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La complexit� croissante de l'environnement juridique
Suite au billet de la semaine derni�re dans lequel je vous pr�sentais mes notes concernant une conf�rence intitul�e "Quand le biblioth�caire pers�cute l'usager", voici ce que j'ai retenu d'une autre table ronde de l'ABF 2015.
Cette fois-ci, le th�me �tait "La complexit� croissante de l'environnement juridique".
La table ronde �tait mod�r�e par V�ronique Mesguich, pr�sidente de l�ADBS.
Et dans les rangs des intervenants, nous avions :
- Lionel Maurel, juriste et biblioth�caire, BDCI Nanterre.
- Mathilde Vergnaud, responsable du projet Biblioth�que num�rique de r�f�rence et de l�informatique, biblioth�que municipale de Lille.
- Arnaud V�lasquez, propri�taire de la librairie Quai des Brumes � Strasbourg.
Voici, d'apr�s mes souvenirs, ce qu'il s'est dit. Dans les grandes lignes.
Introduction de V�ronique Mesguich : La biblioth�que organise des usages collectifs de la culture.
Il y a une inadaptation des sp�cificit�s du droit d�auteur aux missions des biblioth�ques. La complexification juridique est-elle li�e au passage au num�rique et � Internet ?
Lionel Maurel : Il y a des lacunes dans la loi. Par exemple, le pr�t de CDs ne fait pas l'objet d'une r�gulation, mais il est n�anmoins entr� dans les m�urs.
Le livre num�rique fait lui aussi l'objet d'une lacune, mais la perception du num�rique ne permet plus d'en faire le pr�t aussi simplement que pour les CDs. Les distributeurs per�oivent une concurrence, ce qui les conduit � interdire ce type d�usages.
Arnaud V�lasquez : Les lecteurs tendent � revenir vers le lieu physique de la librairie, car ils consid�rent que c'est plus �thique que de commander sur Amazon. Ils cherchent un titre en ligne mais viennent l'acheter en librairie.
Certains demandent � avoir la possibilit� d'acheter en ligne, via le libraire.
Mathilde Vergnaud : Le passage au num�rique comporte un risque : celui de la protection des donn�es personnelles via les SIGB full Web� Il faut �valuer l�ampleur du risque : il est plus grand avec des personnes physiques.
Lionel Maurel : Certes, il existe des risques, mais les proc�s sont rares. Il y a peu de sanctions, surtout des rappels � l�ordre de la CNIL.
L'un des probl�mes de la num�risation, c'est de pouvoir identifier les auteurs et leur date de mort afin de pouvoir d�finir si leur �uvre est dans le domaine public.
Il faut alors se poser la question : jusqu�o� va-t-on dans l�application du droit ? Pour certaines collections du d�but du XX�me si�cle, avoir � v�rifier chaque �uvre individuellement pourrait rendre le projet impossible !
De plus, si l'on d�cide de prendre le risque, alors il faut faire attention � ne pas reporter ce risque sur des tiers. Lors d'un partenariat, pourra-t-on autoriser l'utilisation de ces contenus num�ris�s ?
La menace a un effet paralysant.
Arnaud V�lasquez : En tant que libraire, le seul probl�me de droit d'auteur fr�quemment rencontr�, c'est l'utilisation de photos d�auteurs pour faire la publicit� d'un �v�nement.
Sinon, les �diteurs s�occupent du juridique, pas les libraires.
Lionel Maurel : Il y a un risque strat�gique pour l�ensemble de la profession. Il faudrait ne pas traiter les probl�mes de droit au cas par cas, au sein d'un �tablissement, mais r�agir ensemble pour modifier la l�gislation.
Par exemple, pour le pr�t de livres num�riques, les accords au cas par cas vont comporter des variations des prix, d�pendre du nombre de pr�ts, etc.
Il faut d�fendre ensemble les usages collectifs afin qu'ils ne se retrouvent pas dissous dans un mod�le qui ne fera plus ressortir leurs sp�cificit�s.
Mathilde Vergnaud : Il faudrait que chacun comprenne mieux les bases du droit afin de savoir comment r�agir.
Dans chaque �quipe, on pourrait par exemple envisager d'avoir un agent qui fasse de la veille sur l��volution du droit.
Il faut aussi pouvoir faire appel � un professionnel pour les cas particuliers.
Lionel Maurel : Peut-�tre pourrait-on imaginer plus de formation continue ? Possiblement via un MOOC ?
Quand le biblioth�caire pers�cute l�usager
Lors du congr�s de l'ABF 2015, en plus de pr�senter mon poster, j'ai pu assister � quelques conf�rences int�ressantes.
Voici les notes que j'ai prises au cours d'une s�ance fort amusante intitul�e "Quand le biblioth�caire pers�cute l'usager : interdits et usages ill�gitimes".
Cette table ronde s'est d�roul�e en trois temps, avec trois interventions autour du th�me central.
La session �tait mod�r�e par C�line Vidal, pr�sidente du groupe ABF Languedoc-Roussillon.
Comment d�go�ter un lecteur assidu ? - Marielle de Miribel
Marielle de Miribel est conservatrice en chef, charg�e de mission qualit� au bureau des biblioth�ques de la ville de Paris.
- Avoir des locaux miteux, en particulier des toilettes sales ou ferm�es.
- Un lieu anonyme qui conduit � ne pas se sentir chez soi. Avoir des portes lourdes, peu ou une mauvaise signal�tique.
- La mine rev�che : il faut sourire� � bon escient !
- Abuser les lecteurs timides : le biblioth�caire se conduit en prescripteur (il sait mieux que vous !), il est l� pour faire du �sauvetage� (il faut � tout prix les faire lire� �Si tu prends une BD, il faut aussi que tu prennes un �vrai� livre.�).
- Un vrai capharna�m : pas de d�sherbage, des piles de livres partout, et, au final, une sensation d��touffement.
- Des r�ponses �vasives : du personnel incomp�tent � l�accueil, aucun document papier � donner au lecteur pour l�aider � s�orienter.
- D�pr�cier le lecteur : certains coll�gues n�h�sitent pas � humilier les lecteurs publiquement.
- Le biblioth�caire inquisiteur : des sanctions trop fortes, injustes.
- D�cider � la place du lecteur.
- Ignorer les lecteurs, c�est tout un art :
> Indiff�rence : faire comme si on �tait seul, pas de contact visuel, faire attendre.
> Impatience : faire comprendre au lecteur qu�on a autre chose de plus important � faire ; s�en aller quand un lecteur arrive.
> Suspicion : passer derri�re les lecteurs pour v�rifier ce qu�ils font...
> M�pris : c�est au lecteur de s�adapter et de se soumettre. Le biblioth�caire ne se d�place pas.
� jonathan.grnx (@jonathangrnx) 13 Juin 2015
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� quoi sert le r�glement ? - Anne-Christine Collet
Anne-Christine Collet travaille au SCD de l'Universit� Lyon 1.
Le r�glement cadre l�offre collective qui est sens�e r�pondre aux besoins de tous.
Il est porteur d�une norme sociale, c�est un contrat social : le r�glement ne contraint pas seulement, il lib�re aussi.
Tr�s vite, on trouve dans les r�glements de biblioth�ques des mentions d�exclusion.
Lors de la r�daction, il faut faire attention au vocabulaire. Par exemple, �le pr�t est consenti� donne l�impression que l�on fait une faveur au lecteur.
Souvent, l�inscription est soumise � l�apport d�une pi�ce d�identit�, d�un justificatif de domicile, etc.
Pourrait-on s�appuyer sur les remarques des usagers pour adapter le r�glement ?
On pourrait aussi accompagner le r�glement d�une charte d�accueil.
Intervention de la salle :
La biblioth�que de Dunkerque est gratuite et les inscriptions se font sans documentation. Cela a permis d�augmenter le nombre d�usagers, en particulier chez les migrants, pr�caires.
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�Fais pas ci, fais pas �a : les interdits en biblioth�que� - Anne Verneuil / Ad�le Spieser
Pr�sentation par Anne Verneuil (pr�sidente de l'ABF) du m�moire d'�tude d'Ad�le Spieser (directrice adjointe de la m�diath�que Marguerite Duras, Ville de Paris). Pour lire ce m�moire dans son int�gralit�, c'est par ici.
Il y a une sacralisation du lieu, du livre.
Les interdits proviennent d�une crainte pour l�ordre public. Les comportements interdits d�pendent du secteur de la biblioth�que :
- En biblioth�que patrimoniale, les interdits portent sur les documents.
- En BU, ils cherchent � favoriser le travail.
La biblioth�que �tant un espace public, les interdits soulignent que �on n�est pas chez soi�.
N�anmoins, on observe que le libre acc�s est en augmentation, qu�il y a une automatisation des pr�ts, que l�anonymat devient possible.
La biblioth�que est un lieu l�gitime. Par exemple c�est souvent un lieu que les adolescents peuvent fr�quenter seuls.
On observe souvent des signal�tiques autoritaires, des logos en forme de sens interdit.
Les ambig�it�s peuvent conduire � des conflits.
Certaines biblioth�ques utilisent des m�thodes de surveillance : vid�o, vigiles� Mais la m�diation est � privil�gier !
On utilise aussi des syst�mes antivol, des syst�mes de contr�le des PC pour �viter les t�l�chargements, etc.
Lorsqu�il y a transgression, c�est que le lecteur ne sait pas, qu�il oublie, ou parfois qu�il y a opposition.
Pour harmoniser les interventions, il est bon d�avoir une charte d�accueil destin�e aux personnels. Peut-�tre faudrait-il interdire moins pour accueillir mieux ?
Il peut y avoir diff�rents espaces pour diff�rentes pratiques
Anne Verneuil sugg�re d�appeler le lecteur �client� afin de souligner qu�il a le choix parmi diff�rentes offres.
Dans sa biblioth�que, le r�glement est strict afin de pouvoir se prot�ger en cas de probl�mes. Mais les biblioth�caires se montrent volontairement tol�rants au jour le jour.
Lorsqu'on interdit, il faut dire, expliquer pourquoi et remercier le lecteur !
Il est bon de pouvoir recruter des non-biblioth�caires : leur regard ext�rieur peut permettre de ne pas faire les choses juste parce qu�on a toujours fait comme �a�
Dans l�imaginaire collectif, il existe des r�gles sp�cifiques qui s'appliquent au biblioth�ques. Les lecteurs peuvent se sentir coupables ou tout du moins conscient de leur transgression. Pourtant, ces r�gles n'existent pas forc�ment dans le r�glement de la biblioth�que qu'ils fr�quentent !
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[EDIT] Je viens de m'apercevoir qu'il y avait eu une captation vid�o de la conf�rence. Vous pouvez donc la regarder ici, comme si vous y �tiez !
Et voici la pr�sentation de la premi�re intervenante.
Minimiser l'anxi�t� des �tudiants lors des formations aux ressources �lectroniques
Le mois dernier, j'ai eu le plaisir de passer une journ�e au congr�s de l'ABF dans la belle ville de Strasbourg.
J'y ai pr�sent� un poster que je voulais partager avec vous.
Vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir, ou t�l�charger le PDF ici.
J'esp�re qu'il vous plaira !
J'y ai pr�sent� un poster que je voulais partager avec vous.
Vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir, ou t�l�charger le PDF ici.
J'esp�re qu'il vous plaira !
Trouver un travail dans une biblioth�que anglaise : mode d'emploi
Voil�, �a fait maintenant un an (et une semaine) que j'ai commenc� � travailler dans une biblioth�que londonienne. Quand mon expatriation n'�tait encore qu'un projet, j'ai beaucoup t�tonn� : comment s'y prendre ? Quels papiers ou dipl�mes sont n�cessaires ? Quelles sont les d�marches indispensables ?
J'en avais d�j� parl� un peu l� (en fran�ais) et pas mal aussi sur mon blog en anglais alors que j'�tais encore en plein dans ma recherche d'emploi.
Cette fois-ci, je voudrais vous faire profiter de mon exp�rience et vous dire comment je m'y prendrais si c'�tait � refaire, si j'�tais de nouveau une biblioth�caire parisienne cherchant � devenir une biblioth�caire londonienne sur un coup de t�te.
Ceci n'est bien s�r valable qu'au niveau de ma petite exp�rience... Your mileage may vary.
- Je commencerais par faire un stage. Si vous en avez la possibilit�, �a me semble une �tape tout � fait int�ressante. D'une part, �a vous donne un peu d'exp�rience outre-manche. D'autre part, �a vous permet de commencer � vous constituer un r�seau. Et de d�cider avec plus de cartes en main si c'est vraiment la voie que vous souhaitez poursuivre.
Une autre possibilit� serait d'effectuer un �change inter-biblioth�ques. Inscrivez-vous sur le site du LibEx (c'est gratuit pour les non-britanniques) et regardez les profils de postes d'autres professionnels pour organiser un �change !
- Je m'efforcerais de trouver un emploi avant de partir. On ne met pas la charrue avant les boeufs. Et �tre sur place n'est pas forc�ment un avantage flagrant si en contrepartie on est au ch�mage... Le march� de l'emploi dans les biblioth�ques britanniques est sous pression, et il n'y a pas de garantie que vous trouviez un poste rapidement. Alors, faites comme moi, et menez votre recherche d'emploi � distance.
- Je ne r�pondrais qu'� des petites annonces bien choisies. Le site LISjobNet est une mine d'or. Et j'ai certainement �t� coupable de r�pondre � absolument tout, m'�puisant � remplir des dossiers de candidature pour des emplois pas du tout adapt�s � mon profil. Au final, bien s�r, je n'ai obtenu d'entretiens que pour les postes qui me correspondaient vraiment.
- Je ne passerais pas le TOEIC. Personne ne me l'a demand�. Si vous savez r�diger une lettre de motivation en anglais et que vous vous d�brouillez � l'oral lors de l'entretien, le recruteur (en tout cas, d'apr�s ce que j'ai vu dans le secteur des biblioth�ques universitaires) n'a pas besoin de plus de preuves que �a... � part se rassurer sur ses propres capacit�s, je ne voit pas l'int�r�t.
- Je passerais mon Chartership depuis mon boulot fran�ais. C'est vraiment un passeport magique qui vous ouvre les portes des emplois les plus qualifi�s (et donc int�ressants), en plus de montrer que vous �tes vraiment investi � fond dans votre projet d'expatriation. Pour plus d'informations, allez donc jeter un oeil � ce billet.
- Je m'inscrirais au Cilip le plus vite possible. Vous savez ? Cette association de biblioth�caires dont je vous ai d�j� parl� � plusieurs reprises. C'est lui qui organise le Chartership sus-mentionn�. Et c'est l� aussi une garantie de votre int�r�t vis-�-vis de la vie professionnelle biblioth�conomique anglaise, m�me si vous n'�tes pas encore "chartered". Donc, je m'y inscrirais sans plus tarder (ils ont un tarif sp�cial pour les membres "overseas", qui n'habitent pas en territoire britannique) et j'en profiterais pour lire tous les anciens num�ros de son journal, le Cilip Update (un peu l'�quivalent du BBF ou d'Archimag).
- J'infiltrerais le grand cercle des twittoth�caires grands-bretons. Comme en France, il y a plein de biblioth�caires britanniques sur Twitter. Comme point de d�part, prenez la liste mise en place par Phil Bradley (plus de 1500 comptes y sont rassembl�s !). Et entamez la discussion...
- Je ferais, au maximum de mes capacit�s financi�res, le d�placement pour les entretiens. Les entretiens par Skype, c'est bien pratique, mais �a vous donne un immense d�savantage vis-�-vis des candidats qui ont pu faire le d�placement. Ce n'est vraiment pas la m�me chose de parler avec quelqu'un par �cran interpos� et de la rencontrer en chair et en os. Alors, si vous le pouvez, constituez vous un budget "billet d'avion de derni�re minute" et allez rencontrer ceux qui deviendront peut-�tre vos futurs coll�gues.
- ... Je repartirais sans h�sitations. La preuve ? Je reste.
Mon contrat d'un an a �t� transform� en contrat permanent. J'ai renouvel� ma mise en disponibilit�. Et j'ai bien l'intention de rester en Grande-Bretagne encore un moment...
Qui vient me rejoindre ?
J'en avais d�j� parl� un peu l� (en fran�ais) et pas mal aussi sur mon blog en anglais alors que j'�tais encore en plein dans ma recherche d'emploi.
Cette fois-ci, je voudrais vous faire profiter de mon exp�rience et vous dire comment je m'y prendrais si c'�tait � refaire, si j'�tais de nouveau une biblioth�caire parisienne cherchant � devenir une biblioth�caire londonienne sur un coup de t�te.
Ceci n'est bien s�r valable qu'au niveau de ma petite exp�rience... Your mileage may vary.
Si c'�tait � refaire...
- Je commencerais par faire un stage. Si vous en avez la possibilit�, �a me semble une �tape tout � fait int�ressante. D'une part, �a vous donne un peu d'exp�rience outre-manche. D'autre part, �a vous permet de commencer � vous constituer un r�seau. Et de d�cider avec plus de cartes en main si c'est vraiment la voie que vous souhaitez poursuivre.
Une autre possibilit� serait d'effectuer un �change inter-biblioth�ques. Inscrivez-vous sur le site du LibEx (c'est gratuit pour les non-britanniques) et regardez les profils de postes d'autres professionnels pour organiser un �change !
- Je m'efforcerais de trouver un emploi avant de partir. On ne met pas la charrue avant les boeufs. Et �tre sur place n'est pas forc�ment un avantage flagrant si en contrepartie on est au ch�mage... Le march� de l'emploi dans les biblioth�ques britanniques est sous pression, et il n'y a pas de garantie que vous trouviez un poste rapidement. Alors, faites comme moi, et menez votre recherche d'emploi � distance.
- Je ne r�pondrais qu'� des petites annonces bien choisies. Le site LISjobNet est une mine d'or. Et j'ai certainement �t� coupable de r�pondre � absolument tout, m'�puisant � remplir des dossiers de candidature pour des emplois pas du tout adapt�s � mon profil. Au final, bien s�r, je n'ai obtenu d'entretiens que pour les postes qui me correspondaient vraiment.
- Je ne passerais pas le TOEIC. Personne ne me l'a demand�. Si vous savez r�diger une lettre de motivation en anglais et que vous vous d�brouillez � l'oral lors de l'entretien, le recruteur (en tout cas, d'apr�s ce que j'ai vu dans le secteur des biblioth�ques universitaires) n'a pas besoin de plus de preuves que �a... � part se rassurer sur ses propres capacit�s, je ne voit pas l'int�r�t.
- Je passerais mon Chartership depuis mon boulot fran�ais. C'est vraiment un passeport magique qui vous ouvre les portes des emplois les plus qualifi�s (et donc int�ressants), en plus de montrer que vous �tes vraiment investi � fond dans votre projet d'expatriation. Pour plus d'informations, allez donc jeter un oeil � ce billet.
- Je m'inscrirais au Cilip le plus vite possible. Vous savez ? Cette association de biblioth�caires dont je vous ai d�j� parl� � plusieurs reprises. C'est lui qui organise le Chartership sus-mentionn�. Et c'est l� aussi une garantie de votre int�r�t vis-�-vis de la vie professionnelle biblioth�conomique anglaise, m�me si vous n'�tes pas encore "chartered". Donc, je m'y inscrirais sans plus tarder (ils ont un tarif sp�cial pour les membres "overseas", qui n'habitent pas en territoire britannique) et j'en profiterais pour lire tous les anciens num�ros de son journal, le Cilip Update (un peu l'�quivalent du BBF ou d'Archimag).
- J'infiltrerais le grand cercle des twittoth�caires grands-bretons. Comme en France, il y a plein de biblioth�caires britanniques sur Twitter. Comme point de d�part, prenez la liste mise en place par Phil Bradley (plus de 1500 comptes y sont rassembl�s !). Et entamez la discussion...
- Je ferais, au maximum de mes capacit�s financi�res, le d�placement pour les entretiens. Les entretiens par Skype, c'est bien pratique, mais �a vous donne un immense d�savantage vis-�-vis des candidats qui ont pu faire le d�placement. Ce n'est vraiment pas la m�me chose de parler avec quelqu'un par �cran interpos� et de la rencontrer en chair et en os. Alors, si vous le pouvez, constituez vous un budget "billet d'avion de derni�re minute" et allez rencontrer ceux qui deviendront peut-�tre vos futurs coll�gues.
- ... Je repartirais sans h�sitations. La preuve ? Je reste.
Mon contrat d'un an a �t� transform� en contrat permanent. J'ai renouvel� ma mise en disponibilit�. Et j'ai bien l'intention de rester en Grande-Bretagne encore un moment...
Qui vient me rejoindre ?
10 astuces pour les formateurs et les enseignants
Entamons septembre du bon pied avec une traduction de l'article 10 Tiny Tips for Trainers & Teachers de Ned Potter. Si vous lisez suffisamment bien l'anglais, je vous encourage � suivre son blog. Il est orient� sur la communication en biblioth�que et c'est toujours une lecture tr�s int�ressante.
Je donne beaucoup de formations ces temps-ci, � la fois pour mon travail principal et pour pour travail en freelance. J'ai donc amass� quelques petites astuces en chemin. Rien de stup�fiant - mais si vous donnez des formations ou des classes de ma�trise de l'information [NDLT : qui a une meilleure traduction pour "information literacy" ?], peut-�tre certaines d'entre elles vous seront utiles.
Voici la version courte et visuelle [en anglais] - et j'irais plus en d�tail ci-dessous.
1. Commencez par quelque chose de pratique. Parfois, on ne peut pas �chapper � une grosse partie th�orique ou conceptuelle. Mais si c'est le cas, dans la mesure du possible, faites en le deuxi�me point sur votre itin�raire pour la journ�e / l'heure - et commencez par quelque chose de pratique. Entamer la session avec quelque chose � FAIRE r�veille tout le monde, et lance la s�ance sur quelque chose de tangible plut�t qu'abstrait. Cela transforme aussi tout le monde en participants actifs d�s le d�but.
2. Permettez � chacun de recharger ses batteries. Une journ�e d'atelier devrait avoir des pauses caf� int�gr�es. Mais m�me une formation d'une heure peut-�tre p�nible. Ins�rer une pause de 3 minutes afin que les participants d�crochent, discutent entre eux, se relaxent, les aidera � se concentrer pour la seconde partie de la session et augmentera leur niveau d'�nergie sur toute la ligne. Une pause dix minutes apr�s le d�but d'une session d'une heure marche remarquablement bien - et �tonnamment mieux qu'� mi-parcours ou plus tard dans la session.
5. Utilisez Padlet sur votre tablette pour vous rappeler qui est qui. Padlet est un super outil qui peut �tre utiliser de bien des mani�res. Vous cr�ez un mur en ligne, sur lequel vous et n'importe qui ayant l'URL peut poster des notes. N'importe qui peut double-cliquer n'importe o� pour ajouter une sorte de post-it virtuel. Puis ils peuvent ajouter leur nom dans le titre, et une note, ou une URL - les liens vers des images ou des vid�os deviennent des objets int�gr�s sur le mur.
Je l'utilise pour crowd-sourcer les id�es des gens pendant les formations - comme vous utiliseriez un tableau � feuilles mobiles sauf que tout le monde peut retourner jeter un �il � l'URL apr�s la session, et �a devient une sorte d'archive pour que chacun apprenne des autres.
En tout cas, en fonction de la session, je fais un tour de table et demande aux gens de se pr�senter et de dire ce qu'ils attendent de la journ�e / de l'heure. C'est tr�s utile en soi, car vous pouvez adapter les choses en cons�quence. Je tape tout dans Padlet sur l'�cran de pr�sentation au fur et � mesure, ainsi on peut tous s'y r�f�rer plus tard et voir si on a fait ce qu'on avait dit ! Mais la chose vraiment utile c'est que vous pouvez choisir exactement o� mettre les notes sur l'�cran - du coup j'organise les notes de fa�on � ce qu'elles correspondent � l'agencement physique de la salle et o� les gens sont assis, comme dans l'exemple ci-dessous. Ensuite, je l'enl�ve de l'�cran pour le remplacer par ma pr�sentation, et je mets le mur Padlet sur mon ipad - ce qui signifie que j'ai les noms de tout le monde au bon endroit et que je peux m'y r�f�rer facilement pour me souvenir de qui est qui !
(J'ai l'impression de ne pas avoir expliqu� �a tr�s bien. Est-ce que �a fait sens? L'exemple ci-dessous devrait vous �clairer.)
6. Avancez dans la pr�sentation, sur votre tablette. J'aime avoir ma pr�sentation ouverte sur mon ipad, comme �a je peux voir ce qui va arriver ensuite. C'est particuli�rement pratique si vous enseignez en duo avec quelqu'un d'autre - pendant que l'autre parle, vous pouvez r�viser ce que vous devez dire ensuite. Une immense part d'une pr�sentation r�ussie, pour moi, est d'avoir une impression de contr�le - et ceci aide.
Les Polycopi�s
7. Distribuez les polycopi�s. C'est tentant de se sentir plus organis� dans la distribution des polycopi�s si vous le faite avant que tout le monde n'arrive, en les pla�ant sur chaque PC ou sur chaque table. Mais si le groupe est compos� de moins de 20 personnes, distribuez-les vous-m�me ; c'est une tr�s bonne opportunit� pour rencontrer chacun individuellement et �tablir un contact visuel, m�me court, rend la communication plus facile et plus compl�te pour la session.
8. Utilisez des copies d'�cran pour rendre les exercices facile � trouver. C'est impressionnant comme souvent les gens se perdent dans les polycopi�s. Quand vous arrivez � un exercice dans le poly, ajoutez une copie d'�cran sur votre diapositive au moment o� vous introduisez l'exercice - �a rend les choses plus rapides et plus faciles et permet aux participants de savoir exactement o� ils devraient �tre.
9. Utilisez un wiki gratuit pour stocker vos mat�riels d'enseignement. Pour toutes sortes de raisons, il est bon d'avoir ses documents p�dagogiques en ligne. En particulier si votre session est pleine de liens, les mettre sur un wiki gratuit (PBworks par exemple) permet aux participants d'y acc�der de cette fa�on et de cliquer simplement sur les URLs plut�t que d'avoir � les taper. Mettez le PowerPoint l� aussi - �a signifie que vous aurez une copie de votre pr�sentation et des polycopi�s m�me si votre cl� USB tombe de votre poche et que votre imprimante tombe en panne...
10. Envoyez la pr�sentation � tout le monde apr�s par e-mail. Un e-mail post-session est utile pour renforcer les messages cl�s, et en particulier pour s'assurer que les participants ont acc�s aux documents de pr�sentation. Ne comptez pas sur ce que les gens (en particulier les �tudiants) les cherchent d'eux-m�mes ; envoyez un e-mail directement apr�s pour vous assurer qu'ils ont une copie de la pr�sentation ET vos coordonn�es. S'il y a des probl�mes de pi�ces-jointes dus � la taille des fichiers, mettez vos pr�sentations en ligne sur Slideshare et votre polycopi� sur Scribd, et incluez des liens � la place.
Article original de Ned Potter. Traduction par moi-m�me.
Ce(tte) �uvre est mise � disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d�Utilisation Commerciale 3.0 non transpos�.
Je donne beaucoup de formations ces temps-ci, � la fois pour mon travail principal et pour pour travail en freelance. J'ai donc amass� quelques petites astuces en chemin. Rien de stup�fiant - mais si vous donnez des formations ou des classes de ma�trise de l'information [NDLT : qui a une meilleure traduction pour "information literacy" ?], peut-�tre certaines d'entre elles vous seront utiles.
Voici la version courte et visuelle [en anglais] - et j'irais plus en d�tail ci-dessous.
Structure de la Session
1. Commencez par quelque chose de pratique. Parfois, on ne peut pas �chapper � une grosse partie th�orique ou conceptuelle. Mais si c'est le cas, dans la mesure du possible, faites en le deuxi�me point sur votre itin�raire pour la journ�e / l'heure - et commencez par quelque chose de pratique. Entamer la session avec quelque chose � FAIRE r�veille tout le monde, et lance la s�ance sur quelque chose de tangible plut�t qu'abstrait. Cela transforme aussi tout le monde en participants actifs d�s le d�but.
2. Permettez � chacun de recharger ses batteries. Une journ�e d'atelier devrait avoir des pauses caf� int�gr�es. Mais m�me une formation d'une heure peut-�tre p�nible. Ins�rer une pause de 3 minutes afin que les participants d�crochent, discutent entre eux, se relaxent, les aidera � se concentrer pour la seconde partie de la session et augmentera leur niveau d'�nergie sur toute la ligne. Une pause dix minutes apr�s le d�but d'une session d'une heure marche remarquablement bien - et �tonnamment mieux qu'� mi-parcours ou plus tard dans la session.
3. R�sumez la session via un Challenge de Diapos Al�atoires (aussi connu sous le nom de Battle Decks). J'adore les challenges de diapos al�atoires. Voil� comment �a marche :
Cela marche bien pour deux raisons - tout d'abord, c'est souvent hilarant. Les personnes du public crient si elles comprennent � quoi se r�f�re une diapositive avant les orateurs, et tout le monde quitte la session assez excit�. Les formulaires de feedback � la fois � la British Library, o� j'ai utilis� �a au cours de formations, et pour mes classes de ma�trise de l'information � York, montrent souvent que c'�tait la partie favorite des participants. L'autre raison pour laquelle �a marche, c'est parce que c'est souvent un r�sum� d'excellente qualit�. Les gens disent exactement la m�me chose que ce que j'aurais dit si j'avais r�sum� la session moi-m�me, mais �a a plus d'impact car il s'agit d'une autre voix (et, avec les �tudiants, c'est l'un de leurs pairs). Essayez ! La seule chose, c'est qu'il vous faut un plan B si personne ne se porte volontaire, ce qui m'est arriv� une fois. Avoir des r�compenses aide � s'assurer que �a n'arrivera pas...
4. Concluez apr�s les questions. C'est bien de finir une formation ou un cours avec un appel � l'action - un message clair expliquant ce que peuvent faire les participants apr�s. Le message peut se retrouv� brouill� par une s�ance de questions - r�ponses (qui peut bien entendu soulever n'importe quoi), donc int�grez un temps pour les questions juste avant la fin, puis laissez-vous cinq minutes pour conclure la session avec quelque chose de direct et de significatif.
- � la fin de votre pr�sentation, vous cr�ez un jeu de diapositives court et simple qui r�sume votre session (en g�n�ral, je cr�e deux jeux de cinq diapos chacun).
- Vous demandez � des participants de les pr�senter (donc dans mon cas, deux volontaires).
- Les volontaires n'ont jamais vu les diapositives auparavant, ce qui fait partie du jeu - donc ils voient les diapos pour la premi�re fois au m�me moment que le public, et il faut qu'ils improvisent leur pr�sentation en se basant dessus.
- Les diapositives avancent apr�s 15 secondes, du coup la pr�sentation dure � peine plus d'une minute.
Cela marche bien pour deux raisons - tout d'abord, c'est souvent hilarant. Les personnes du public crient si elles comprennent � quoi se r�f�re une diapositive avant les orateurs, et tout le monde quitte la session assez excit�. Les formulaires de feedback � la fois � la British Library, o� j'ai utilis� �a au cours de formations, et pour mes classes de ma�trise de l'information � York, montrent souvent que c'�tait la partie favorite des participants. L'autre raison pour laquelle �a marche, c'est parce que c'est souvent un r�sum� d'excellente qualit�. Les gens disent exactement la m�me chose que ce que j'aurais dit si j'avais r�sum� la session moi-m�me, mais �a a plus d'impact car il s'agit d'une autre voix (et, avec les �tudiants, c'est l'un de leurs pairs). Essayez ! La seule chose, c'est qu'il vous faut un plan B si personne ne se porte volontaire, ce qui m'est arriv� une fois. Avoir des r�compenses aide � s'assurer que �a n'arrivera pas...
4. Concluez apr�s les questions. C'est bien de finir une formation ou un cours avec un appel � l'action - un message clair expliquant ce que peuvent faire les participants apr�s. Le message peut se retrouv� brouill� par une s�ance de questions - r�ponses (qui peut bien entendu soulever n'importe quoi), donc int�grez un temps pour les questions juste avant la fin, puis laissez-vous cinq minutes pour conclure la session avec quelque chose de direct et de significatif.
Une tablette comme assistant p�dagogique
5. Utilisez Padlet sur votre tablette pour vous rappeler qui est qui. Padlet est un super outil qui peut �tre utiliser de bien des mani�res. Vous cr�ez un mur en ligne, sur lequel vous et n'importe qui ayant l'URL peut poster des notes. N'importe qui peut double-cliquer n'importe o� pour ajouter une sorte de post-it virtuel. Puis ils peuvent ajouter leur nom dans le titre, et une note, ou une URL - les liens vers des images ou des vid�os deviennent des objets int�gr�s sur le mur.
Je l'utilise pour crowd-sourcer les id�es des gens pendant les formations - comme vous utiliseriez un tableau � feuilles mobiles sauf que tout le monde peut retourner jeter un �il � l'URL apr�s la session, et �a devient une sorte d'archive pour que chacun apprenne des autres.
En tout cas, en fonction de la session, je fais un tour de table et demande aux gens de se pr�senter et de dire ce qu'ils attendent de la journ�e / de l'heure. C'est tr�s utile en soi, car vous pouvez adapter les choses en cons�quence. Je tape tout dans Padlet sur l'�cran de pr�sentation au fur et � mesure, ainsi on peut tous s'y r�f�rer plus tard et voir si on a fait ce qu'on avait dit ! Mais la chose vraiment utile c'est que vous pouvez choisir exactement o� mettre les notes sur l'�cran - du coup j'organise les notes de fa�on � ce qu'elles correspondent � l'agencement physique de la salle et o� les gens sont assis, comme dans l'exemple ci-dessous. Ensuite, je l'enl�ve de l'�cran pour le remplacer par ma pr�sentation, et je mets le mur Padlet sur mon ipad - ce qui signifie que j'ai les noms de tout le monde au bon endroit et que je peux m'y r�f�rer facilement pour me souvenir de qui est qui !
(J'ai l'impression de ne pas avoir expliqu� �a tr�s bien. Est-ce que �a fait sens? L'exemple ci-dessous devrait vous �clairer.)
![]() |
Un exemple de mur Padlet |
6. Avancez dans la pr�sentation, sur votre tablette. J'aime avoir ma pr�sentation ouverte sur mon ipad, comme �a je peux voir ce qui va arriver ensuite. C'est particuli�rement pratique si vous enseignez en duo avec quelqu'un d'autre - pendant que l'autre parle, vous pouvez r�viser ce que vous devez dire ensuite. Une immense part d'une pr�sentation r�ussie, pour moi, est d'avoir une impression de contr�le - et ceci aide.
Les Polycopi�s
7. Distribuez les polycopi�s. C'est tentant de se sentir plus organis� dans la distribution des polycopi�s si vous le faite avant que tout le monde n'arrive, en les pla�ant sur chaque PC ou sur chaque table. Mais si le groupe est compos� de moins de 20 personnes, distribuez-les vous-m�me ; c'est une tr�s bonne opportunit� pour rencontrer chacun individuellement et �tablir un contact visuel, m�me court, rend la communication plus facile et plus compl�te pour la session.
8. Utilisez des copies d'�cran pour rendre les exercices facile � trouver. C'est impressionnant comme souvent les gens se perdent dans les polycopi�s. Quand vous arrivez � un exercice dans le poly, ajoutez une copie d'�cran sur votre diapositive au moment o� vous introduisez l'exercice - �a rend les choses plus rapides et plus faciles et permet aux participants de savoir exactement o� ils devraient �tre.
Documents p�dagogiques
9. Utilisez un wiki gratuit pour stocker vos mat�riels d'enseignement. Pour toutes sortes de raisons, il est bon d'avoir ses documents p�dagogiques en ligne. En particulier si votre session est pleine de liens, les mettre sur un wiki gratuit (PBworks par exemple) permet aux participants d'y acc�der de cette fa�on et de cliquer simplement sur les URLs plut�t que d'avoir � les taper. Mettez le PowerPoint l� aussi - �a signifie que vous aurez une copie de votre pr�sentation et des polycopi�s m�me si votre cl� USB tombe de votre poche et que votre imprimante tombe en panne...
10. Envoyez la pr�sentation � tout le monde apr�s par e-mail. Un e-mail post-session est utile pour renforcer les messages cl�s, et en particulier pour s'assurer que les participants ont acc�s aux documents de pr�sentation. Ne comptez pas sur ce que les gens (en particulier les �tudiants) les cherchent d'eux-m�mes ; envoyez un e-mail directement apr�s pour vous assurer qu'ils ont une copie de la pr�sentation ET vos coordonn�es. S'il y a des probl�mes de pi�ces-jointes dus � la taille des fichiers, mettez vos pr�sentations en ligne sur Slideshare et votre polycopi� sur Scribd, et incluez des liens � la place.

Ce(tte) �uvre est mise � disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d�Utilisation Commerciale 3.0 non transpos�.
Organisation quand tu nous tiens
Comme ma ch�re coll�gue Laurence, je suis une f�rue d'organisation. J'ai utilis� de nombreux outils ces derni�res ann�es et, vu que c'est bient�t la rentr�e et qu'il est temps de remettre de l'ordre dans nos bureaux, je me propose de vous pr�senter ceux que j'utilise en ce moment.
Comme vous allez-voir, je suis plut�t du c�t� des outils papiers plut�t que du tout �lectronique... Mais � chacun son truc !
Pourquoi un journal papier ? Parce que c'est joli d�j�. (Oui, oui, �a compte.)
Et parce que �a me permet de faire des petits dessins, des mind maps et m�me de l'art journaling � mes moments perdus, sans avoir � cogiter sur le logiciel appropri�.
Aussi parce que je suis une adepte de l'�criture manuelle. Je r�fl�chis mieux quand j'�cris. De plus, j'�cris beaucoup dans les transports et, on dira ce qu'on voudra, taper sur un clavier virtuel, c'est pas ultra pratique.
Enfin, je suis beaucoup plus rapide pour prendre des notes manuelles pendant conf�rences et ateliers. Parce que je suis une amatrice d'abr�viations et de grandes fl�ches dans tous les sens. Du coup, j'estime que �a vaut le coup d'avoir � tout retaper une fois rentr�e. Et c'est toujours bien pour remettre de l'ordre dans les structures parfois sibyllines des pr�sentations de certains conf�renciers...
Pour ma liste pro, j'utilise la technique pr�sent�e par le Bullet Journal.
J'ai test� leur syst�me d'index que j'ai rapidement abandonn� : je n'ai pas suffisamment de pages consacr�es � des th�mes particuliers pour que �a en vaille la peine. � la place, je fais des marque-pages en masking-tape : c'est plus joli. Et plus la peine de s'emb�ter � num�roter toutes les pages.
Le calendrier au mois ne m'est pas super utile vu que j'utilise d'autres outils (voir plus bas), mais j'aime bien l'id�e de la liste de t�ches du mois histoire de mettre en exergue les gros projets � venir.
Du coup, la seule chose que j'ai vraiment gard�, c'est leur fa�on de faire des listes. Des ronds pour les rendez-vous, des carr�s pour les choses � faire, avec des sous-listes quand il y a plusieurs choses � accomplir pour un m�me point. J'ajoute des couleurs par th�me (mon chartership en bleu ciel, mes formations � pr�parer en vert...) et j'utilise des types de stylos diff�rents pour distinguer le pro (au feutre) du perso (au bic).
Pour prioriser les points de ma to-do list, j'utilise cette technique : l'id�e c'est, au lieu de faire le plus facile ou le moins d�plaisant en premier, de s'atteler � sa liste t�ches selon le mod�le suivant.
Je fais en premier les taches de l'encart 1 sur le graph : celles qui auront le plus d'impact sur ma mission d'enseignement avec un effort minimal. Puis je passe au 2 (fort impact mais beaucoup d'efforts demand�), au 3 (peu d'impact et peu d'effort : ce sont souvent les t�ches les plus amusantes) et au 4 (peu d'impact, beaucoup d'effort).
Je mets en �vidence les t�ches que j'ai d�cid�es comme �tant prioritaires avec des petites �toiles. Just because.
Et parfois je fais des t�ches d'importance moindre avant des t�ches plus importantes parce que personne n'est parfait. Et que c'est plus amusant de mettre � jour le Twitter de la bib que de courir apr�s des profs r�ticents � l'id�e de toute formation.
L'�pine dans mon pied actuellement c'est que le syst�me de mon �tablissement est si ferm� que je ne peux pas faire appara�tre mon calendrier professionnel dans mon calendrier Google personnel. Du coup, je copie-colle � la main les informations concernant mes rendez-vous � l'ext�rieur pour �tre s�re d'avoir l'adresse de la conf�rence de demain bien au chaud dans mon t�l�phone.
Mais afin d'avoir une vue d'ensemble de mes training sessions sur l'ann�e, j'utilise aussi un calendrier papier colori� au feutre, pos� bien en �vidence sur mon bureau. Il m'aide � planifier l'organisation de mes sessions � l'avance et � anticiper les p�riodes de rush.
Mon outil de base, c'est la liste des diff�rentes classes de mon �tablissement, class�es par niveau, avec mention de mes tentatives de communication avec les tuteurs et des cours que j'ai donn�s ou qui vont avoir lieu. �a me permet de voir o� j'en suis dans mon but de donner des formations � tous les doctorants par exemple, et quelles sont les classes qu'il me reste encore � atteindre.
Deuxi�me outil, indispensable dans cette p�riode de pr�-rentr�e, un tableau r�capitulant o� j'en suis dans la pr�paration des diff�rents cours que j'ai � donner sur les prochains mois. Comme je vais en avoir plusieurs par jour en septembre, il faut que tout soit au cordeau bien � l'avance !
Enfin, le dernier outil sur lequel se base en fait le pr�c�dent tableau, ce sont mes plans de sessions pour chaque classe. En plus d'inclure le plan d�taill� de la formation, j'inclus en premi�re page une check-list tr�s compl�te notant toutes les choses que je dois mettre en place avant une formation.
Une fois que ma session est bien cal�e, j'imprime le tout comme �a je peux "checker" chaque point � la main au fur et � mesure de mon travail... Parce que �a fait tellement plaisir de voir les choses ainsi avancer !
Mais �a, je vous en parlerais peut-�tre plus en d�tail une prochaine fois...
Toutes les images de ce post ont �t� cr��es par mes soins en ao�t 2014.
Ce texte et ces photos sont mis � disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Paternit� - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage � l'Identique 2.0 G�n�rique.
Comme vous allez-voir, je suis plut�t du c�t� des outils papiers plut�t que du tout �lectronique... Mais � chacun son truc !
Le journal
J'utilise un seul et m�me journal � la fois pour mon organisation personnelle et professionnelle. J'ai essay� d'en avoir deux diff�rents mais le fait est que je pr�f�re tout noter � un seul endroit : comme �a, si des id�es me viennent pour ma liste des courses en plein milieu de la journ�e, je n'ai pas besoin de sortir un autre carnet ou de d�gainer mon smartphone. Tout va au m�me endroit. Du coup, c'est un peu en vrac, mais au moins je suis s�re d'avoir toujours tout sous la main.Mon prochain journal, d�cor� par Julia. |
Pourquoi un journal papier ? Parce que c'est joli d�j�. (Oui, oui, �a compte.)
Et parce que �a me permet de faire des petits dessins, des mind maps et m�me de l'art journaling � mes moments perdus, sans avoir � cogiter sur le logiciel appropri�.
Aussi parce que je suis une adepte de l'�criture manuelle. Je r�fl�chis mieux quand j'�cris. De plus, j'�cris beaucoup dans les transports et, on dira ce qu'on voudra, taper sur un clavier virtuel, c'est pas ultra pratique.
Enfin, je suis beaucoup plus rapide pour prendre des notes manuelles pendant conf�rences et ateliers. Parce que je suis une amatrice d'abr�viations et de grandes fl�ches dans tous les sens. Du coup, j'estime que �a vaut le coup d'avoir � tout retaper une fois rentr�e. Et c'est toujours bien pour remettre de l'ordre dans les structures parfois sibyllines des pr�sentations de certains conf�renciers...
Du mind-mapping dans un pr�c�dent journal. |
Les listes
Importante partie de mon journal, les listes hebdomadaires que je mets � jour chaque lundi en arrivant au bureau. Sur une double page, je note d'un c�t� ma liste pro et de l'autre ma liste perso.Pour ma liste pro, j'utilise la technique pr�sent�e par le Bullet Journal.
J'ai test� leur syst�me d'index que j'ai rapidement abandonn� : je n'ai pas suffisamment de pages consacr�es � des th�mes particuliers pour que �a en vaille la peine. � la place, je fais des marque-pages en masking-tape : c'est plus joli. Et plus la peine de s'emb�ter � num�roter toutes les pages.
Des marque-pages au masking-tape dans mon journal actuel... |
Le calendrier au mois ne m'est pas super utile vu que j'utilise d'autres outils (voir plus bas), mais j'aime bien l'id�e de la liste de t�ches du mois histoire de mettre en exergue les gros projets � venir.
Calendrier et t�ches du mois d'ao�t |
Du coup, la seule chose que j'ai vraiment gard�, c'est leur fa�on de faire des listes. Des ronds pour les rendez-vous, des carr�s pour les choses � faire, avec des sous-listes quand il y a plusieurs choses � accomplir pour un m�me point. J'ajoute des couleurs par th�me (mon chartership en bleu ciel, mes formations � pr�parer en vert...) et j'utilise des types de stylos diff�rents pour distinguer le pro (au feutre) du perso (au bic).
Mes to-do lists de cette semaine. |
Pour prioriser les points de ma to-do list, j'utilise cette technique : l'id�e c'est, au lieu de faire le plus facile ou le moins d�plaisant en premier, de s'atteler � sa liste t�ches selon le mod�le suivant.
![]() |
Pour adapter ce mod�le � votre propre activit�, remplacez "training" par votre mission principale. |
Je fais en premier les taches de l'encart 1 sur le graph : celles qui auront le plus d'impact sur ma mission d'enseignement avec un effort minimal. Puis je passe au 2 (fort impact mais beaucoup d'efforts demand�), au 3 (peu d'impact et peu d'effort : ce sont souvent les t�ches les plus amusantes) et au 4 (peu d'impact, beaucoup d'effort).
Je mets en �vidence les t�ches que j'ai d�cid�es comme �tant prioritaires avec des petites �toiles. Just because.
Et parfois je fais des t�ches d'importance moindre avant des t�ches plus importantes parce que personne n'est parfait. Et que c'est plus amusant de mettre � jour le Twitter de la bib que de courir apr�s des profs r�ticents � l'id�e de toute formation.
Les calendriers
Concernant les calendriers, les outils �lectroniques restent � mon sens indispensables.L'�pine dans mon pied actuellement c'est que le syst�me de mon �tablissement est si ferm� que je ne peux pas faire appara�tre mon calendrier professionnel dans mon calendrier Google personnel. Du coup, je copie-colle � la main les informations concernant mes rendez-vous � l'ext�rieur pour �tre s�re d'avoir l'adresse de la conf�rence de demain bien au chaud dans mon t�l�phone.
Mais afin d'avoir une vue d'ensemble de mes training sessions sur l'ann�e, j'utilise aussi un calendrier papier colori� au feutre, pos� bien en �vidence sur mon bureau. Il m'aide � planifier l'organisation de mes sessions � l'avance et � anticiper les p�riodes de rush.
![]() |
Mon calendrier pour l'ann�e 2014-2015 commence d�j� � �tre bien rempli ! |
Le suivi de mes classes
Enfin, outil majeur dans mon organisation, tout mon arsenal de classeurs Excel.Mon outil de base, c'est la liste des diff�rentes classes de mon �tablissement, class�es par niveau, avec mention de mes tentatives de communication avec les tuteurs et des cours que j'ai donn�s ou qui vont avoir lieu. �a me permet de voir o� j'en suis dans mon but de donner des formations � tous les doctorants par exemple, et quelles sont les classes qu'il me reste encore � atteindre.
![]() |
Mes classes de doctorants. En blanc : celles pour lesquelles je n'ai pas encore r�ussi � organiser de formations. |
Deuxi�me outil, indispensable dans cette p�riode de pr�-rentr�e, un tableau r�capitulant o� j'en suis dans la pr�paration des diff�rents cours que j'ai � donner sur les prochains mois. Comme je vais en avoir plusieurs par jour en septembre, il faut que tout soit au cordeau bien � l'avance !
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Ma check-list pour mes formations de septembre. Si c'est en vert, c'est pr�t ! |
Enfin, le dernier outil sur lequel se base en fait le pr�c�dent tableau, ce sont mes plans de sessions pour chaque classe. En plus d'inclure le plan d�taill� de la formation, j'inclus en premi�re page une check-list tr�s compl�te notant toutes les choses que je dois mettre en place avant une formation.
Une fois que ma session est bien cal�e, j'imprime le tout comme �a je peux "checker" chaque point � la main au fur et � mesure de mon travail... Parce que �a fait tellement plaisir de voir les choses ainsi avancer !
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La premi�re page de mon mod�le de r�capitulatif de session, avec sa to-do list interminable... |
Mais �a, je vous en parlerais peut-�tre plus en d�tail une prochaine fois...
Ce texte et ces photos sont mis � disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Paternit� - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage � l'Identique 2.0 G�n�rique.
P�dagogie active en biblioth�que
Comme la plupart des biblioth�caires, je n'ai pas re�u de formation initiale sur la p�dagogie. Pourtant, en particulier dans l'enseignement sup�rieur, nous sommes nombreux � devoir r�guli�rement donner des formations � des �tudiants de divers niveaux. Dans mon cas, il s'agit de ma mission principale au sein de mon �tablissement.
Je vois des �tudiants de master ou de doctorat, voire des actifs en formation professionnelle, la plupart du temps pour une session unique (quoique, c'est en train de changer, j'y travaille...) pendant laquelle j'ai pour mission de les rendre parfaitement autonomes pour tout ce qui entoure leurs recherches documentaires. C'est ambitieux. Il y a vraiment beaucoup � leur apprendre en quelques heures grappill�es sur le cours d'un professeur bienveillant.
C'est en forgeant qu'on devient forgeron...
Du coup, j'essaie de me former moi-m�me au maximum, au travers de "formations de formateurs" ou de lectures choisies. J'ai en particulier assist� � un atelier passionnant d'Andrew Walsh sur la cr�ation de jeux � utiliser en biblioth�que. � cette occasion, j'ai d�couvert son livre, Active Learning Techniques for Librarians (1), une ressource incroyable pleine d'id�es d'activit�s pour utiliser des techniques de p�dagogie active lors de nos formations aupr�s d'�tudiants.
Au-del� de Freinet et de l'�ducation Nouvelle, la p�dagogie active consiste � impliquer l'apprenant dans son apprentissage, � lui donner un r�le plus actif que celui qui lui est g�n�ralement d�volu dans les cours de type "conf�rence". Or, cette dimension active est cens�e permettre � l'apprenant de mieux retenir les informations et les comp�tences sur lequel on le forme.
Puisque nous ne reverrons probablement plus jamais les �tudiants qui passent en formation avec nous, il est d'autant plus crucial de s'assurer qu'ils retiennent effectivement ce que nous essayons de leur enseigner !
Or la p�dagogie active permet d'�valuer la compr�hension des �tudiants au fur et � mesure des activit�s qu'on leur propose et de leur donner des retours sur leurs performances en cours de s�ance. Par exemple, il va �tre beaucoup plus facile d'identifier les personnes qui n'ont pas compris et ainsi de leur r�-expliquer diff�remment les choses afin qu'elles puissent corriger leurs erreurs.
Enfin, la capacit� de concentration d'une personne normale �tant tr�s courte (de l'ordre de quelques minutes), parsemer sa s�ance d'activit�s p�dagogiques permet de changer de rythme, faire une pause, et reprendre ensuite de mani�re plus concentr�e.
Mais qu'est-ce que �a donne ?
Andrew Walsh et Padma Inala recommandent d'utiliser leurs activit�s tout au long d'une s�ance. Par exemple, on commencera par briser la glace avec quelque chose d'un peu amusant, ce qui permet du m�me coup de faire passer un message sur ce que l'on attend du groupe : ne vous endormez pas, je vais vous faire parler et dessiner des choses, mais n'ayez pas peur, �a va bien se passer... En cours de session, on encha�ne quelques activit�s afin d'aider l'apprentissage de chaque grand point au programme. Et on finit par une derni�re activit� permettant de v�rifier les connaissances des �tudiants ou de les faire r�fl�chir sur leurs nouveaux acquis.
Bon, tout �a c'est bien joli, mais dans la r�alit�, est-ce qu'on ne r�invente pas un peu la roue � vouloir donner des exercices et contr�ler les acquisitions ? Certainement un peu, mais �a ne peut pas faire de mal. Mais surtout, est-ce qu'on ne va pas se retrouver � jouer les profs chiants qui veulent absolument faire participer des �l�ves qui voudraient juste dormir ? Le danger est r�el. Personnellement, j'avais surtout tr�s peur de leur para�tre ridicule avec mes petites activit�s de maternelle.
Mais.
Mais, j'ai test� pour vous l'active learning sur une classe de huit �tudiantes de doctorat il y a deux semaines. Et elles ont ador�. Je les ai fait rires avec mes propositions de parodies et les questionnaires que je leur ai fait remplir � la fin �taient pleins de commentaires positifs. Du coup, il y a de l'espoir.
Je vais continuer � tester avec d'autres classes et je vous tiendrais au courant.
Quelques exemples
En attendant, voici quelques exemples d'activit�s tir�es du livre de Walsh et Inala qui m'ont bien plu et que j'ai d�j� test�es ou que je tenterais tr�s bient�t.
"Le vote express"
Choisir une question (par exemple : "quelle est votre base de donn�es pr�f�r�e ?") et l'afficher bien en �vidence sur un mur. En dessous, coller plusieurs papiers correspondants � diverses r�ponses possibles (un pour chaque base de donn�e � laquelle ils ont acc�s depuis votre �tablissement par exemple). Quand les �tudiants rentrent dans la classe, avant qu'ils ne s'asseyent, leur demander de voter en apposant un post-it sous leur r�ponse. C'est tr�s visuel et �a permet d'amorcer la conversation.
"La parodie"
Leur demander de plancher par petits groupes sur un sujet parodique. Par exemple, j'ai demand� � mes doctorantes de noter cinq points qui leur permettraient de faire la plus mauvaise recherche documentaire possible...
Pas mal en introduction, histoire de commencer � les faire r�fl�chir sur le sujet qu'on va aborder.
"Good Search, Bad Search"
Apr�s leur avoir montr� comment effectuer une recherche documentaire dans les r�gles de l'art, donner aux �tudiants un exemple de mauvaise recherche et les faire discuter par paires sur :
- En quoi cette recherche est-elle "mauvaise" ?
- Comment pourraient-ils l'am�liorer ?
"La recette"
Leur demander de travailler deux par deux pour �crire la "recette" d'une bonne recherche doc, avec liste d'ingr�dients et d�marche �tape par �tape.
Bonus : jouer � Masterchef pour �lire la meilleure recette.
"La citation fa�on puzzle"
Apr�s leur avoir expliqu� comment citer correctement un document, leur donner une citation "en kit" : les diff�rents mots qui composeraient la citation sont tous sur des morceaux de papier diff�rents. Il faut qu'ils les remettent dans l'ordre.
"I will do it"
� la fin de la s�ance, demander aux �tudiants de noter ce qu'ils feront dans les semaines � venir pour mettre en application leurs nouvelles connaissances. Leur faire noter leur nom et adresse mail. Leur renvoyer par mail un scan de leur feuille le mois suivant en leur demandant s'ils ont fait ce qu'ils avaient dit et si on peut les aider � accomplir leurs objectifs.
(1) Walsh, Andrew and Inala, Padma (2010) Active Learning Techniques for Librarians: Practical Examples. Chandos, Cambridge. ISBN 9781843345923

Cette �uvre est mise � disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d�Utilisation Commerciale 2.0 G�n�rique.
Le Chartership ou la certification professionnelle � l�anglaise
Je vous ai d�j� parl� du Cilip (qui a gard� son nom, d�ailleurs, au final). Cette association de biblioth�caires britanniques a notamment pour responsabilit� de d�livrer aux biblioth�caires et professionnels de l�information diverses certifications permettant d�obtenir une certaine reconnaissance professionnelle.
Il y a trois niveaux disponibles (et que l�on peut passer les uns apr�s les autres, ou pas, en fonction de son parcours) : la � certification �, pour les assistants biblioth�caires (ou les magasiniers) ; le � chartership �, pour les biblioth�caires ; et le � fellowship � pour les personnes qui en France seraient probablement des conservateurs.
Le Chartership
Je suis en plein dans mon propre parcours en vue du Chartership, je vais donc vous raconter comment �a se passe. Le principe est globalement le m�me pour les deux autres niveaux.Le Chartership est donc � destination des biblioth�caires, non pas au sens du grade fran�ais, mais au sens plus large de � professionnel des biblioth�ques �. La norme au Royaume-Uni est d�avoir un Master en biblioth�conomie / sciences de l'information, de se trouver un premier poste et de se mettre alors � pr�parer son Chartership. Cette certification est souvent requise sur les offres d�emploi et c�est souvent la cl� ouvrant la porte des postes les plus qualifi�s. Une fois qu�on l�a obtenu, on peut accoler � son nom les lettres � MCILIP � (un peu comme un m�decin anglo-saxon ajoute MD � son nom�).
Alors, comment �a marche ?
Il s�agit de prouver sa capacit� � appliquer son savoir et ses comp�tences sur son lieu de travail, de les d�velopper pour am�liorer ses comp�tences professionnelles en fonction des exigences de son poste et de d�velopper une r�flexion sur ses pratiques et son environnement professionnel.Dans les faits (et selon les toutes nouvelles r�gles en vigueur), d�s qu�on est inscrit et qu�on s�est trouv� un mentor, on commence par remplir son PKSB. Le Professional Knowledge and Skills Base est une sorte d�immense tableau listant toutes les comp�tences et tous les savoirs que pourrait poss�der un biblioth�caire. L�id�e est de se noter soi-m�me sur l�ensemble de ces points (il faut �tre membre du Cilip ou d�bourser �25 pour obtenir le document si vous voulez tenter l'exp�rience). Bien s�r, personne ne peut avoir un score maximal dans toutes les cat�gories, c�est impossible. Non, on va plut�t chercher � analyser quelles sont les cat�gories les plus importantes pour le type de poste sur lequel on est en ce moment et s�en servir de guide pour la suite.
La deuxi�me grande �tape, va donc d��tre d�essayer de s�am�liorer sur ces points. �a peut durer autant de temps qu�on le souhaite et m�me �tre fait r�trospectivement. Tous les moyens sont bons : assister � des conf�rences, visiter d�autres biblioth�ques, lire de la litt�rature professionnelle en ligne ou hors ligne, participer � des ateliers, � des chats pro sur Twitter� Tout ce que nous faisons naturellement dans le cadre de la formation continue. Mais en plus de le faire, il faut en accumuler la preuve : collectionner les certificats de pr�sence, r�diger des comptes-rendus et des fiches de lecture. Et d�montrer comment tout �a se ressent effectivement sur votre travail (dans mon cas par exemple, je vais collecter des exemples de plans de s�ances de formation que j'ai con�us en appliquant des principes lus dans un bouquin sp�cialis�, ou essayer d'obtenir du feedback aupr�s de mes �tudiants).
Pour ne pas s'y perdre, on peut traiter �a comme une exp�rience in vivo et tenir un carnet de labo notant nos avanc�es au jour le jour...
Car la troisi�me �tape sera celle de la construction d�un portfolio. Celui-ci doit comprendre un CV, une fiche de poste, son PKSB initial et un PKSB final (votre score doit donc avoir augment� dans les domaines qui avaient �t� d�sign�s comme cruciaux pour votre poste), un texte r�flexif de 1000 mots et une collection organis�e des � preuves � de votre d�veloppement professionnel. Un jury examine tout �a et vous octroie le Chartership ou vous renvoie � vos brouillons�
Et moi, et moi, et moi...
Je suis en plein dans la phase deux� Et je dois avouer que �a me pla�t �norm�ment. �a me pousse � aller plus loin dans mes vell�it�s d�auto-formation et dans mes lectures professionnelles, �a me donne une excuse pour demander des formations � tout-va aupr�s de mon employeur et de me porter volontaire pour assister � toutes les r�unions possibles qui se rattachent de pr�s ou de loin � mon poste. C�est tr�s enrichissant. Et m�me si j�ai toujours fait cela � un certain degr�, c�est un sacr� coup de boost pour mes comp�tences professionnelles !De plus, je trouve que le principe tombe vraiment sous le sens : pour �tre certifi� comme un v�ritable biblioth�caire, il faut prouver qu�on en a les comp�tences et que l�on cherche � s�am�liorer. C�est plus logique qu�une s�rie de concours abscons, non ?
Image emprunt�e au Chartership Handbook, Cilip
Les personnalit�s difficiles ou dangereuses au travail
Des personnalit�s difficiles ou dangereuses, on en a tous rencontr�s. Des chieurs et des emmerdeuses. Des p�nibles de toutes sortes. Je suis bien persuad�e que les biblioth�ques ne sont pas �pargn�es (loin de l� !), alors je me suis dit que j'allais vous parler un peu de ce livre.
Les personnalit�s difficiles ou dangereuses au travail : identifier les comportements et g�rer les troubles / Roland Guinchard. Issy-les-Moulineaux : Elsevier Masson, imp. 2013, cop. 2013.
Tout d'abord, je l'ai lu d'une traite, tant je l'ai trouv� passionnant, et c'est bien pour �a que je vous le recommande. Pourtant, je partais avec un a priori n�gatif, sachant qu'il s'appuie sur l'hypoth�se psychanalytique, dont je n'avais pas une bonne image. Mais Roland Guinchard a une �criture si claire, si synth�tique, si convaincue, ses exemples sont si bien choisis, que j'ai trouv� difficile de lui r�sister. Ce qu'il dit fait sens et il m'a sembl� reconna�tre dans ses descriptions quelques personnes... Surtout, il donne des conseils tr�s pratiques pour g�rer les personnalit�s difficiles dans le cadre du lieu de travail. Enfin, j'en ai aussi un peu appris sur moi.
Toujours pas convaincus ? Alors je vais vous r�sumer une petite partie de son raisonnement.
Tout d'abord, la d�finition d'une personnalit� difficile :
"Une personnalit� difficile manifeste un comportement inadapt� � la situation de travail, de fa�on r�p�titive et sans raison accessible, entra�nant une g�ne r�elle pour l'entourage professionnel et pour la performance de l'entreprise, avec une vraie difficult�, voire une certaine souffrance, de la personne difficile elle-m�me."Partant de cela, il faut savoir que nous sommes tous des n�vros�s. Ce qui est une bonne nouvelle car cela veut dire que nous sommes pas des psychotiques. Les n�vroses sont l� pour compenser les petites explosions d'�nergie inconsciente qui bouillent sous le voile de notre conscience et s'en �chappent parfois. Au final, chacun de nous est en moyenne � 70% hyst�rique, � 20% phobique et � 10% obsessionnel. C'est lorsque ces pourcentages d�vient fortement de cette norme qu'une personne devient une personnalit� difficile.
Les hyst�riques regroupent la plus grande part des personnalit�s difficiles. Chez une personne normale, l'hyst�rie, c'est ce qui nous pousse � nous interroger sur ce que les autres pensent de nous, leur opinion, l'impression qu'on leur fait, c'est l'envie de plaire.
Chez la personnalit� difficile � tendance hyst�rique, on va remarquer un aspect d�monstratif (la personne "donne � voir", que ce soit en bien ou en mal, pour �tre admir�e ou critiqu�e), un aspect touchant � la dimension du corps (le corps d�sirable ou le corps en plainte, ceux qui "allument" et ceux qui se plaignent constamment d'avoir mal quelque part), un aspect d'inauthenticit� (exc�s dans la pr�sentation des sentiments, variations fr�quentes et rapides de l'humeur, les probl�mes personnels envahissent l'environnement professionnel) et enfin un aspect d'insatisfaction (l'hyst�rique ne peut �tre satisfait, jamais).
Alors, comment g�rer une personnalit� hyst�rique ? La formule que propose Roland Guinchard repose sur 95% de distance et 5% de reconnaissance. Il faut, en toutes circonstances, rester professionnel et relativement distant mais savoir, de temps en temps et quand c'est justifi�, f�liciter et dire que les choses vont bien. Car en fait les personnalit�s hyst�riques semblent �tre angoiss�es par une absence de rep�res, ne sachant pas exactement o� se situe la fronti�re entre vie professionnelle et vie priv�e. Elles vont alors tester cette limite pour s'assurer qu'elle existe bien. Il faut donc mat�rialiser d'autant plus fermement cette limite afin de les rassurer, sans oublier de leur donner leur dose hom�opathique de compliments.
Je vous laisserais d�couvrir par vous m�me les deux autres versants des personnalit�s difficiles : les obsessionnels et les phobiques ; ainsi que les personnalit�s dangereuses repr�sent�es par les psychotiques, soit parano�aques, soit pervers... C'est un voyage vraiment passionnant dans la psych� humaine, dont on ressort un peu chang� et avec un nouveau regard sur nous-m�me et sur les autres.
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