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Séville... l'Alcazar (1)


Autre lieu incontournable de Séville, tout comme le sont la place d'Espagne et la cathédrale: l'Alcazar. 


Pour lui, point de présentation historique mais différentes thématiques autour du symbole du lion, des azulejos, de l'eau etc... Mais comme il serait dommage de faire l'impasse sur la manière dont l'histoire a façonné le ou plutôt les bâtiments, voici ce qu'en dit wikipédia:


"L'Alcazar de Séville (...) est un palais fortifié (cf le mot espagnol "alcázar") construit par les Omeyyades* d'Espagne à partir de 844 sous le règne de l'émir Abd al-Rahman II. Ce monument fut modifié à plusieurs reprises durant la période musulmane, notamment sous les Almohades**. 


Au XIIIe siècle, Alphonse X entreprit la construction d'un premier palais, de style gothique sur le site de l'alcazar musulman. 


Au siècle suivant, suite au tremblement de terre de 1356 qui détruisit une grande partie de Séville, Pierre Ier, y ajouta un palais de style mudéjar *** L'ensemble fut modifié une nouvelle fois par Charles Quint au XVIe siècle."


* Omeyyades: Les Omeyyades (ou Umayyades) sont une dynastie de califes qui gouvernent le monde musulman de 661 à 750. Ils tiennent leur nom de leur ancêtre ʾUmayyah ibn ʿAbd Šams, grand-oncle2 de Mahomet.


** Almohades: Les Almohades sont un mouvement religieux fondé au début du XIIe siècle dans le Haut Atlas et dont est issue la dynastie du même nom qui a gouverné le Maghreb et al-Andalus entre le milieu du XIIe siècle et le XIIIe siècle.


*** mudéjar: Le mot mudéjar vient d'un mot arabe qui signifie « domestiqué ». Ce fut le terme utilisé pour parler des musulmans d’Espagne devenus sujets des royaumes chrétiens après le XIe siècle, pendant la période de tolérance.










Séville... la cathédrale (1)


La cathédrale de Séville qui a été inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1987 fait partie des grandes cathédrales espagnoles où les traces de la présence maure se font sentir. Ici tout simplement parce  qu'elle a été construite sur le site d'une ancienne mosquée.



Mais c'est un lieu chrétien! Regardez ce dessus de porte, cette scène et le style de la porte située sur le côté sud du bâtiment, il renvoie à la religion catholique.


Idem cette autre porte, qui est elle située au nord de l'édifice: la scène sculptée là encore au dessus de la porte, les 4 statues (2 grandes et deux plus petites) et les deux cloches tout en haut indiquent bien qu'on est en présence d'un lieu religieux catholique.


Oui, mais... Avez vous vu la forme très arabisante de la porte ainsi que la manière dont la pierre a été sculptée...   Normal, l'édifice a été construit en lieu et place d'une mosquée almohade*, ceci afin de montrer  la
prospérité de la capitale andalouse devenue une grande cité commerçante
après la Reconquista**.


Mais au XVème siècle, on ne rasait pas toujours les bâtiments. Alors les bâtisseurs réutilisèrent des éléments et des colonnes de la mosquée
et transformèrent en campanile... son minaret, la fameuse tour de la Giralda, aujourd'hui devenue le symbole de la ville. Une règle implicite d'urbanisme de la ville voudrait que l'on interdise la construction dans le centre de Séville, de tout autre
bâtiment susceptible d'atteindre sa hauteur.


La Giralda, c'est l'ancien minaret de la mosquée
préexistante. C'est tout à la fois, une tour, un campanile et un clocher de
la cathédrale. Sa base carrée mesure 13,61 mètres de côté, tandis que sa hauteur est de 104,06 mètres. Elle fut construite à l'image du minaret de la mosquée Koutoubia de Marrakech (au Maroc), bien que l'étage supérieur et le clocher à lanternon qui le surmonte soit de style européen Renaissance.


LA Giralda? En réalité, il s'agit de deux tours imbriquées l'une dans l'autre, avec une
tour de côté plus réduit  occupée par différentes pièces Et tout autour, un carré plus vaste. Et entre les deux, un
escalier sous forme de rampe de pente douce. Ceci afin qu'il soit possible de monter vers la terrasse supérieure à cheval!


Et comme une fois que l'on est monté, ce n'est pas évident de voir la "giralda", cette grande girouette qui est à son sommet, l'équivalent de nos coqs en haut des clochers.  Alors rendez-vous près de l'entrée des visiteurs et, pour peu qu'il y ait un peu d'attente, vous aurez tout  le loisir d'admirer les détails de la Giralda.




Au fait, quand vous y serez, que ce soit sur le mur extérieur est ou dedans (à l'intérieur de la cour intérieure) ne loupez pas les cadrans solaires. Le second a tout particulièrement retenu mon attention. J'y reviendrai dans un autre billet 

* C'est à dire construite du temps où cette dynastie berbère régna sur l'Afrique septentrionale et la moitié de l'Espagne de 1147 à
1269


** La Reconquista correspond à la reconquête des royaumes musulmans de la péninsule Ibérique par les souverains chrétiens. Elle commence en 718 dans les Asturies, et s'achève le 2 janvier 1492 quand Ferdinand II d'Aragon et Isabelle de Castille, les « Rois catholiques » (Los Reyes Católicos), chassent le dernier souverain musulman de la péninsule, Boabdil de Grenade, achevant l'unification de l'essentiel de l'actuelle Espagne

"L'étranger" de Camus selon Jacques Ferrandez




Du roman d'Albert Camus, lu durant les années lycée, je ne gardais que peu de souvenirs, juste les grandes lignes de l'histoire: un homme qui un jour de grand soleil en tue un autre et sera condamné à mort pour cela. Et puis il y avait l'introduction et la conclusion du roman qui m'avaient beaucoup impressionnée.


Grâce soit donc rendue à Jacques Ferrandez de m'avoir donné envie de relire le livre qu'il a semble t il mis en images de façon magistrale, de la première à la dernière case.


Il y a donc le début, si sec: "Aujourd'hui Maman est morte... ou peut-être est ce hier, je ne sais pas...J'ai reçu un télégramme de l'asile. Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. ça ne veut rien dire. C'était peut-être hier". Le ton employé est étrange... comme si l'étranger du roman n'était finalement pas celui auquel on a initialement pensé.


Et la fin, où il repense à sa mère. "Si près de la mort, Maman devait s'y sentir libérée et prête à revivre. Personne n'avait le droit de pleurer sur elle. Et moi aussi, je me sens prêt à tout revivre... De l'éprouver si pareil à moi; si fraternel enfin, je sens que j'ai été heureux, et que je le suis encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me reste à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution... et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine."


Entretemps il y aura eu la vie au jour le jour, avant et après la scène du meurtre, 4 pages sans le moindre mot.  




 


Dans la BD on suit donc cet homme qui est vraiment "étrange" au point de discuter ainsi avec sa fiancée: 


"Tu voudrais te marier avec moi?


- ça m'est égal, mais on pourrait si tu veux


- tu m'aimes?


- ça ne signifie rien. Mais je ne t'aime sans doute pas


- pourquoi m'épouser alors?


- cela n'a aucune importance. mais si tu le désires, nous pouvons nous marier.."


Un homme passif qui suit les événements en y étant comme absent: même lorsque le juge d'instruction brandit devant ses yeux un crucifix en s'exclamant incrédule: "les criminels qui sont venus devant moi ont toujours pleuré devant cette image de la douleur" avant de le chasser de son bureau avec ces mots: "c'est fini pour aujourd'hui monsieur l'antéchrist". Un homme "étrange", passif, comme endormi, qui ne se "réveillera" qu'une seule fois, contre l’aumônier venu essayer de lui faire croire en Dieu, lui qui accusé de meurtre a fini par comprendre qu'il va être exécuté non pas pour ce meurtre mais, d'une certaine manière, parce qu'il n'a pleuré à l'enterrement de sa mère.


Une BD à lire et un roman à relire. 

Séville... Place de l'Espagne (3)

Maintenant place à quelques uns des panneaux centraux des provinces. A noter que

- si elles sont au nombre de 50, seules 48 sont représentées sur la place de l'Espagne puisque manquent les villes autonomes de Ceuta et de Melilla.

- Séville a un traitement à part puisqu'elle dispose de plusieurs panneaux où la carte sur le sol a été remplacée par un bassin avec une fontaine en son centre.

Ceci précisé, par ordre alphabétique voici les provinces de:

- Ciudad Real avec deux personnages de fiction très connus qu'on ne présente plus



- Malaga : qui renvoie à "la conquête de Malaga" qui, en 711, va faire passer pour 8 siècles la ville et la région sous la houlette de l'Islam





- Murcia, avec son motif très moyenâgeux fait référence aux "cantigas" du roi Alphonse X de Castille

 (voir: http://fr.wikipedia.org/wiki/Litt%C3%A9rature_d%27Alphonse_X_le_Sage

- avec le panneau de Salamanque, on fait un saut dans le temps tout en restant au Moyen-âge, en fait au moment où Christophe Colomb a présenté aux rois catholoques son projet d'expédition vers les indes en prenant la route de l'ouest





-Retour aux luttes entre islam et catholicisme avec le panneau consacré à la reconquête de Tolède par le roi Alphonse VI le 25 mai 1085.

- Et enfin le panneau de Valladolid. Aucune référence à la controverse* mais au mariage des rois espagnols. Bien difficile de savoir s'il s'agit ici de l'attribution du titre de roi catholique, concédé par le pape aux souverains d'Aragon et de Castille en 1496. Ou bien encore de la "mise en place" en 1479 de cette monarchie catholique espagnole avec l'union des couronnes de Castille et d'Aragon.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Controverse_de_Valladolid

Chronique 105 : Hérétiques, tome 1 : Le mystère Isolde de Philippa Gregory

Couverture Hérétiques : Le mystère IsoldeHérétiques : Le mystère Isolde
     (Changeling)
        

Éditions : Gallimard Jeunesse
Genre : Jeunesse Historique Fantastique
Nombre de pages : 103
Prix : 17  € ?
Publié en : 8 novembre 2013
Quatrième de couverture, Synopsis : 
     Rome. 1453: Luca Vero, dix sept ans, est arraché de son monastère par le représentant d'un Ordre mystérieux, qui agit au nom du pape. L'homme lui confie une mission cruciale: repérer dans le monde chrétien l'hérésie et la sorcellerie. Accompagné d'un serviteur drôle et dévoué. Luca se rend dans un couvent près de Rome où se passent des phénomènes étranges depuis l'arrivée d'Isolde, la nouvelle abbesse: les sœurs semblent frappées de folie et portent des stigmates. Tout semble accuser Isolde et sa servante maure. Les deux jeunes filles risquent le bûcher...

Philippa GregoryAuteure :

Philippa Gregory est née au Kenya en 1954 et vit actuellement au Royaume-Uni. Elle est une écrivaine associée au genre de la fiction historique.

Née au Kenya et élevée à Cardiff, Philippa Gregory, diplômée d'histoire, a été journaliste puis productrice à la BBC. 

Traduit dans 22 pays, Deux sœurs pour un roi ( The Other Boleyn Girl), son roman le plus célèbre, a été adapté au cinéma par Justin Chadwick, avec Natalie Portman, Scarlett Johansson, Eric Bana et Kristin Scott Thomas en 2008.
Mon avis :
           
      Je tiens tout d'abord, comme à l'habitude, à remercier les Éditions Gallimard Jeunesse pour cet envoi qui m'aura permis de découvrir une auteure que je ne connaissais ni par son précédent roman ni par le film qui en fut adapté, et je les en remercie par conséquent.
Même si j'ai beaucoup apprécier la première partie de ma lecture, j'ai été beaucoup plus éloignée de la seconde et je me retrouve par conséquent avec un avis mitigé.
L'histoire prend place dans un cadre assez religieux dans un couvent tenu par la nouvelle abbesse, Isolde. Malgré son refus total, elle se voit obligée de prendre la succession du bâtiment pour éviter tout mariage arrangé. Ne comprenant pas la décision de son père décédé, elle va devoir prendre place dans cet établissement. Pourtant, depuis son arrivée des phénomènes étranges attaquent les religieuses et tout à l'air d'accuser Isolde. Luca va se voir remis de la mission de chasser toute sorcellerie en Europe, et part à la rencontre de ce couvent inquiétant.

Ce que j'ai aimé : L'époque qui m'a beaucoup plu. Le personnage d'Isolde que j'ai trouvé vraiment intéressant même si j'aurai aimé en savoir plus sur sa relation avec sa famille. Le contexte également est intéressant.

Ce que j'ai moins aimé : J'ai trouvé les finalités assez prévisibles concernant la première partie. Ensuite, j'ai eu l'impression de me retrouver avec deux histoires en une et je ne suis pas parvenue à me concentrer sur la seconde et à l'apprécier.

      Cette histoire m'aura vraiment laissé mitigée. Et je crois que je vais avoir beaucoup de mal à rédiger cette chronique. Comme toujours lorsqu'un roman me laisse un peu dans le terne et le flou.
Tout d'abord, j'ai beaucoup apprécié les personnages, même si les intentions de certains étaient franchement lisibles et je n'ai pas été surprise de certains dénouements. C'est quelque chose qui m'a assez déçu d'ailleurs, car j'aurai aimé trouver un peu de surprise. 
D'ailleurs, les relations elles-aussi restent prévisibles. J'aurai beaucoup aimé passer plus de temps en compagnie d'Isolde et de son frère à l'époque où ils étaient plus jeunes. 
 
     Le contexte m'a beaucoup plus et m'a rappelé le couvent d'Animaleque j'avais adoré. Et à nouveau, c'est cet environnement là qui m'a le plus plu, ainsi que ce qui le précède plutôt que la suite.
A vrai dire, je n'ai pas du tout accroché aux événements qui suivent. J'ai comme eu l'impression de me retrouver avec un second tome dans un même roman. Sûrement du au fait que j'étais moins concentrée, mais j'aurai aimé que la première intrigue prenne une ampleur beaucoup plus angoissante et laisser du temps pour la seconde.
De plus ayant décroché complètement, je n'ai pas ressenti d'accroche et j'ai pu très difficilement comprendre ce qu'il suit. J'ai vraiment la sensation d'avoir survolé ces écrits plutôt que d'y être plongée. Et je ne sais pas si par conséquent j'aurai plaisir ou envie de lire la suite. J'ai vraiment peur de ne pas parvenir à autant accrocher, déjà que j'avais besoin d'un sacré équipement pour tenir.

     Alors que je partais plus motivée que certains pour découvrir cette lecture, je me retrouve finalement un peu déçue. D'un côté je m'accuse volontiers par mon manque d'accroche, mais la première partie avait été facilement découverte et je pense que ceci en fait également partie.
Je ne sais donc pas trop quoi penser de ce roman. Il m'a plu, mais il m'a déplu à la fois. J'ai adoré la première intrigue, et ai été déçue par la seconde.

Dommage donc, en revanche j'aimerais beaucoup avoir l'occasion de découvrir Deux sœurs pourun roi qui est un roman simplement historique et non pas jeunesse et donc que j'imagine plus approfondi et moins prévisible. J'imagine que le côté jeunesse a du influencer également, sans trop non plus, je mesure mes mots !

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