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Rien que nous, de Kristin Halbrook


Résumé :

"Peut-être est-ce trop tard. Peut-être que le père de Zoé lui a volé ses quinze ans et lui a appris à avoir peur tout le temps. Je changerai ça. Je lui apprendrai à être forte à nouveau, et courageuse. Non que je sois un exemple moi-même, mais on peut essayer, ensemble." Will

"Peut-être que Will mettra des années à accepter qu'il a été abandonné. Peut-être que cela lui prendra toute la vie. Je vais rester avec lui, peu importe le temps qu'il faudra pour lui faire comprendre que les gens ne vous quittent pas toujours, qu'ils ne vous laissent pas forcément tomber." Zoé

Quand le monde entier est à vos trousses, on ne court jamais assez vite.

Albin Michel Wiz
324 pages ; 13.90€ 
Publié le 02 septembre 2013

J’ai commencé Rien que nous dans l’espoir d’y trouver beaucoup d’émotions, et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’ai été servie. Je ne sais même pas par où commencer pour le chroniquer tant j’ai les idées confuses – et la vision encore un peu brouillée par les larmes que je viens de verser.

L’histoire est toute simple : Zoé et Will sont jeunes mais sont loin d’avoir eu une vie facile. Alors qu’elle subit chaque jour les coups et les blessures que lui infligent son père alcoolique, lui vit dans un foyer après avoir été abandonné et maintes et maintes fois placé dans des familles d’accueil. D’un commun accord, ils décident alors de s’enfuir, des rêves pleins la tête, dans l’espoir de fuir les problèmes et de connaître enfin le bonheur. Mais tout n’est pas aussi facile qu’ils l’avaient espéré, et plus ils s’éloignent, moins la liberté leur semble accessible…

S’il devait y avoir un seul mot pour définir cette histoire, ce serait le mot déchirant. Cette histoire est déchirante et bouleversante, elle vous prend aux tripes sans prévenir et vous met dans des états pas possibles. Quand j’ai commencé ma lecture, je m’attendais certes à être émue, mais je m’attendais aussi à une histoire un peu mielleuse avec deux jeunes naïfs s’enfuyant vers un avenir qu’ils désirent meilleur, sans pour autant prendre en compte la dure réalité de la vie. Et finalement, j’avais un peu raison. Mais ce côté-là ne m’a pas fait lever les yeux au ciel ni soupirer d’ennui comme on pourrait le croire. En fait, j’ai été touchée, bien plus touchée que je ne l’avais imaginé, que ce soit par les personnages, leur histoire, leur cavale, et leur amour.

Le récit se concentre sur nos deux personnages, Will et Zoé. L’auteur a fait le choix de nous offrir leurs deux points de vue et son écriture est telle qu’on a réellement l’impression de lire, voire d’entendre ces deux jeunes parler. Kristin Halbrook a un style simple et percutant qui nous donne une impression d’oralité, de vivant, de naturel. Je ne peux pas dire que je me suis identifiée à Zoé ou même à Will étant donné leur vécu, mais je m’y suis beaucoup attachée – même si parfois, j’ai eu envie de les secouer (mais ça s’oublie vite au profit du reste). Tout au long du livre, on découvre les horreurs qui constituent leur passé, peuplent leurs souvenirs et ont façonné leur personnalité. Et plus on découvre les atrocités dont ils ont fait l’objet, plus on comprend leur désir de partir loin de tout ça et de recommencer ensemble. Pourquoi n’auraient-ils pas droit au bonheur ? Pourquoi Will n’aurait pas droit à une autre chance ? Pourquoi Zoé devrait-elle continuer à vivre dans la peur quand Will lui offre sa liberté sur un plateau d’argent ? Oui ils sont naïfs. Non ils ne font pas toujours les bons choix – loin de là. Mais peut-on vraiment les blâmer… ? Plus d’une fois j’ai espéré qu’ils arrivent à surmonter tout ça. J’ai cru à leur amour, à leur innocence – cependant, c’était aussi naïf de ma part que de la leur, car on sait dès le départ que ça ne va pas être facile. On ne sait juste pas comment ça va réellement se terminer, et on redoute la fin autant qu’on la sens venir, menaçante et terrible. C’est prenant, stressant, et tellement poignant. Mais c’est aussi très beau, car mine de rien, ils sont libres. Ils sont en cavale, ils sont certainement recherchés, mais ils sont ensemble et ils sont loin et parfois, ils en profitent. Ils soufflent, ils rigolent, ils relâchent la pression. Ils rêvent, ils programment leur future vie à deux, ils font des plans. Et ils font des erreurs, oui. Des erreurs plus ou moins graves selon les cas. Mais ils continuent à vivre, ou en tout cas à essayer de vivre, et c’est beau à lire.

Vous l’avez donc compris, ce roman est un concentré d’émotions fortes. Certaines sont difficiles et vous font battre le cœur de plus en plus vite à mesure que vous progressez dans votre lecture ; d’autres sont plus légères et vous font doucement sourire. D’autres, enfin, vous gonflent d’espoir, ou vous mettent en colère. Kristin Halbrook nous offre avec ce premier roman une belle histoire de vie, faites de souvenirs douloureux, de souvenirs heureux, de moments difficiles et de moments heureux que l’on dévore sans pouvoir s’arrêter. Et si ce n’est pas un coup de cœur, ça restera tout de même un superbe livre qui, le temps de quelques heures, m’aura fait passer par une multitude de sentiments.

Si vous aimez les histoires d’amour sur fond tragique, mais toujours très belles, n’hésitez pas à vous le procurer… vous ne regretterez pas les larmes que vous verserez (enfin, si vous êtes aussi sensible que moi, bien entendu… ^^).

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