tiré du site Babelio)


"Nous sommes tous au fond du trou, mais certains regardent les étoiles."
Black Out est un roman graphique réalisé par Brian Selznick, l'auteur de L'invention d'Hugo Cabret (le livre a d'ailleurs été adapté au cinéma par le réalisateur Martin Scorcese). Et dès les premières pages, on sait que les magiciens existent. Qu'ils savent nous toucher aussi bien avec leurs mots qu'avec leurs esquisses -fussent-elles en noir et blanc. 

Parce que la plume de Brian Selznick est belle et pleine de tendresse, emplie d'un brin de nostalgie et de tant d'authenticité. 
Parce que son crayon est empreint de finesse et révèle un talent immense : il confère aux dessins une vie palpable : un simple jeu de lumière fait pétiller les yeux inanimés des personnages, leur donne un air désespéré ou un sourire rayonnant, nous emmène dans les sombres ruelles new-yorkaises ou dans la salle de cinéma muet d'une petite bourgade américaine. 

L'histoire est faite de fils de vies entremêlés qui se croisent et de personnages qui se rencontrent, sans que nous connaissions les liens qui les unissent. Mais Selznick ménage le suspens jusqu'aux dénouements époustouflants. Des dénouements, et non pas un seul tomber final de rideau. Des chutes surprenantes et inattendues : un peu comme dans les Agatha Christie, où l'on pressent quelque chose sans toujours arriver à mettre le doigt dessus, et ce désir de connaître enfin la solution nous fait dévorer Black Out d'une traite.

En effet, et malgré ses apparences de pavé, surtout ne reposez pas ce bouquin. 
Vraiment. 
Vous passeriez à côté d'un livre exceptionnel, un de ceux qui vous immergent dans l'histoire et dont vous ressortez différent. Les dessins de Selznick prennent aussi une place importante, et tant mieux ! Car ils sont magnifiques : mon seul regret est qu'ils soient parfois imprimés sur deux pages, et donc pliés au centre. Malgré ça, ils nous invitent à nous pencher sur la finesse de leurs traits en regardant les formes qui naissent du graphite. Des lieux. Des visages. Ceux des personnages. Parmi eux... Rose et Ben. Deux enfants sourds et solitaires. Deux enfants débrouillards et courageux, qui malgré leur jeune âge et leur surdité, prennent leur valise et leur courage à deux mains, et affrontent la trop Grande Pomme pour retrouver ce qui leur est cher. 
On se sent assez proche d'eux. Parce que pendant toute notre lecture, on est avec eux. On en sait aussi peu qu'eux, alors on les suit, on déambule, on se perd, on rencontre et on découvre. Avec plaisir. Avec émotion. Avec bonheur. Avec eux.
Si ma chronique est très décousue, Black Out lui garde un fil conducteur et une trame pleine de réflexion et d'émotion.
Alors si vous voyez sa couverture bleu nuit se détacher sur le présentoir d'une bibliothèque ou d'une librairie... foncez ! 


Black Out (titre original : Wonderstruck), écrit par Brian Selznick (traduction faite par Danièle Laruelle), et publié en Mars 2012 aux éditions Bayard Jeunesse. 16 euros 90.


Blanche de Castille, future reine de France






 "27 Janvier 1200. La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre. Ce n'est pas Urraca qui va partir avec Grand-Mère pour épouser le prince Louis, mais moi, sa sœur cadette, et je dois me préparer à être reine de France." 

La jeune Blanca de Castille, princesse espagnole au cœur bon et généreux, nous raconte au fil des pages de son journal ses journées, ses pensées, les rencontres qu'elles fait... Et sa surprise lorsqu'elle apprend qu'elle sera reine de France ! Les préparatifs s'organisent tandis que le jour des adieux approche...

 Merci aux éditions Gallimard pour l'envoi de ce livre ! 

Je connaissais la collection "Mon Histoire" pour avoir lu plusieurs de ses livre. Ces journaux de personnages historiques m'avaient toujours plu et intéressé malgré leur côté très jeunesse et ce dernier tome a été à la hauteur des promesses des livres précédents !

D'une part, sa présentation est très soignée : une couverture représentant fidèlement celle d'un cahier ancien, des pages aux rebords découpés de manière rudimentaire... 
D'autre part, il est doté d'une trame historique romancée : l'auteur a réalisé un vrai travail de documentation et son livre fourmille de détails sur la vie d'une princesse au XIIIème siècle, des occupations aux divertissements en passant par les coutumes vestimentaires et la nourriture. 

Pour ce qui est des personnages, ils ne sont pas vraiment approfondis mais ils restent vivants, intéressants et sympathiques. On évolue ainsi aux côtés de personnes aux caractères bien différents, certains ayant existé et d'autres non, mais tous très réalistes. 

Quant au style de l'auteur, il est simple et agréable, et il a le mérite d'être beau. Ses mots font mouche, ses phrases n'ont pas besoin d'être longues pour nous toucher ou nous intéresser. Elle dose avec finesse l'intrigue et les informations, cette lecture est ainsi très agréable. 


Bref, cette lecture m'a vraiment plu : 
destinée à tous en raison de sa plume claire et agréable, c'est une collection que je conseille pour en savoir plus sur ces personnages historiques dont nous parlons en cours : ce livre leur donne une dimension plus humaine et plus vivante, et saura montrer que l'Histoire n'est pas qu'un amas de faits poussiéreux ! 

Blanche de Castille, future reine de France, écrit par Catherine de Lasa et paru le 19 Septembre 2013 aux éditions Gallimard. 112 pages, 9 euros 90.

Les Eveilleurs : tome 1 : Salicande


Pour lire un extrait du livre, cliquez sur la couverture !

Le bourg paisible de Salicande est situé entre les falaises abruptes de hautes montagnes. C'est au cœur de son château biscornu que vivent les jumeaux Claris et Jad : unis par un don de télépathie, ils se ressemblent et différent à la fois. En effet, Claris ne jure que par les aventures périlleuses, les dragons et les quêtes chevaleresques, alors que Jad, qui souffre d'une faiblesse cardiaque, préfère tailler ses bonsaï et pratiquer l'Unir, une discipline mêlant danse et réflexion. 
La trame du roman est fixée dans un monde post-apocalyptique, qui se remet peu à peu des Catastrophes sociales et écologiques qu'il a subit. Et c'est dans ce contexte difficile que des choses surprenantes et inespérées commencent à se produire...

Livre lu en Lecture Commune avec Goutte, du blog Rivière de Mots.


Merci Goutte d'avoir proposé cette LC ! 
Et merci aussi Marinette de l'avoir envoyé lors de notre SWAP (voir les photos) ! 
Vous m'avez toutes les deux permis de sortir ce livre de ma Liste de Livres A Lire et c'est un superbe découverte !! Un vrai coup de cœur, même. 

La couverture a commencé par me surprendre. C'est la première chose que je regarde en choisissant un livre, et là, avec sa texture de parchemin taché, froissé et déchiré, j'ai cru que le livre avait mal vécu le voyage ! Mais non, c'est juste une imitation très réaliste d'une feuille de papier abîmée. Au milieu, une tâche de vert, les ramures verdoyantes d'un arbre éclairé par le soleil, se détache et attire le regard. Et en feuilletant le livre, je remarque la texture fine et douce sous les doigts des pages. Un vrai plaisir !

Mais je me perds ! Je voudrais vous parler de la plume de l'auteur : elle est riche, unique, somptueuse. Elle est faite de mots, de paroles, de sons, d'odeurs, de couleurs, de senteurs et de saveurs, de textures et de moments uniques. On y voit des touches de peintures, on y entend des notes de musiques. Ce sont des rires, des larmes, des sentiments et des émotions, des nuits étoilées et du chocolat chaud, de la laine et d'eau soie, de la toile de jute et du coton... 
Pauline Alphen a entremêlé des fils, tous différents, pour tisser son roman, et la vie elle-même tombe de sa plume. 

Les personnages eux aussi sont vivants.  
Claris n'est pas un garçon manqué mais une fille tenace et habile an manier les armes ou à chevaucher les étalons de son père. Elle est têtue, obstinée et a un fichu caractère... mais je l'aime beaucoup ! Pas sûr toutefois que nous nous entendrions bien !
Jad est plus taciturne, posé et réfléchi, et il a des aspects enfantins aussi bien que mûrs. Ugh, ami des jumeaux, se découvre au fil des pages ; sa mère Chandra n'a pas le calme de son fils, et on imagine bien une femme imposante et néanmoins pleine de tendresse, qui s'active derrière ses fourneaux en pestant contre Blaise, un magicien bourru mais très sympathique. 

Avec ce roman, Pauline Alphen a créé tout un univers, bourré de références à d'autres romans, de personnages et de lieux vivants et chamarrés. Elle fixe un cadre très précis à son histoire, qui tarde à démarrer : l'action ne commence que dans les cinquante dernières pages. Les nombreuses descriptions pourraient également perdre le lecteur, mais ça n'a pas été mon cas : elles sont tellement belles et vivantes qu'au contraire je les ai vraiment aimées !

Avec sa plume reconnaissable entre toutes et son univers unique, Pauline Alphen signe le premier roman d'une saga pleine de promesses que j'aurais plaisir à lire et à relire !


Les Eveilleurs, tome 1 : Salicande, écrit par Pauline Alphen, paru le 24 Novembre 2010 aux éditions Hachette Jeunesse, 528 pages, 14 euros.
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Merci Goutte pour cette LC fantastique, et pardon de mon retard... Vous pourrez trouver ici la chronique de cette bloggeuse adorable !

Faux pas de Maria Adolfsson (Doggerland 1)

Quatri�me de couverture C�est le lendemain de la grande f�te de l�hu�tre � Heim?, l��le principale du Doggerland. L�inspectrice Karen Eiken...