Jacques Steiwer : La Dialectique � l'�preuve du XXI� si�cle

Editions Samsa - D�cembre 2019


La dialectique est une m�thode de raisonnement, mais aussi un sch�ma d'explication philosophique des myst�res et des contradictions de l'�tre. Depuis les origines de la pens�e grecque, les paradoxes de la connaissance ont stimul� l'homme � s'interroger pour expliquer le monde, pour comprendre l'Histoire et les �v�nements qui s'y d�roulent. Aujourd'hui, � travers une sorte de veulerie globale, le XXIe si�cle serine qu'il n'y aurait plus d'Histoire. Avec l'informatique, la robotique, l'ing�nierie financi�re et ses statistiques, on serait arriv� � un degr� d'efficience ber�ant les b�otiens dans l'abandon et les oligarques dans le cynisme. Il s'agit de d�samorcer ces sornettes. Le devenir ne s'arr�te pas aux portes de nos soci�t�s dites d'abondance. De puissantes tensions les traversent de part en part. Si la dialectique a un sens, c'est bien celui de se consid�rer comme impliqu�e dans une contradiction cr�ative, appel�e t�t ou tard � reformater le bouillonnement de l'�tre. Rien n'y est jamais immuable. Voil� pourquoi ce livre est de ceux que tout le monde devrait lire. Il nous permet de mieux comprendre le monde, de mieux nous situer en lui, en nous comprenant mieux et, ainsi, d'agir en cons�quence. Il lie les perspectives historiques aux analyses conceptuelles, dans un langage philosophiques abordable pour tous.

Jacques Steiwer est n� au Grand-duch� de Luxembourg. Il a fait des �tudes de philosophie � Paris, � la Sorbonne, o� son r�f�rant �tait Paul Ricoeur, et au Coll�ge de France, o� il a suivi les cours de Maurice Merleau-Ponty. Apr�s un doctorat d'Etat au Luxembourg, il fut nomm� professeur successivement � plusieurs lyc�es de son pays, avant d'�tre d�tach� � l'Ecole europ�enne d'Uccle, � Bruxelles. En 1993 il fut nomm� directeur de l'Ecole europ�enne de Varese, avant de cr�er, en 1999 celle d'Ixelles (Bruxelles III). D�s les ann�es 60, Jacques Steiwer �tait engag� politiquement, �ditant un journal critique (La Voix) et de nombreux articles de philosophie et de p�dagogie. Il a bien connu le th�oricien marxiste Ernest Mandel, avec qui il collaborait dans le cadre de l'Institut de Sociologie de l'ULB � Bruxelles. Outre ce livre, Jacques Steiwer a publi� une dizaine d'ouvrages qui vont de l'essai philosophique au roman policier et � la satire politique.

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The Heroic Legend of Arsl�n, vol. 10 de Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka

Quatri�me de couverture

Arsl�n s�installe � la forteresse et lance un appel au peuple de Parse pour qu�il se soul�ve contre l�envahisseur. Mais face � l�afflux de soutien, le jeune prince va devoir faire preuve de tact afin de satisfaire tout le monde. Au nord du royaume, Hilmes est toujours aux prises avec Bodin et sa troupe de fanatiques, il est bien d�cid� � remporter une victoire qui assi�ra son autorit� en tant qu�h�ritier l�gitime de la couronne.

Mon avis

Aussit�t achet�, aussit�t lu, c�est l�avantage des mangas, c�est rapide � lire. Du coup apr�s ma lecture de Wicca, je me suis lanc�e dans ce 10e tome de The Heroic Legend of Arsl�n qui est � la hauteur des pr�c�dents. C�est une s�rie vraiment tr�s sympathique que je vous invite � lire si la Fantasy � base de politique vous int�resse, vous serez conquis.

Je ne ferai pas de r�sum� de l�histoire, la 4e de couverture �tant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s�agit d�autant que les �v�nements arrivent assez vite pour s�en rendre compte. On va suivre avant tout des personnages annexes, pas tellement Arsl�n dans ce tome, m�me si on le voit un peu et qu�il va enfin prendre conscience de l�identit� de l�homme au masque d�argent.

D�ailleurs, ce dernier, Hilmes, est bien d�cid� de se d�barrasser de Bodin et sa troupe de fanatique mais la t�che va s�av�rer plus compliqu�e que pr�vue. Sinon, on va suivre Merlane, le fr�re d�Alfr�d et Qbad qui se sont crois�s par hasard et dont on va investir d�une mission de la part de la princesse du Maryam. Une nouvelle qu�te qui va s�av�rer int�ressante et qui va poser de nouveaux probl�mes au niveau politique. Je suis tr�s curieuse de voir o� tout cela va nous mener.

Une fois de plus, l�intrigue est bonne et bien men�e, avec des batailles, des complots politiques, mais aussi avec quelques petites pointes d�humour. La r�f�rence � l�art de Narsus m�a bien fait rire. Sans compter sur cette fin qui est un bon cliffhanger, il me tarde de lire la suite ! On ne s�ennuie pas un seul instant dans cette s�rie et c�est frustrant de n�avoir que quelques chapitres � chaque fois tant je suis avide d�en savoir plus. Je devrais peut-�tre attendre que plusieurs en sortent avant de les lire pour pouvoir les encha�ner.

En bref, ce 10e tome de The Heroic Legend of Arsl�n est une suite � l�image des tomes pr�c�dents, on en apprend un peu plus sur les personnages, on se concentre sur les secondaires qui vont finir par avoir une importance pour la suite quand Hilmes lui essaye tant bien que mal d�asseoir son autorit� pour le jour o� il tentera de reprendre le tr�ne de Parse. Affaire � suivre car avec cette fin, �a ne pr�sage rien de bon dans les alliances d�Arsl�n�

Le T�l�maque N� 56/2019 : Sage comme une image - Sagesse, agissement et images de l'enfance

P.U. de Caen - D�cembre 2020


A partir d'un questionnement sur le sens de l'expression "sage comme une image" et son �volution, ce dossier d�ploie une triple r�flexion sur la sagesse des enfants, leur assagissement et les images de l'enfance.

Sommaire

CHRONIQUE MORALE
NOTION
CORRESPONDANCE
DOSSIER : SAGE COMME UNE IMAGE
ETUDES
COMPTES RENDUS
SUMMARIES

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Sylvie Lopez-Jacob et Eric Delassus (dir.) : Il pleut sur la ville et je me souviens. R�flexions sur la m�moire

L'harmattan - D�cembre 2019


La m�moire a ses formes, ses failles, ses strat�gies. Elle est dans la main qui porte en creux le relief d'un visage, et dans le palais qui assigne des lieux aux souvenirs et un r�cit aux lieux. Intime ou monumentale, la m�moire a ses vices et ses vertues. On en r�clame la persistance, on la condamne. C'est l'h�ritage dont se lestent nos vies qui est sans cesse remis en jeu. Et toujours il r�sonne dans les mots qui lui font �cho.Les 9,10 et 11 avril 2018, dans l'amphith��tre de l'Ecole Nationale Sup�rieure d'Art de Bourges, s'est tenu un colloque de philosophie sur le th�me "Il pleut sur la ville et je me souviens".

Sylvie Lopez-Jacob est agr�g�e de philosophie et docteure en s�miologie du texte et de l'image. Elle enseigne au Lyc�e Marguerite de Navarre � l'Ecole nationale sup�rieure d'art de Bourges. Eric Delassus est professeur agr�g� et docteur en philosophie. Il enseigne au Lyc�e Marguerite de Navarre de Bourges. Ses recherches portent plus particuli�rement sur des questions d'�thique et les usages actuels de la philosophie de Spinoza. Liste des contributeurs : Laurent Aucher, Jean-Fran�ois Babouin, Nathalie Blanchard, Eric Delassus, Justine Dela ssus, Jean Fourton, Clotilde Lamy, Sylvie Lopez-Jacob, V�ronique Schmitt, Na�s Virenque.

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Le Manoir des Sorcelage de Marie Alhinho (Wicca 1)

Quatri�me de couverture

De la sorcellerie, des esprits d'antan, un d�mon mal�fique... D�couvrez le quotidien de la famille Sorcelage !

Dans la campagne perdue du Berry, o� vivent encore les cr�atures d'antan, les Sorcelage sont loin d'�tre une famille ordinaire ! Avril et Octobre, comme leurs anc�tres avant eux, pratiquent en secret la Wicca, une forme de magie naturelle et bienveillante. Lorsque le cercle de pierres magiques qui prot�ge la r�gion est bris�, ils doivent compter sur leur meilleure amie Nour et le feu follet H pour emp�cher d'anciens d�mons de resurgir...

Mon avis

Apr�s avoir lu Drague interdite, je me suis de nouveau tourn�e vers de la litt�rature jeunesse avec le premier tome de Wicca : Le Manoir des Sorcelage, que j�avais pr�vu de lire � la base apr�s Les V�ux secrets des s�urs McBride au lieu de Drague interdite.

C��tait une lecture bien sympathique qui n�aura pas fait long feu puisque je l�ai lu le temps d�un aller-retour au boulot (merci les gr�ves qui allongent mon temps dans les transports, comme s�il ne l��tait pas d�j� assez � la base�).

Je ne ferai pas de r�sum� de l�histoire, la 4e de couverture �tant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s�agit d�autant que les �v�nements arrivent assez vite pour s�en rendre compte. L��criture de Marie Alhinho est agr�able � lire et fluide de sorte que l�on rentre assez facilement dans l�histoire. �a avait d�j� �t� le cas avec Orph�a Fabula donc il n�y avait aucune raison pour que �a ne fonctionne pas avecWicca.

On d�couvre donc la s�ur et le fr�re, Avril et Octobre Sorcelage, qui sont deux sorciers wiccans. La Wicca est une magie en lien avec la Nature, elle est bienveillante. C�est un secret qu�ils doivent conserver co�te que co�te et ils doivent donc le cacher � leur meilleure amie Nour qui vient leur rendre visite. Mais cette derni�re ne va pas tout � fait se d�rouler comme pr�vue, d�autant plus qu�apr�s cela, ils vont apprendre que le cercle de pierres magiques qui entourent la ville est bris�, permettant � n�importe quel d�mon de venir�

L�intrigue est bonne et bien men�e, simple mais efficace o� l�on passe un bon moment de lecture. Sans �tre pour autant un coup de c�ur, �a reste tr�s sympathique et je suis s�re que �a plaira aux enfants. C�est un premier tome introducteur qui permet de pr�senter les personnages, de les voir dans leur quotidien et aussi dans leur volont� d�aider magiquement leur grand-m�re face � ce probl�me de pierres magiques. Mais ils sont loin de se douter des dangers qui les guettent. Ils devront unir leur force et toute aide est la bienvenue dans leur entreprise.

Les personnages sont plut�t int�ressants et attachants, m�me si j�avoue qu�entre la couverture et la description des personnages dans l�histoire que j�ai eu un petit � bug �. En effet, Octobre, le fr�re, est situ� � gauche de l�illustration et c�est entr� en contradiction avec ma repr�sentation du personnage. Mais �a ne m�a pas emp�ch� de l�appr�cier, lui qui est dot� du pouvoir empathique quand celui de sa s�ur Avril est li� � la � destruction �, bien plus dangereux. C�est int�ressant de voir � quel point ils sont oppos�s dans leur apparence, leur caract�re et leur magie mais c�est ce qui fait aussi leur int�r�t. Un duo qui fonctionne bien et son solidaire quand cela est n�cessaire.

En bref, Le Manoir des Sorcelage est un premier tome bien sympathique que j�ai pris plaisir � lire. C�est efficace dans le genre et je suis certaine que �a plaira aux enfants. On y trouve de la magie, une belle histoire d�amiti� avec une belle morale qui nous fait d�couvrir le monde de la Wicca et tout ce que �a induit. Les personnages sont int�ressants et attachants, autant d��l�ments pour passer un bon moment de lecture.

Johann Chapoutot : Libres d�ob�ir. Le management, du nazisme � aujourd'hui

Gallimard - Janvier 2020 - Essais


Reinhard H�hn (1904-2000) est l�arch�type de l�intellectuel technocrate au service du IIIe Reich. Juriste, il se distingue par la radicalit� de ses r�flexions sur la progressive disparition de l��tat au profit de la �communaut� d�finie par la race et son �espace vital�. Brillant fonctionnaire de la SS � il termine la guerre comme Oberf�hrer (g�n�ral) �, il nourrit la r�flexion nazie sur l�adaptation des institutions au Grand Reich � venir � quelles structures et quelles r�formes? Revenu � la vie civile, il cr�e bient�t � Bad Harzburg un institut de formation au management qui accueille au fil des d�cennies l��lite �conomique et patronale de la R�publique f�d�rale : quelque 600 000 cadres issus des principales soci�t�s allemandes, sans compter 100 000 inscrits en formation � distance, y ont appris, gr�ce � ses s�minaires et � ses nombreux manuels � succ�s, la gestion des hommes. Ou plus exactement l�organisation hi�rarchique du travail par d�finition d�objectifs, le producteur, pour y parvenir, demeurant libre de choisir les moyens � appliquer. Ce qui fut tr�s exactement la politique du Reich pour se r�armer, affamer les populations slaves des territoires de l�Est, exterminer les Juifs.
Pass� les ann�es 1980, d�autres mod�les prendront la rel�ve (le japonais, par exemple, moins hi�rarchis�). Mais le nazisme aura �t� un grand moment manag�rial et une des matrices du management moderne.

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Mon ann�e lecture 2019

2019 aura encore �t� une tr�s belle ann�e de lecture avec pr�s de 160 livres lus, essentiellement des romans. Ils ont pour la plupart �t� chroniqu�s m�me si j'ai �t� moins r�guli�re cette ann�e dans la publication de mes chroniques. Quelques textes pourtant importants pour moi et qui apparaissent � ce titre dans ce bilan n'ont pas fait l'objet de chronique par manque de temps.

J'ai choisi de vous pr�senter les textes qui m'ont particuli�rement marqu�e cette ann�e soit 60 titres !

J'aime autant suivre mes auteurs chouchous que d�couvrir de nouveaux talents et l'ann�e 2019 a �t� riche en nouvelles d�couvertes.

    Tout d'abord, les livres qui pour moi surpassent tous les autres cette ann�e :  

      Mes incursions tr�s concluantes en litt�rature �trang�re qu'elle soit britannique, allemande, danoise, italienne ou am�ricaine


      La d�couverte d'auteurs dont les romans m'ont largement s�duite et que je vais suivre d�sormais.



      Des auteurs que j'affectionne tout particuli�rement et qui ne m'ont pas d��ue avec leur cuv�e 2019




      Des premiers romans d�couverts gr�ce au groupe des 68 premi�res fois



      Une ann�e de lectures comporte aussi de grosses d�ceptions, ce fut le cas pour moi avec certains de mes auteurs chouchous... Cela ne m'emp�chera pas de les retrouver avec plaisir avec un autre de leurs titres.

      • Manifesto de L�onor de Recondo
      • Rose d�sert de Violaine Huisman
      • Une joie f�roce de Sorj Chalandon
      • La tentation de Luc Lang
      • Le ciel par-dessus le toit de Nathacha Appanah 
      • Home de Toni Morrison 
      • Les choses humaines de Karine Tuil



      Et maintenant place � 2020 et aux surprises que cette nouvelle ann�e va nous r�server.

      Tr�s bonnes f�tes de fin d'ann�e � tous et toutes !!!

      Drague interdite de Sally Thorne

      Quatri�me de couverture

      En amiti�, un d�rapage est si vite arriv�... 

      Darcy se sent pi�g�e. Les derni�res volont�s de sa grand-m�re sont tr�s claires : si Darcy et son fr�re jumeau veulent toucher leur h�ritage, ils doivent r�nover le cottage qu�elle leur a l�gu�. Et qui son fr�re a-t-il choisi pour les y aider ? Tom, son meilleur ami. Un fruit d�fendu aussi connu sous le nom d�homme-id�al-crush-de-toujours que Darcy aimerait beaucoup croquer. Cela fait dix ans qu�elle s�arrange pour ne pas le croiser, car son fr�re a �t� tr�s clair : Tom est hors limites, impossible pour elle de l�approcher sans d�clencher une guerre nucl�aire familiale. � pr�sent, elle va devoir cohabiter pendant des semaines avec lui et feindre l�indiff�rence sous le regard soup�onneux de son fr�re. Une torture. D�autant que Tom est toujours aussi sexy mais surtout� c�libataire.

      Mon avis

      Apr�s avoir lu Les voeux secrets des soeurs Mc Bride, je voulais me lancer dans Wicca : Le Manoir des Sorcelage, mais finalement, je me suis tourn�e vers un roman adulte, une com�die romantique pour changer un peu de la jeunesse que j�avais lu massivement auparavant. Mon choix s�est donc port� sur Drague interdite de Sally Thorne dont j�avais ador� l�autre roman : Meilleurs ennemis.

      Mais Drague interditen�est pas � la hauteur, sans �tre pour autant mauvais parce que j�ai quand m�me pass� un bon moment de lecture. Une lecture sans prise de t�te, mais il faut avouer qu�il y a des petites choses qui ne vont pas. L�id�e de base, bien que classique, le meilleur ami inaccessible qu�on a interdiction d�approcher c�est d�j� vu et revu, aurait pu �tre vraiment tr�s bonne mais il y a quelque chose qui n�a pas fonctionn�. Une id�e qui n�a pas �t� assez exploit�e et c�est bien dommage parce que �a aurait pu �tre excellent. Apr�s je n�ai pas non plus d�test�, �a se laisse lire, mais sans plus.

      Je ne ferai pas de r�sum� de l�histoire, la 4e de couverture �tant suffisamment explicite pour avoir une id�e de ce qui va se d�rouler, m�me si dans les faits, c�est un petit peu diff�rent. Avec un tel pitch, j�avoue que je ne m�attendais pas tout � fait � cette histoire. C�est peut-�tre pour �a que je n�ai pas autant adh�r� car j�avais un type de sc�nario en t�te et que finalement, �a n�a pas concord� avec ma pens�e. L�histoire reste plus survol�e que je ne le pensais, par rapport � la relation entre Darcy et Tom et l�ombre de son fr�re qui interdit � Darcy de s�approcher de leur meilleur ami commun. Son fr�re Jamie, n�est pas l� durant un bon moment, du coup Darcy a bien le champ libre dans un premier temps avec Tom et finalement, � part quelques allusions par-l�, comme quoi elle doit le laisser tranquille, son fr�re est plut�t absent.

      Il faut aussi savoir que le c�libat de Tom n�est d�couvert que tardivement par Darcy donc la � drague � ne vient pas tout de suite, m�me si elle semble en permanence flirter avec Tom. C�est une seconde nature pour elle, mais il est vrai que lorsqu�elle va le d�couvrir, elle va passer � un autre cap. Ce qui va donner lieu � quelques sc�nes cocasses et plut�t amusantes, c��tait plut�t bien trouv�. Mais dans l�intrigue il y a quelque chose qui n�allait pas, je ne saurai pas expliquer en quoi exactement mais je n�y ai pas totalement trouv� mon compte, m�me si la fin est int�ressante.

      Niveau personnages, �a change de ce qu�on peut trouver habituellement dans les com�dies romantiques. En effet, en g�n�ral on a la jeune femme ing�nue qui va tomber amoureuse du bad boy ou du meilleur ami. L�, il s�agit de son meilleur ami et de celui de son fr�re, donc autant dire que c�est LE gars inaccessible par d�finition, sans compter qu�elle le pense en couple / fianc� mais elle ne peut pas s�emp�cher d�avoir des sentiments pour lui qu�elle cache depuis longtemps.

      Enfin, � cache � n�est pas le terme exact quand tout le monde sait qu�elle craque pour lui, m�me lui est au courant. Mais d�habitude c�est une femme timide, qui ne veut pas avouer ses sentiments, etc. ce n�est pas le cas du tout pour Darcy qui est une femme plut�t franche et qui n�a pas la langue dans sa poche. Elle n�h�site pas � dire ce qu�elle pense et quand elle finit par comprendre que Tom est c�libataire, c�est le d�but de la fin et elle va y aller franco et faire du rentre dedans.

      Il est vrai qu�au d�but �a m�a surprise, puisqu�on ne retrouve pas le personnage � type � de ce genre de romance, mais j�avoue que �a fait du bien et �a change grandement donc c�est plut�t une bonne chose. L�, limite celui qui est timide et se cache c�est plut�t Tom qui ne veut pas c�der � ses avances. Mais peut-�tre est-il un peu trop effac�, trop simple pour Darcy qui est si pleine de vie et qui prend autant de place. Il fait tout pour la repousser, mais il est vrai que quand Darcy est dans les parages, �a fait des ravages !

      Du coup les personnages sont plut�t int�ressants parce que �a change de ce qu�on peut trouver habituellement et on se prend d�affection pour Darcy qui est une mini tornade � elle seule. Elle a du bagout, une �nergie folle, le genre d�h�ro�ne qu�on peut appr�cier. M�me s�il faut avouer que parfois elle peut �tre aga�ante, mais �a n�est pas trop d�rangeant. Pas pour moi en tout cas.

      Quant � Tom, il para�t plus effac� qu�elle, mais je l�ai quand m�me appr�ci�. Il a l�habitude de g�rer les jumeaux depuis sa plus tendre enfance. Lui aussi on ne peut que l�aimer et quand on comprendre son r�le dans toute cette histoire, on ne peut qu��tre touch� et comprendre la pression qui p�se sur ses �paules, m�me si �a n�est pas conscient pour les autres personnages. Je n�en dirai pas plus pour �viter tout spoiler, j�en ai bien assez dit. En tout cas, c�est un dr�le de duo qui se profile tant ils sont � l�oppos� l�un de l�autre. Mais il a manqu� un petit quelque chose pour vraiment croire en leur histoire.

      En bref, Drague interdite est une com�die romantique qui se laisse lire mais je suis loin du coup de c�ur et c�est d�autant plus dommage que j�avais ador� Meilleurs ennemis. L�histoire n�est pas tout � fait celle � laquelle je m�attendais et du coup, j�ai eu un petit souci avec l�intrigue qui n�a pas �t� assez exploit� � mon go�t. Les personnages sont plut�t int�ressants, avec une h�ro�ne qui a du bagout et qui sait ce qu�elle veut et �a c�est appr�ciable, mais du coup Tom manque un peu de saveur m�me s�il est adorable. Et il manque une petite alchimie entre les deux pour que �a fonctionne vraiment. Une lecture pas d�sagr�able mais qui aurait pu �tre tellement mieux. A vous de vous faire votre propre avis dessus.

      Les voeux secrets des soeurs McBride de Sarah Morgan

      Quatri�me de couverture

      Dans la r�gion enneig�e des Highlands d��cosse, Suzanne McBride est impatiente que ses trois filles adoptives la rejoignent pour f�ter No�l. Hannah, elle, se passerait bien de ces festivit�s familiales : elle croule sous le travail et, surtout, sous le poids du secret qui va bient�t changer sa vie. Beth, quant � elle, est en pleine crise existentielle et tout ce que la m�re de famille souhaite pour l�instant c�est du temps pour elle et du calme afin de d�cider si elle est pr�te � reprendre le travail. Posy, enfin, doit composer avec la sensation tenace qu�elle passe � c�t� de sa vie ; mais changer de voie est risqu� quand on a la charge de ses parents. Enfin, toujours moins risqu� que de craquer pour Luke, son nouveau voisin� Face aux probl�mes de ses filles, Suzanne n�a d�autre choix que de compter sur la magie de No�l pour que ces f�tes se passent bien. Avec un peu de chance et plein d�amour, peut-�tre comprendront-elles qu�ensemble elles sont assez fortes pour affronter tous les obstacles�y compris un No�l en famille !

      Mon avis

      Apr�s avoir lu Chatapouf, espion du Maharadjah, je voulais lire un peu d�adulte pour changer d�air. J�adore la litt�rature jeunesse � je ne serais pas libraire jeunesse si ce n��tait pas le cas � mais j�ai besoin de lire de temps en temps de l�adulte et mon choix s�est port� sur Les v�ux secrets des s�urs McBride, une lecture de circonstance puisqu�elle se d�roule � No�l. J�avais ador� les pr�c�dentes romances de l�autrice et son contemporain : Petites confidences et grandes confessions � Martha�s Vineyard. Avec Les v�ux secrets des s�urs McBride, Sarah Morgan prouve une fois de plus tout son talent. J�ai tellement aim� cette histoire, un vrai coup de c�ur pour moi qui m�a beaucoup touch�. Une tr�s belle histoire que je vous invite vivement � lire, en plus, avec ces f�tes de fin d�ann�e, c�est vraiment l�occasion de s�y plonger !

      Je ne ferai pas de r�sum� de l�histoire, la 4e de couverture �tant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s�agit d�autant que les �v�nements arrivent assez vite pour s�en rendre compte. Comme pour Petites confidences et grandes confessions � Martha�s Vineyard, on suit les diff�rents points de vue des membres de cette famille, la m�re et les 3 filles, ce qui nous permet de mieux les comprendre et les conna�tre et avoir ainsi une vision d�ensemble de la situation. Dans la construction du r�cit, Les v�ux secrets des s�urs McBride est assez similaire � Petites confidences et grandes confessions � Martha�s Vineyard, mais �a ne m�a pas d�rang� plus que �a parce que j�ai �t� transport�e par cette histoire, j�avais envie de savoir comment cette famille s�est construite, comment elle en est venue � �tre si �parse, etc.

      L�intrigue est bonne et bien men�e, certes, elle para�t plut�t simple et � cousu � de fil blanc, en m�me temps, dans les histoires du genre avec une ou plusieurs romances � la cl�, on sait pertinemment comment �a va se terminer. C�est une histoire de No�l, � l�image des t�l�films qui passent en ce moment, on conna�t la fin avant m�me de commencer le livre. Mais ce n�est pas grave, puisque l�int�r�t n�est pas vraiment l�, mais plut�t de voir le cheminement, comment cette famille qui s�est construite dans la douleur va pouvoir surmonter ses probl�mes et devenir une belle et grande famille unie. Le chemin est long et compliqu�, surtout quand on voit le v�cu de chacune de ces femmes.

      Mais c�est plus que �a, il est vrai qu�il y a des �l�ments que je n�avais pas vu venir pour pimenter un peu plus une situation qui est d�j� critique et difficile. Mais c�est ce qui donne tout l�int�r�t � l�histoire, donc je ne vais pas m�en plaindre, bien au contraire, �a l�a rendue plus int�ressante et mouvement�e.

      Je l�avoue cette histoire m�a beaucoup touch� et �mue. M�me s�il y a un peu de l�g�ret�, tout �a cache de grandes douleurs et des difficult�s qui m�ont touch� droit au c�ur. On ne peut pas rester indiff�rent face � la d�tresse et aux questionnements de ces femmes. Quand on sait la raison pour laquelle ces trois filles ont �t� adopt�es par Suzanne, quand on voit le parcours de chacune et ce qu�elles vivent� Ce n�est pas facile, loin de l�. Elles ont des profils tr�s diff�rents mais on peut ais�ment se mettre � leur place et se retrouver en elles, se poser les m�mes questions qu�elles quant � leur avenir, etc.

      Suzanne est une femme formidable qui s�inqui�te pour chacun des membres de sa famille, elle veut que tout soit parfait et avoir pour No�l ses trois filles r�unies. Ce qu�elle veut c�est qu�elles soient heureuses et �panouies, m�me si elle sait qu�il y a du boulot, notamment vis-�-vis d�Hannah dont la pr�sence n�est pas certaine, puisque l�ann�e pr�c�dente, elle avait fait faux bond. Hannah, l�a�n�e des s�urs, para�t froide et ne pense qu�� son boulot et s�est �loign�e de ses s�urs, alors que Beth, la 2e habite aussi New York. Mais � mesure, on va finir par comprendre qu�elle a enfoui un certain nombre de choses en elle, notamment beaucoup de col�re et de douleurs pour essayer de se maintenir hors de l�eau.

      Quant � Beth, avec sa famille, elle a la sensation d��touffer et de se perdre et de ne pas �tre jug�e � sa juste valeur. Le fait de ne plus travailler et de n��tre � qu�une m�re au foyer � la fait douter d�elle. Elle a une grosse remise en question sur son avenir, sur sa famille. Elle en a gros sur le c�ur et passer quelques jours loin de son mari lui fera des vacances� ou pas� Enfin, Posy, la cadette, est la plus aventureuse des trois s�urs. Elle est guide de montagne et aide sa m�re au caf� mais elle a d�autres r�ves, d�autres projets mais se sent coinc�e dans sa vie et n�arrive pas � se r�soudre � partager ses envies, par peur de blesser sa m�re.

      Chacune de ses femmes ont quelque chose sur le c�ur, on comprend ais�ment le titre du roman quand on les d�couvre et chacune d�elles vont essayer de se construire, d�aller de l�avant et de r�aliser leur r�ve, leur projet. Cela va prendre du temps, ce ne sera pas �vident mais avec la magie de No�l, tout est possible non ?

      En bref, Les v�ux secrets des s�urs McBride est une histoire que j�ai ador�e, un vrai coup de c�ur tant elle m�a beaucoup touch�. M�me si c�est une histoire plut�t simple, elle reste tr�s efficace dans le genre et j�ai ador� d�couvrir l�histoire de cette famille, de ces 3 s�urs et de leur m�re Suzanne qui se donne beaucoup de mal pour maintenir cette famille � flots. Un roman que je vous invite vivement � d�couvrir et en plus, avec ces f�tes de fin d�ann�e, c�est vraiment l�occasion parfaite pour le lire !

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      In My Mailbox a �t� mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspir� par Alea du blog Pop Culture Junkie. C�est un moyen de partager les livres re�us chaque semaine dans notre bo�te aux lettres ainsi que les livres achet�s ou emprunt�s � la biblioth�que. Tous les liens se font chez Lire ou Mourir

      Mes acquisitions de la semaine


      The Heroic Legend of Arsl�n, vol. 10 de Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka

      Arsl�n s'installe � la forteresse et lance un appel au peuple de Parse pour qu'il se soul�ve contre l'envahisseur. Mais face � l'afflux de soutien, le jeune prince va devoir faire preuve de tact afin de satisfaire tout le monde. Au nord du royaume, Hilmes est toujours aux prises avec Bodin et sa troupe de fanatiques, il est bien d�cid� � remporter une victoire qui assi�ra son autorit� en tant qu'h�ritier l�gitime de la couronne.



      Et vous ?

      Anselm Jappe : Guy Debord

      La d�couverte - Janvier 2019


      Certaines �poques ont montr� qu'elles croyaient fortement � la puissance de la pens�e critique. Notre �poque, au contraire, a tenu ses penseurs, non sans raison, pour des gens totalement inoffensifs. Parmi les rares personnes consid�r�es comme tout � fait inacceptables, on trouve assur�ment Guy Debord. Pendant longtemps, c'est la police qui s'est int�ress�e � lui, plut�t que les milieux intellectuels. Lorsque, malgr� toutes sortes d'obstacles, sa pens�e a fini par s'imposer, on a bien vite assist� � une autre forme d'occultation : la banalisation. Il existe peu d'auteurs contemporains dont les id�es ont �t� utilis�es de fa�on aussi d�form�e, et g�n�ralement sans m�me que l'on cite son nom.
      Ce livre r�sume l'activit� publique de Guy Debord, du lettrisme � la fondation de l'Internationale situationniste, des rencontres avec Henri Lefebvre et Socialisme ou Barbarie � Mai-68, de La Soci�t� du spectacle � ses films. Surtout, il veut pr�ciser la place de Debord dans la pens�e moderne : sa reprise des concepts marxiens les plus essentiels et les plus oubli�s, son utilisation de Luk�cs, son importance pour une th�orie critique aujourd'hui. Cet ouvrage prend au s�rieux Debord lorsqu'il affirme avoir " �crit sciemment pour nuire � la soci�t� spectaculaire ".

      Anselm Jappe est notamment l'auteur de Guy Debord (Via Valeriano 1995, Deno�l 2001, La D�couverte 2020), Les Aventures de la marchandise (Deno�l, 2003, 2017), L'Avant-garde inacceptable (Lignes, 2004), Cr�dit � mort (Lignes, 2011) et La Soci�t� autophage (La D�couverte, 2017, 2019).

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      Une minute quarante neuf secondes de Riss

      Date de parution : octobre 2019 chez Actes Sud
      Nombre de pages : 320

      " Il est impossible d'�crire quoi que ce soit. On ne transmet pas une d�sagr�gation. On ne raconte pas un d�litement. "

      C'est ainsi que d�bute le t�moignage de Riss, directeur de la r�daction de Charlie Hebdo, survivant de l'attentat du 7 janvier 2015 au cours duquel il a �t� bless� � l'�paule. Une minute quarante-neuf secondes, c'est la dur�e de l'attaque des deux terroristes. 

      " Je reprenais le d�compte des derni�res secondes de ma vie :
      une seconde, je suis encore vivant. 
      Une autre seconde, je suis toujours vivant. 
                                           Encore une autre seconde, je ne suis toujours pas mort."

      Outre le r�cit de ce jour fatidique, Riss nous livre ses souvenirs d'enfance, sa prise de conscience tr�s jeune de la possibilit� d��tre confront� un jour � une guerre et � la mort. Il �voque sa rencontre avec Cabu et Charb et ses d�buts dans la presse satirique. " Rire c'est d'abord r�fl�chir ". Il d�crit l'envers du d�cor du journal satirique, ind�pendant, sans publicit� ni subventions, un journal auquel il a consacr� 24 ans de sa vie.

      Il raconte �galement l'apr�s 7 janvier, la difficult� � quitter la " coquille protectrice de l'h�pital ", le retour dans la r�daction de Charlie rapatri�e dans les locaux de Lib�ration. Riss est un des deux actionnaires survivants du journal. Tr�s vite il se retrouve face � des requins, des opportunistes qui, une fois les piliers de Charlie disparus, r�v�lent leur v�ritable personnalit� face aux enjeux autour des sommes colossales re�ues par Charlie apr�s l'attentat, il se retrouve face � des membres du journal qui ne parlent que d'actions et de redistribution des actifs. Riss fustige ceux du journal qui se proclament rescap�s alors qu'ils se trouvaient � des centaines de kms des locaux du journal ce jour l� et ceux qui alimentent la presse de commentaires fielleux. Il d�nonce le cynisme, les strat�gies et man�uvres et raconte son combat pour que l'argent r�colt� soit r�serv� exclusivement � l'activit� du journal et non revers� aux actionnaires.

      Il y a beaucoup de ressentiment dans ce r�cit, envers certains de ses collaborateurs, � l'�gard de l'�lite intellectuelle et politique "la comp�tence et la connaissance ne sont malheureusement pas toujours synonymes d'audace et de courage " , envers les voleurs de mort qui ont tent� de tirer profit de leur destin tragique. Riss ne m�che pas ses mots pour fustiger ceux qui ont eu un comportement indigne apr�s l'attentat.

      Ce r�cit est tr�s diff�rent de celui de Philippe Lan�on qui avait centr� son r�cit sur sa reconstruction. Le t�moignage de Riss, beaucoup moins litt�raire, reprend l'avant 7 janvier 2015 avec ses d�buts, sa rencontre avec Cabu et Charb, la renaissance de Charlie Hebdo en 1992, l'incendie de leurs locaux en 2011 et la publication des caricatures de Mahomet. Il s'�tend sur l'apr�s 7 janvier,  les soins sous une fausse identit� � l'h�pital, la journ�e du 11 janvier pass�e dans sa chambre de l'h�pital o� " il attend le moment o� la mar�e se retirera quand les crabes recommenceront � nous cisailler les mollets ", sa vie sous protection polici�re, sa vie apr�s avoir vu la mort en face, les s�quelles physiques et psychologiques et l'impossible retour � une vie "normale".
      Riss a une histoire et une relation diff�rentes de Lan�on avec les victimes auxquelles il �tait li� par un pass� commun et une forte amiti�, il leur rend un bel hommage dans de courts chapitres ins�r�s dans son r�cit, on per�oit toute son admiration pour ses amis dessinateurs de presse ou caricaturistes pour qui dessiner ou �crire dans Charlie Hebdo avait toujours �t� un acte politique. Ces passages all�gent ce texte empreint de douleur, de r�volte et de col�re. Je souhaite que Riss parvienne � retrouver un minimum d'apaisement apr�s nous avoir livr� ce t�moignage honn�te et d'une grande sinc�rit�.


      Citations
      " De cette salle de r�daction d�vast�e, peut-�tre ne sortirai-je jamais."

      " Les bless�s ont du mal � exister. Ils ne sont pas morts et leurs noms ne sont inscrits nulle part. Mais ils ne sont plus les vivants qu'ils �taient avant."

      " Il ne sera plus jamais possible de jouer cette farce de la vie qui continue comme avant."

      " Au sein m�me de ce pauvre journal, nos peines et nos traumatismes furent contraints � cohabiter avec l'ignoble."

      " Il nous a fallu du temps pour retrouver le courage de faire entendre � nouveau notre voix, entre le mutisme des vivants et le silence des morts." 


      L'auteur

      N� en 1966, Riss rejoint La Grosse Bertha en 1991 o� il rencontre Charb, Luz, Cabu, Philippe Val et toute l��quipe du futur Charlie Hebdo. En juillet 1992, il participe � la reparution de Charlie Hebdo. En 2009, � la suite du d�part de Philippe Val, il partage avec Charb la direction du journal. Le 7 janvier 2015, il est bless� lors de l�attentat contre Charlie Hebdo et devient le directeur du journal. (Sources : �diteur)






      Chatapouf, espion du Maharadjah de Pascal Brissy

      Quatri�me de couverture

      Je m'appelle Chatapouf et je suis un chat pr�cieux : on m'a offert au Maharadjah ! Moi qui pensais enfin mener une vie de pacha, je d�couvre que mon collier cache un micro. Me voil� espion du roi malgr� moi ! Si je veux sauver ma peau et ma r�putation, c'est � moi seul de coincer les malfrats !

      Mon avis

      Apr�s avoir lu L��cole des mini-garous, je me suis lanc� dans un autre livre des �ditions Poulpe fiction : Chatapouf, espion du Maharadjah. Je n�ai jamais �t� d��ue par les romans de cet �diteur, et comme ici il y est question de chat, �a ne pouvait que me plaire (je suis une Maman chat) et je dois dire que j�ai, une fois de plus, pass� un bon moment de lecture.

      Je ne ferai pas de r�sum� de l�histoire, la 4e de couverture �tant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s�agit d�autant que les �v�nements arrivent assez vite pour s�en rendre compte. L��criture de Pascal Brissy est vraiment agr�able � lire et fluide de sorte que l�on rentre dans l�histoire en un rien de temps. J�avais d�j� pu l�exp�riment� dans des premi�res lectures (L�appel des loups chez Auzou) et pour la tranche d��ge au-dessus c�est tout aussi bon.

      D�s les premi�res pages, le ton est donn�, c�est tr�s l�ger et humoristique. Chatapouf a une haute opinion de lui, c�est plus qu�un chat, c�est un cadeau ! Bon, en m�me temps, les chats sont les ma�tres du monde et on vit chez eux et non le contraire� Donc �a colle bien avec la nature profonde de cet animal. Il n�est pas toujours le bienvenu dans le palais et se fait chasser, jusqu�au moment o� il va se faire catnapper !

      Et peu de temps apr�s, il va se rendre compte qu�il est dot� d�un collier avec un micro et il n�en faut pas plus pour Chatapouf pour mener l�enqu�te et essayer de comprendre ce qui lui est arriv� et pourquoi. Une mission � haut risque mais heureusement pour lui, il est bien entour�, puisqu�il va faire la connaissance d�un cochon d�Inde (qui ne ressemble en rien � un cochon, donc Chatapouf ne comprend pas bien) qui a des connaissances qui vont bien l�aider dans sa t�che.

      Je vous avoue que �a m�a fait un bien fou, c��tait parfaitement le type de lecture qu�il me fallait � ce moment-l�. Une lecture d�tente, simple, mais efficace dans le genre, �a a fait parfaitement son office. On a tous les ingr�dients r�unis pour une lecture r�ussie et qui ne pourra que plaire aux enfants : de l�humour, de l�aventure, des animaux et de chouettes illustrations pour se figurer les sc�nes. Donc c�est parfaitement adapt� pour un jeune lectorat, � l�image des autres romans parus chez cet �diteur en somme.

      En bref, Chatapouf, espion du Maharadjah est une lecture que j�ai pris plaisir � lire et � d�couvrir. C�est dr�le, frais et l�ger avec une petite pointe d�aventure avec ce chat qui va comprendre qu�un complot est en formation et va tenter de le d�jouer. Un roman efficace et plaisant que je vous invite � lire !

      Thierry Marin : Les m�taphysiques sacrificielles comme maintien de l'ordre cosmopolitique

      L'harmattan - D�cembre 2019


      Il nous faut reconsid�rer les m�taphysiques successives comme l'articulation des moments de l'�tre, de l'appara�tre, et de l'�valuation de leur rapport. Une m�taphysique sacrificielle tend � enfermer ce rapport entre l'�tre et l'appara�tre dans une grande pince divine de pr�visibilit� : l'�tre est destin� � l'homme prom�th�en, et seul lui serait capable de faire appara�tre un monde. Mais si l'on prend au s�rieux l'hypoth�se communiste que toutes les forces de vie sont des foyers d'apparaitre � �galit�, alors cette pince devient une v�ritable police de maintien d'un ordre hi�rarchique, incapable de penser les �closions du nouveau. Les autres vies non humaines s'insurgent contre cette police et nos sch�mes sacrificiels, pour nous restituer notre puissance d'agir : pour une extension, communiste et v�g�tale, du domaine de l'agir en commun.

      Thierry Marin, n� en 1971, est docteur �s Lettres et Arts et agr�g� de Lettres Classiques. Directeur de Programme au Coll�ge International de Philosophie pour la p�riode 2007-2013, il a dirig� un s�minaire intitul� � La plante d�capit�e �.

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      L'�cole des Mini-garous de Julien Hervieux et Juliette Lagrange

      Quatri�me de couverture

      La pleine lune r�serve bien des surprises !

      Au c�ur de la for�t, cach�e dans le plus grand des ch�nes, se trouve l'�cole des mini-garous : on y apprend aux enfants mordus un soir de pleine lune � devenir de vraies terreurs. Mais pour B�a, Franz et Pavel, c'est un peu difficile... En effet, ils se transforment tous les trois en animaux mignons ! Heureusement, pour convaincre leur classe qu'ils ont leur place � l'�cole, ils ont un plan !

      Mon avis

      Apr�s avoir lu le 1er tome de Timoth�e Scott, je me suis lanc� dans une premi�re lecture. J�avais besoin d�une petite lecture d�tente et sans prise de t�te et cette lecture a �t� parfaite !

      Ayant beaucoup aim� Orage petit seigneur des t�n�bres et le 1er tome d�Au service de sa Majest� la Mort, quand j�ai vu que l�auteur sortait un nouveau livre, je ne pouvais pas passer � c�t�. Si le premier �tait un roman middle-grade et le second un roman pour adolescent, L��cole des mini-garous, quant � lui, est une premi�re lecture.

      On change donc de tranche d��ge mais on reste un peu dans le m�me style : entre fantastique et humour avec un brin d�aventure ce qui est un m�lange d�tonnant � chaque fois. J�ai beaucoup aim� cette premi�re lecture qui est tr�s efficace dans le genre, je vous la recommande !

      Je ne ferai pas de r�sum� de l�histoire, la 4e de couverture �tant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s�agit d�autant que les �v�nements arrivent assez vite pour s�en rendre compte. On apprend assez rapidement quelle est la nature de B�a, Franz et Pavel, effectivement, vu les animaux qui les ont mordus un soir de pleine-lune, �a a fait deux respectivement un chat, un poussin (faucon en devenir) et un poulpe.

      C�est vrai qu�il y a plus effrayant alors les 3 enfants ne sont pas pris au s�rieux par les autres et sont souvent moqu�s et pris pour cibles. Ils sont aussi incapables d�accomplir les m�mes prodiges que les autres garous, mais ce n�est pas pour �a qu�ils ne peuvent rien faire, bien au contraire ! C�est pourquoi ils sont bien d�cid�s � le leur prouver en essayant de lever un myst�re : celui de la vraie identit� de leur professeur qui ne quitte jamais son apparence de loup ! Une enqu�te qui risque de mettre � mal certaines convictions et qui pourrait bien changer l�avenir de cette �cole qui forme les terreurs de demain.


      L�intrigue est bonne et bien men�e, on suit avec grande attention la mani�re dont les garous sont cr��s et pourquoi il est n�cessaire d�avoir une �cole d�di�e pour eux et ce qu�ils apprennent. Mais outre l�histoire mignonne et dr�le, on a un vrai message qui est d�livr�, sur la tol�rance, sur la diff�rence et l�estime de soi. En quelques pages, Julien Hervieux arrive � aborder tous ces sujets et le message passe clairement. Ils sont d�ailleurs r�capitul�s � la fin de l�histoire. Certes, B�a, Franz et Pavel sont diff�rents des autres, ils ne sont pas capables d�effectuer les m�mes t�ches mais ils ont d�autres capacit�s que les autres garous n�ont pas. Comme le dit Albert Einstein : � Tout le monde est un g�nie. Mais si on juge un poisson sur sa capacit� � grimper � un arbre, il passera sa vie � croire qu'il est stupide. �.

      Quant aux illustrations, elles sont plut�t sympathiques, apr�s on aime ou pas, c�est une question de go�t mais je dois dire que �a forme un bel ensemble avec l�histoire. Elles permettent de nous immerger un peu plus dans celle-ci et de se figurer les sc�nes. On comprend d�autant plus le d�sarroi de notre trio infernal quand on voit leur t�te, d�sesp�r� de ne pas �tre � la hauteur des attentes de leur professeur et des autres garous, notamment Broclan, un louveteau qui est le premier de la classe en termes de terreur (et aussi d�harceleur �videmment).


      En bref, L��cole des mini-garous est une histoire bien sympathique que j�ai pris plaisir � lire. C�est court, simple mais efficace et le message transmis par l�auteur passe parfaitement. Si l�histoire peut sembler amusante au premier abord, elle transmet n�anmoins des valeurs et pr�ne la tol�rance et la diff�rence. Une premi�re lecture � mettre entre toutes les mains !

      Audrey Benoit : Trouble dans la mati�re

      Editions de la Sorbonne - Novembre 2019 - Philosophies pratiques


      La diff�rence sexuelle de l�homme et de la femme est-elle un fait physiologique ou un effet des normes sociales ? En 1990, dans Trouble dans le genre, Judith Butler soutient que la cat�gorie de � sexe � ne d�crit pas la diff�rence naturelle de l�homme et de la femme mais la produit, par la r�p�tition des normes du genre que nos discours et nos pratiques sociales v�hiculent sans cesse. Pour d�construire ces cat�gories naturalisantes d�homme et de femme, Butler inscrit sa critique du sexisme dans une critique globale de l�h�t�ro-sexisme, c�est-� dire de l�injonction sociale � l�h�t�rosexualit� obligatoire. Trouble dans la mati�re part du contexte pol�mique de la r�ception de Butler en France, dans les cercles o� l�on reproche aux �tudes de genre de semer le trouble dans la lutte des classes. L�ouvrage entreprend de mettre en lumi�re la dimension mat�rialiste de la th�se butlerienne de la construction discursive du sexe, mais aussi d�interroger, en retour, la f�condit� de son analyse du pouvoir des mots pour la critique sociale d�inspiration marxiste. L�exploration de la post�rit� in�dite de Marx qui se dessine entre Althusser et Foucault, au prisme de l��pist�mologie de Canguilhem, fait de la construction du � sexe � le point de d�part d�une r�flexion g�n�rale sur la production de la r�alit� sociale par les discours qui la ressaisissent. L�ouvrage envisage ainsi de penser la mat�rialit� discursive de l�existence sociale, c�est-�-dire la mani�re dont le discours, esquissant les contours des sujets et des objets qu�il nomme, les constitue socialement comme tels. Il vise, � partir du probl�me de la construction discursive du sexe, � proposer des �l�ments pour une �pist�mologie mat�rialiste qui consid�re le pouvoir du discours de produire et de transformer la r�alit� sociale, et non simplement de la d�crire ou de la refl�ter.

      Audrey Benoit est ancienne �l�ve de l'ENS Ulm, agr�g�e et docteure en philosophie. Elle est chercheuse associ�e au Centre d'histoire des philosophies modernes de la Sorbonne (Universit� Paris 1 Panth�on-Sorbonne). Ses recherches en philosophie politique et sociale portent sur les questions f�ministes et sur la philosophie fran�aise contemporaine.

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      Cyril Morana et Eric Oudin : Petite philosophie de l'Art, de Platon � Deleuze

      Eyrolles - Novembre 2019


      La collection "Petite philosophie des grandes id�es" retrace, � travers la pr�sentation d'une dizaine de penseurs majeurs, le destin d'un concept-cl�.

      Ainsi, ce livre raconte l'histoire de l'id�e de l'art, de l'Antiquit� � nos jours : chaque chapitre est consacr� � la pens�e d'un philosophe dont l'auteur d�gage les lignes de force. Illustr� de citations de r�f�rence et d'exemples d'oeuvres d'art, ce guide constitue une approche vivante et efficace de l'histoire de la pens�e philosophique.
      Platon : l'art rejet�
      Aristote : l'art qui imite et purifie
      Plotin : la beaut� des arts
      Diderot : l'art r�aliste, vertueux et national
      Burke : la beaut� au pluriel
      Kant : la beaut� impure de l'art
      Hegel : l'art comme manifestation de l'esprit
      Nietzsche : la puissance de l'art
      Bergson : ll'art comme perception d�livr�e
      Alain : l'art dans tous les sens du terme
      Merleau-Ponty : l'art sensible
      Deleuze : l'art comme r�sistance

      Pr�face d'Andr� Comte-Sponville

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      Faux pas de Maria Adolfsson (Doggerland 1)

      Quatri�me de couverture C�est le lendemain de la grande f�te de l�hu�tre � Heim?, l��le principale du Doggerland. L�inspectrice Karen Eiken...