10 conseils pour mettre � profit une s�ance unique

Cet article est une traduction de 10 Tips for Making the Most of a One-Shot Session d'Amanda Hovious.
Tous les liens dans le texte m�nent � des ressources en anglais.

C'est la rentr�e ! Vous avez probablement entam� l'ann�e avec de nombreuses formations et pr�sentations de la biblioth�que, et la plupart de ces formations tombent s�rement dans la cat�gorie des s�ances uniques. Nous connaissons tou.te.s les limitations de ces s�ances uniques - peu importe � quel point la formation a �t� pr�par�e, on ne peut pas tout faire en une heure de cours. Donc aujourd'hui, je partage dix conseils pour vous aider � faire en sorte que vos �tudiants en apprennent le plus possible en une seule s�ance. Les voici :

1) Pr�parez vos apprenants. Entrer sans introduction dans une classe pleine d'�tudiants qui ne s'attendent pas � �tre form�s � la recherche documentaire, qui ont oubli�, ou qui n'ont aucune id�e de l'int�r�t que �a peut avoir, c'est s'exposer au d�sastre et presque garantir que presque rien ne sera appris au cours de la s�ance. Pr�venez les �tudiants � l'avance (ne vous contentez pas de vous reposer sur leur professeur) de ce que vous allez leur apprendre et en quoi c'est int�ressant vis-�-vis de leur �tudes. Il y a plusieurs mani�res de s'y prendre. Voici quelques id�es : faites une annonce sur la page du cours, cr�ez un message vid�o qu'un de leurs profs pourra leur passer avant votre s�ance, ou venez en classe la semaine pr�c�dente pour vous pr�senter bri�vement. Votre imagination est la seule limite sur ce point.

2) Oubliez les suppositions, passez � l'�valuation. Nous faisons tous des suppositions concernant ce que les �tudiants savent ou ne savent pas. Les enseignants le font. Les biblioth�caires le font. Il est temps d'arr�ter ! Les suppositions sont probablement la plus grosse barri�re � l'apprentissage que l'on puisse cr�er quand on parle de s�ances uniques parce que l'on peut se retrouver avec deux types de r�sultats : 1) les �tudiants n'apprennent rien car il leur manquait des pr�-requis qu'ils �taient suppos�s avoir OU 2) les �tudiants n'apprennent rien car ils connaissaient d�j� les concepts et les comp�tences enseign�es.
Pour �viter �a, la solution la plus simple est d'�valuer les �tudiants, de pr�f�rence avant la s�ance. Nul besoin d'�tre formel : un simple questionnaire devrait suffire. Et plut�t qu'�valuer des comp�tences abstraites, �valuez l'exp�rience. Combien de dissertations ont-ils �crit ? � quel point les bases de donn�es leur sont-elles famili�res ? Comprennent-ils les attentes de la recherche acad�mique ? Si vous avez une classe pleine d'�tudiants qui ont peu ou pas d'exp�rience dans l'�criture de dissertations acad�miques, se lancer dans l'utilisation des bases de donn�es ou l'�valuation des sources ne sera pas une exp�rience d'apprentissage vraiment utile. Il leur faut d�marrer par une orientation sur le processus de recherche, comment choisir un sujet, le restreindre et identifier leurs besoins informationnels.

3) Soyez flexible. Ce point se joint au point num�ro 2. Vous vous �tes donc pr�par� � enseigner � des �tudiants comment trouver des articles dans des bases de donn�es, mais apr�s �valuation vous avez d�couvert qu'ils n'ont m�me pas encore choisi leurs sujets. Il est temps de faire preuve de flexibilit� car, quand vous allez entrer dans la salle de classe, vous allez devoir faire machine arri�re et travailler avec eux sur l'exploration des sujets et identifier leurs besoins informationnels (mais vous pouvez tout de m�me y int�grer un mot sur les bases de donn�es). Je pense que la fa�on la plus facile de faire �a est de penser de fa�on modulaire, chaque module repr�sentant une comp�tence ou un concept discret. Si vous gardez en t�te la modularit� quand vous d�veloppez vos documents p�dagogiques, vous pourrez sortir n'importe quel tour de votre chapeau � la demande. Vous serez toujours pr�par�s pour enseigner aux �tudiants ce dont ils ont besoin.

4) Less is more. Si vous lancez 1000 concepts aux �tudiants, combien vont-ils en m�moriser ? Probablement aucun. Trop de contenu m�ne � une surchage cognitive. Concentrez-vous sur un nombre limit� de concepts ou de comp�tences et vos �tudiants en retiendront bien plus. Jetez un oeil � mon post sur la "R�gle de un" pour les s�ances uniques. Cette r�gle refl�te une approche modulaire de l'instruction.

5) Ayez une approche multimodale. La pr�sentation multimodale d'informations signifie que vous pr�sentez la m�me information sur plus d'un mode (par exemple visuel, auditif, tactile). Cela peut vous rappeler les styles d'apprentissage mais ce n'est pas tout � fait �a. Le but d'une pr�sentation multimodale n'est pas un enseignement � l'attention de divers styles d'apprentissage (les styles d'apprentissage sont plus un mythe qu'une r�alit�). Il s'agit plut�t de r�duire la charge cognitive et d'am�liorer la compr�hension. Personne n'apprend au maximum de ses capacit�s lorsqu'on ne fournit qu'un seul mode de pr�sentation (bien que l'on puisse avoir des pr�f�rences). Tout le monde b�n�ficie d'une pr�sentation multimodale. Gardez cela � l'esprit lorsque vous d�veloppez vos mat�riels p�dagogiques et activit�s. Par exemple, vous pouvez pr�senter le concept des sources primaires et secondaires avec des exemples de la vie r�elle (tactile) et une vid�o Youtube (audiovisuel).

6) Essayez le mod�le de l'atelier. Le mod�le de l'atelier est une approche qui est beaucoup utilis�e aux �tats-Unis pour enseigner les comp�tences de langue - et parfois les maths - au primaire et au secondaire. Je pense qu'il s'agit d'une approche id�ale pour les s�ances uniques car cela permet de planifier l'apprentissage en s'appuyant sur une limite temporelle d�finie. Le mod�le de l'atelier a quatre composantes primaires : l'ouverture, la mini-le�on, le temps de travail et le d�briefing. L'ouverture (environ 5 minutes) permet de d�finir les attentes et d'identifier les objectifs de la session. La mini-le�on (10 � 15 minutes) est la composante directe d'enseignement et peut inclure une d�monstration et/ou un petit cours. Le temps de travail (environ 30 minutes) est la composante o� les �tudiants pratiquent ce qui a �t� enseign� pendant la mini-le�on. Le niveau de supervision peut varier au cours de cette p�riode, en fonction des besoins des �tudiants. Le d�briefing (10 � 15 minutes) permet aux �tudiants de r�fl�chir sur leur travail. Qu'ont-ils appris ? Quelles questions ont-ils encore ?

7) Utilisez des exemples pratiques. Les exemples pratiques ("worked examples") sont des supports d'enseignement incroyables. Vous les avez probablement d�j� rencontr�s en maths, mais je pense qu'ils servent une fonction importante dans l'apprentissage de la recherche documentaire. Afin que les �tudiants deviennent de bons chercheurs et de bons auteurs, ils doivent voir ce que "bon" veut dire. C'est l� que viennent les exemples pratiques. Un exemple pratique d'une dissertation dans un contexte de formation � la recherche documentaire devrait inclure des annotations de la bibliographie et des citations dans le texte. Pourquoi cette source a-t-elle �t� choisie ? Comment a-t-elle �t� trouv�e ? Pourquoi a-t-il fallu la citer � des endroits sp�cifiques ? Encore mieux, cr�ez un exemple pratique int�ractif o� les items annot�s sont des liens menant � des bo�tes pop-ups contenant plus d'informations. Les pop-ups permettent de d�sencombrer l'espace visuel et de r�duire la charge cognitive.

8) Fa�tes des liens avec la vie r�elle. Tous les �tudiants ne sont pas de futurs enseignants-chercheurs en devenir. La plupart ne le sont pas. La plupart n'aiment pas le processus de recherche acad�mique. Mais un jour ils utiliseront leurs comp�tences d'information literacy d'une mani�re ou d'une autre. Ils ont donc besoin de savoir comment transf�rer ces connaissances au-del� du domaine acad�mique. C'est pourquoi faire des liens avec la vie r�elle est vital pour la formation � la recherche documentaire. Mais comment faire des liens entre la recherche et la vie r�elle lorsque l'on est dans une salle de classe, au sein d'un campus, au milieu de nulle part ? En utilisant l'apprentissage par probl�mes li� � leur carri�re ou � leur vie future (ils ont besoin de savoir transf�rer les comp�tences au-del� de l'�cole, donc faites en sorte que les cas refl�tent des �v�nements futurs). Si les �tudiants travaillent d�j� sur une dissertation, mieux vaut se concentrer l�-dessus. N�anmoins, savoir faire des liens entre l'apprentissage � l'�cole et l'apprentissage tout au long de la vie est une comp�tence essentielle au XXI�me si�cle. Les biblioth�ques devraient donc consid�rer l'int�gration de ce type d'apprentissage par probl�mes dans les formations qu'elles donnent aux �tudiants de premi�re ann�e par exemple.

9) Incitez � l'utilisation de la biblioth�que. Rien n'est plus exasp�rant que les �tudiants qui sont fiers d'admettre qu'ils n'ont jamais mis un pied � la biblioth�que. Ils devraient �tre embarrass�s. La r�ussite � l'�cole n�cessite d'utiliser la biblioth�que. Et les lecteurs r�guliers r�ussissent probablement bien mieux apr�s l'universit� (je ne sais pas si c'est vrai, mais �a me para�t bien). Comment faire en sorte que les �tudiants que l'on voit lors de s�ances uniques se mettent � fr�quenter la biblioth�ques ? Tous les moyens sont bons. Des points en plus, si l'enseignant est d'accord. De la nourriture. Des prix. Voire un programme de badges num�riques s'il est bien d�velopp�. Le plus important �tant que les �tudiants viennent � la biblioth�que apr�s leur session et cr�ent des liens avec les biblioth�caires.

10) Le suivi. Combien de formations avez-vous donn� apr�s laquelle vous avez perdu la trace des �tudiants ? O� vous n'avez pas recontact� l'enseignant afin de d�couvrir comment les �tudiants s'en �taient sorti dans leurs examens ? Le suivi est aussi important que la pr�paration de l'apprenant (point num�ro 1). Les questionnaires avec des questions en lien avec la formation peuvent �tre utiles, mais le suivi en personne avec l'enseignant vous donnera probablement des informations ayant plus de valeur et vous aidera � am�liorer vos prochaines formations.

Former � la recherche documentaire sans ordinateur... Ou presque !



J'ai la chance de travailler dans une institution qui poss�de un public relativement divers. Dans les faits, nombreux de mes �tudiants suivent leurs �tudes � temps partiel et sont ins�r�s dans la vie active depuis de nombreuses ann�es.
Avec eux, le probl�me que je rencontre le plus, c'est une "computer literacy", une ma�trise de l'outil informatique, relativement faible, qui les emp�che d'utiliser au mieux les ressources documentaires � leur disposition. Et comme je n'ai pas la possibilit� de les aider � se mettre � niveau directement, il faut parfois savoir �tre cr�atif...
Voici les m�thodes et les "trucs" que j'utilise pour prendre en compte leurs besoins lors de mes formations, en sept points.

Savoir � qui on s'adresse. J'envoie syst�matiquement un questionnaire la semaine avant la formation afin d'�valuer le niveau des �tudiants. Je ne leur demande pas ce qu'ils savent faire (do you know how to...? > yes/no/I'm not sure) mais quel est leur �tat de confiance vis-�-vis des diff�rents outils (how do you feel about...? > Very confident / confident / not really confident / what is that?)

Faire des groupes de niveau. Si c'est possible, diviser les �tudiants en groupes de niveau c'est tellement tellement mieux !
Leur demander de se r�partir eux-m�mes entre trois groupes de niveau peut marcher assez bien. Sinon, je les r�partis d'autorit� en fonction de leurs r�ponses � mon questionnaire.
Ainsi, si j'arrive � isoler les �tudiants de "niveau faible", �a me permet de commencer par passer du temps avec eux pour v�rifier qu'ils savent bien utiliser Firefox (oui, oui...) et trouver le site de la biblioth�que avant de passer � quoi que ce soit d'autre.
Avec les autres groupes, je vais pouvoir avancer plus vite et voir plus de choses.

Visualiser sans le stress de l'outil. Le truc important que j'essaie de transmettre � mes �tudiants, ce n'est pas forc�ment la technique d'utilisation d'un outil (�a en fait partie mais c'est loin d'�tre le premier point sur ma liste), mais la m�thode qu'il y a derri�re. C'est l� que sont les comp�tences transf�rables qui leur permettront non seulement de savoir utiliser cette base de donn�es en particulier, mais de savoir utiliser toutes les bases de donn�es similaires (par exemple).

Du coup, si on se d�tache d'un outil particulier pour aller vers les concepts abstraits qui sont derri�re, on peut s'�loigner des supports informatiques pour jouer avec des mat�riaux plus physiques. Avec des sch�mas et autres documents p�dagogiques, ou avec des activit�s � faire "avec les mains" plut�t que sur ordinateur.
Et �a, c'est tr�s bon quand on s'adresse � des personnes qui sont extr�mement stress�es par l'utilisation d'outils informatiques. Cela permet de parler calmement d'un concept en particulier et de s'assurer qu'elles ont bien compris les bases avant de mettre le tout en application sur ordinateur.
Autre utilit� : pour faire cours dans une salle non informatis�e, o� les �tudiants ne vont pas pouvoir tester l'outil imm�diatement. �a permet de s'assurer qu'ils ont au moins saisi les concepts.
Et �a marche m�me avec les plus d�brouillards qui n'auraient th�oriquement pas besoin de cette b�quille pour saisir comment �crire une �quation de recherche par exemple. Dans mes questionnaires de feedback, les petites activit�s manuelles que je propose sont toujours ce qu'ils ont pr�f�r� dans la s�ance.

Dans les faits, qu'est-ce que �a donne ? Et bien des fiches d'activit�s comme le Good Search / Bad Search ou un jeu en groupe comme celui de la "Recette" ; je vous les avais pr�sent�s tout les deux dans mon article sur les p�dagogies actives.
�a peut aussi �tre de v�ritables petits jeux de soci�t� invent�s pour l'occasion afin d'illustrer un concept, des puzzles, des activit�s se rapprochant plus des travaux manuels... J'en ai quelques exemples sous le coude en ce moment ; je vous les pr�senterais quand je les aurais test�s sur mes �tudiants.

Savoir prendre son temps. D'apr�s les commentaires que je re�ois dans mes formulaires de feedback, m�me quand je mets pas mal d'activit�s simples dans une session, les �tudiants pensent toujours que la le�on allait � la bonne allure. Du coup, mieux vaut aller le plus doucement possible et les faire jouer avec les concepts au cours d'activit�s p�dagogiques plut�t que de se pr�cipiter pour essayer de voir le plus de choses possible en un temps record : ce n'est jamais du temps de perdu.

Revenir enfin � l'outil. � un moment ou � un autre, il faut bien l�cher ses petits papiers et revenir vers l'�cran d'ordinateur.

Si j'ai affaire � un groupe de faible niveau assez homog�ne, on va aller tr�s doucement et voir assez peu de choses. L'id�e est de ne surtout pas les noyer, mais de les mettre suffisamment en confiance pour �tre s�re qu'ils sauront reproduire avec confiance les quelques �tapes simples que je vais leur montrer.
Je montre chaque �tape une part une et j'attends bien que tout le monde ait r�ussi � la reproduire sur son pc, m�me pour les trucs les plus �l�mentaires comme cliquer sur un bouton...

Si je n'ai pas pu diviser la classe en groupes de niveau, je demande � une coll�gue de venir m'aider et elle peut v�rifier que tout le monde suit et aider les retardataires pendant que je pr�sente des fonctionnalit�s plus avanc�es.

Des photocopies, rien que des photocopies. 
Quelle est l'utilit� d'avoir des documents p�dagogiques uniquement en ligne si les �tudiants ont du mal � y acc�der ? Pour les "computer literate", la question ne se pose pas. Mais pour les autres je suis devenue une adepte du bon vieux polycopi�.
J'ai toujours de meilleurs retours quand je distribue les supports � l'ancienne. Bien entendu, je mets aussi tout en ligne et je leur envoie un email avec les liens juste apr�s la formation.

Autre exemple : quand mon formulaire de feedback �tait en ligne, je n'avais environ que 25% de r�ponses. Maintenant, j'en distribue une copie imprim�e qu'ils remplissent avant de partir et j'ai un taux de r�ponses de 100% !
Certes, c'est mauvais pour les arbres... Mais je n'ai pas encore trouv� de meilleure alternative.

Un dernier point :
Former les formateurs. Je propose syst�matiquement aux professeurs d'assister � la formation avec leurs �tudiants : souvent, ils en ont plus besoin qu'eux ! En particulier ceux qui rechignent � me donner du temps pour passer dans leur classe : c'est souvent qu'ils n'ont pas id�e de tout les savoir-faire que nous pouvons leur apporter. Et parfois leur "computer literacy" laisse elle aussi � d�sirer...
Et � ceux qui n'ont pas pu venir, je propose de venir les former en seul-�-seul directement dans leur bureau. Ils ne m'�chapperont pas !


La photo ci-dessus est de Phil Gyford. Elle est mise � disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d�Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.0 G�n�rique.

La London Library

Cette ann�e, j'ai visit� pas mal de biblioth�que londoniennes, en partie pour pouvoir les ajouter au portfolio de mon Chartership, et surtout parce que certaines branches du Cilip organisent r�guli�rement des visites de diverses biblioth�ques ce qui permet d'assouvir sa curiosit� biblioth�conomique tr�s facilement !
Mais de toutes celles que j'ai visit�es, celle qui m'a le plus marqu� c'est de loin la London Library. Si vous avez l'occasion de passer sur Londres, profitez donc des visites gratuites qu'ils organisent tous les lundis, �a vaut le d�tour !
Mais commen�ons par le commencement...


Cr�ation

La London Library a �t� fond�e par Thomas Carlyle en 1841. Il n'aimait pas la British Library, qu'il trouvait trop bruyante et il n'aimait pas avoir � passer par les biblioth�caires pour pouvoir acc�der aux livres. Il a donc d�cid� de cr�er une biblioth�que o� l'on se sentirait comme � la maison, ou peut-�tre plut�t comme dans un club.


Le bureau d'accueil en 1935. Cr�dit photo : Sylvia Lewes

Les collections

Aujourd'hui, les collections de la London Library comptent plus d'un million de livres. Ils ne sont jamais d�sherb�s, sauf les doublons des livres non-populaires. Environ 70% des collections ont �t� entr�es dans leur OPAC mais le reste attends son tour pour �tre catalogu� r�trospectivement. Du coup, les registres papiers (tap�s � la machine ou �crits � la main !) doivent encore �tre utilis�s.
Le premier biblioth�caire a invent� un syst�me de classification sp�cifique pour la biblioth�que. Il est organis� alphab�tiquement par sujets, afin d'�tre plus facile d'utilisation pour les non-biblioth�caires et d'encourager la s�rendipit� en mettant c�te � c�te des livres de sujets tr�s diff�rents.

Les collections se concentrent sur les humanit�s, en particulier la lit�rature, l'histoire et l'art. Les collections en fran�ais, allemand, italien, espagnol et russe sont aussi particuli�rement importantes.

La collection de monographie inclut des livres datant du XVI�me si�cle � nos jours. Environ 8 000 titres sont ajout�s aux collections chaque ann�e, ce qui oblige la biblioth�que � rajouter environ 800 m�tres de rayonnages suppl�mentaires tous les trois ans. Cette expansion combin�e � l'absence de d�sherbage explique pour la biblioth�que a d� beaucoup s'agrandir depuis le d�but de son existence. On en est au point o� elle occupe tout un p�t� de maisons au plein centre de Londres. Avec la r�cente addition de la maison de T.S. Eliot (qui �tait adjacente � la biblioth�que), ils estiment avoir assez de place pour les 25 prochaines ann�es. Apr�s �a, il leur faudra construire des extensions au-dessus des b�timents actuels.

Dans la "Times room", la London Library poss�de une collection de toutes les �ditions du Times depuis son ouverture. Elle poss�de plus de 750 titres dans sa collection de p�riodiques vivants et poss�de 2 500 titres de plus pour ses p�riodiques morts, certains remontant au XVIII�me si�cle.
De plus, la biblioth�que souscrit � plus de 200 journaux en ligne et propose � ses membres un acc�s � JSTOR.

Les acquisitions (pour les p�riodiques comme pour les monographies) sont faites sur demande des membres et pour compl�ter certains trous dans les collections. La biblioth�que re�oit aussi de nombreuses donations de membres vivants ou d�c�d�s.

Les rayonnages dans le b�timent le plus ancien.
Cr�dit Photo : Christopher Simon Sykes

Les Services

97% des collections sont en libre acc�s, ce qui signifie que d'innombrables �tages de rayonnages et salles d'archives sont librement accessibles � ses membres. Toutes les �tag�res sont suffisamment basses pour �tre accessibles par la plupart sans aide. 
Une particularit� int�ressante vient du syst�me d'a�ration, invent� pendant la construction du b�timent victorien le plus ancien : pour laisser passer l'air librement, les sols des archives sont des esp�ces de grilles en fer forg� (vous pouvez les apercevoir dans la photo ci-dessus), ce qui permet de voir � travers les nombreux �tages du b�timent.

Des bureaux et des chaises sont dispers�s un peu partout dans la biblioth�que, mais il y a aussi des salles d'�tude dont une compl�tement silencieuse o� les ordinateurs portables sont interdits et o� un silence strict doit �tre respect�.
De nombreux membres utilisent la biblioth�que comme leur bureau, venant chaque jour � heure fixe et utilisant toujours le m�me espace de travail. Les �crivains appr�cieraient particuli�rement de se sentir ainsi un peu moins seul dans leur travail solitaire.


L'une des salles de lecture. Cr�dit Photo : Philip Vile

Les membres vivant � moins de 30 km de la biblioth�ques peuvent emprunter 10 documents. Ceux qui vivent plus loin peuvent en emprunter 15. Il est possible d'emprunter jusqu'� 40 documents moyennant paiement d'un extra. La p�riode de pr�t normale est de deux mois mais peut �tre pronlong�e ind�finiment tant que le document n'a pas �t� r�serv� par un autre membre.

Les sacs d'une taille sup�rieure � une feuille A4 et de la profondeur d'un livre reli� doivent �tre laiss�s dans des casiers du hall d'entr�e. Des sacs plastiques sont distribu�s aux membres pour qu'ils puissent transporter quelques objets indispensables dans la biblioth�que.


Ses membres

Vu qu'elle est compl�tement ind�pendante, l'existence de la London Library d�pend enti�rement des droits d'inscriptions pay�s par ses membres, des dons et des collectes de fonds, ainsi que de la gestion prudente de ses ressources. Elle ne re�oit aucune subvention du gouvernement.
La biblioth�que a connu un grand nombre de membres c�l�bres qui ont jou� un r�le central dans la vie intellectuelle du Royaume-Uni (Agatha Christie, Charles Darwin, Charles Dickens, Virginia Woolf, Arthur Conan Doyle, T.S. Eliot, Winston Churchill,...). Pendant longtemps, l'inscription �tait r�serv�e aux hommes mais la biblioth�que se vante d�sormais d'�tre ouverte � tous.
Dans les faits, l'inscription annuelle vaut �475 (environ 600�). Elle est payable mensuellement et un taux � 50% est propos� aux jeunes de 16 � 24 ans. Elle propose aussi un syst�me d'aide pour les futurs membres n'ayant pas les moyens de payer la totalit� de l'inscription annuelle, permettant de couvrir 30 � 60% des frais d'inscription.

Un lecteur, en 1935. Cr�dit Photo : Sylvia Lewes

Mon opinion

La London Library se pr�sente comme une biblioth�que d'�tude fantastique, centr�e sur le confort de ses membres (avec sa salle silencieuse, sa politique de libre acc�s aux collections, ses p�riodes de pr�t infiniment extensibles). La liste de ses membres et de ses pr�sidents est vraiment impressionnante et des b�timents eux-m�mes �mane un parfum d'histoire et de litt�rature. Elle est vraiment superbe et surprenante (les diff�rents architectes qui ont travaill� sur ses b�timents ont fait un excellent travail), et ses collections sont incroyables.

Mais autant j'aimerais l'utiliser en tant que lectrice, autant elle m'appara�t professionnellement peu attrayante. Je pense particuli�rement � la perspective d�courageante de l'immense catalogage r�trospectif qui doit encore y �tre men�, et sa politique stricte de non-d�sherbage. Si elle continue sur cette voie, la London Library peut s'attendre � �tre confront�e � de s�rieux probl�mes structurels dus au manque d'espace pour accueillir ses collections envahissantes.


Toutes les photos de ce billet proviennent du site de la London Library et sont prot�g�es par copyright. Vous pouvez retrouver ici les photos historiques et ici les photos actuelles.

Rentr�e universitaire et accueil des nouveaux publics

C'est la rentr�e ! Je ne sais pas ce qu'il en est de par chez vous, mais de mon c�t� j'ai pass� l'�t� � pr�parer l'accueil que nous allons donner � nos nouveaux �tudiants quand ils vont d�barquer � la mi-septembre. C'est donc l'occasion de faire le point sur les diff�rentes m�thodes qui peuvent �tre utilis�es pour transmettre aux nouveaux publics les informations qui leurs seront n�cessaires pour utiliser au mieux nos services.

La visite, toujours reine

Si on en a les moyens humains, faire visiter directement les locaux par de petits groupes au cours des journ�es de rentr�e, reste l'id�al. �a combine le contact humain direct (on parle avec eux, ils peuvent poser des questions), et un contexte moins propice � l'endormissement que l'intervention en amphith��tre...
Dans ma biblioth�que, c'est malheureusement impossible. D'une part, notre espace est si petit que c'en serait presque ridicule. D'autre part, nous n'avons tout simplement pas assez de personnel pour g�rer � la fois inscriptions et potentielles visites.
Le probl�me c'est que les visites sont extr�mement chronophages et r�p�titives (les groupes doivent �tre suffisamment petits pour pouvoir se d�placer rapidement et sans faire trop de bruit, du coup on recommence dix fois par jour). De ce fait, ce n'est pas toujours possible � mettre en place par les biblioth�caires, ni ins�rable dans l'emploi du temps serr� des �tudiants.

La visite autonome

Elle est sur ma liste depuis des ann�es mais je n'ai toujours pas trouv� l'occasion de la mettre en place. �a marche bien dans des biblioth�ques assez grandes et �a peut permettre d'�tre assez cr�atif ! L'id�e c'est de donner aux �tudiants un support (papier, podcast, application pour tablette, ...) qui va les inciter � faire le tour de la biblioth�que (�ventuellement au moyen d'app�ts comme des chocolats cach�s dans les rayons... et la visite devient une chasse aux tr�sors !) et leur apprendre au passage ce qu'ils ont besoin de savoir sur le fonctionnement des lieux (avec des panneaux explicatifs, des QR codes menant vers de courtes vid�os ou des fichiers audios...).

L'un des ateliers auxquels j'ai assist� cette ann�e faisait la d�monstration de l'application de r�alit� augment�e Aurasma. Quand on capture une "image d�clencheuse" (par exemple une image particuli�re affich�e dans votre biblioth�que), cela ouvre automatiquement un lien ou un fichier (une vid�o par exemple). Ce serait id�al pour ce genre de visite autonome, en utilisant des tablettes pr�t�es par la biblioth�que ou les propres smartphones des �tudiants (il leur serait juste n�cessaire de t�l�charger l'application).

L'intervention en classe

Autre classique, le passage du biblioth�caire dans l'amphith��tre au cours de la journ�e de rentr�e. Le probl�me : on n'a g�n�ralement que quelques minutes et les �tudiants sont tellement bombard�s d'information qu'on peut s'attendre... � ce qu'ils ne retiennent absolument rien.
D'o� l'id�e de faire quelque chose d'un peu m�morable afin que, m�me s'ils ne se souviennent pas du r�glement de pr�t ou des heures d'ouvertures, ils aient un a priori positif vis-�-vis de la biblioth�que et des biblioth�caires, ce qui les rendra plus susceptibles de venir nous voir et nous poser des questions.

L'un des grands classiques, c'est la m�thode c�phalonienne. Invent�e � Cardiff (d'o� le nom), le principe est que, lorsque les �tudiants entrent dans la salle, on distribue � quelques uns d'entre eux des fiches de couleurs avec des questions. Chaque couleur correspond � un th�me (par exemple : le b�timent, les conditions de pr�t, les ressources en ligne...). Pendant la pr�sentation, le biblioth�caire demande une question de couleur jaune par exemple, et attend qu'un �l�ve se d�cide � poser sa question. On saute alors dans le PowerPoint jusqu'� la diapositive pr�sentant la r�ponse � cette question, puis on passe � la suivante, etc., jusqu'� ce que toutes les diapositives aient �t� couvertes.
Une coll�gue britannique a invent� une variante : au lieu de distribuer des fiches questions, elle a cr�� un gros d� en carton et elle demande � des volontaires de jeter le d� puis de lire la question apparue sur la face sup�rieure. Seul probl�me : on peut tomber plusieurs fois sur la m�me face et il faut alors relancer. De plus, si vous ne voulez pas vous lancer dans un exercice de g�om�trie trop complexe, il va vous falloir vous limiter � six questions.

De mon c�t�, j'ai envie de jouer au library Bingo avec mes �tudiants. Deux possibilit�s : soit on leur distribue des cartes avec une grille de bingo sur laquelle, � la place des chiffres, on trouve des logos d'outils en relation avec la biblioth�que. Puis on lance la pr�sentation (comme ce Prezi de Zoe Thomas) et le premier � avoir vu tous les logos de sa carte gagne.
Soit, on invite les �tudiants � cr�er leur propre carte de bingo en leur demandant par exemple d'�crire six ressources qu'on peut retrouver dans la biblioth�que. Puis on fait appara�tre une liste des ressources qui s'y trouvent effectivement (en commen�ant par les moins �videntes...) et le premier � avoir coch� toutes les ressources de sa carte a gagn�. 
Dans un cas comme dans l'autre, on explique au fur et � mesure la signification des logos / comment acc�der aux diverses ressources. L'investissement mat�riel est minimum : des cartes de bingo imprim�es par vos soins plus un powerpoint. Et le public reste attentif car il veut savoir si le prochain item sera sur sa carte. Apparemment �a marche encore mieux s'il y a un petit quelque chose � gagner...

L'induction en ligne

Enfin, une derni�re possibilit� serait une introduction � la biblioth�que enti�rement en ligne. C'est un bon moyen de r�duire l'anxi�t� de ceux qui se sentent intimid�s � l'id�e d'entrer dans une biblioth�que (si, si, il para�t que �a existe) et surtout d'atteindre tous ceux que nous n'aurions pas eu l'occasion de rencontrer sur place, par manque de temps, du fait de la complexit� des universit�s multi-sites, les �tudiants faisant leurs �tudes � distance ou pour les personnes en situation de handicap.
Il peut s'agir d'une visite guid�e virtuelle, en photos ou avec des vid�os associ�es aux diff�rentes salles, un peu comme cette visite virtuelle de l'universit� de Gloucestershire.
Mais plus que des lieux, nous allons aussi chercher � pr�senter des services. L� encore, les possibilit�s sont infinies, de la pr�sentation prezi aux vid�os (voici deux exemples anglo-saxons).
L'id�al serait de multiplier les supports afin de permettre aux futurs lecteurs d'aborder la pr�sentation de la mani�re qui leur est la plus confortable.
Personnellement, je travaille � pr�parer quelques vid�os afin de toucher les �tudiants que je ne pourrais pas voir directement (certains groupes ont un emploi du temps ultra serr�) tout en mettant en place des sections de notre Moodle sp�cifiquement � leur intention.

Et vous, qu'avez-vous pr�vu pour accueillir vos �tudiants cette ann�e ?

10 astuces pour les formateurs et les enseignants

Entamons septembre du bon pied avec une traduction de l'article 10 Tiny Tips for Trainers & Teachers de Ned Potter. Si vous lisez suffisamment bien l'anglais, je vous encourage � suivre son blog. Il est orient� sur la communication en biblioth�que et c'est toujours une lecture tr�s int�ressante.


Je donne beaucoup de formations ces temps-ci, � la fois pour mon travail principal et pour pour travail en freelance. J'ai donc amass� quelques petites astuces en chemin. Rien de stup�fiant - mais si vous donnez des formations ou des classes de ma�trise de l'information [NDLT : qui a une meilleure traduction pour "information literacy" ?], peut-�tre certaines d'entre elles vous seront utiles.
Voici la version courte et visuelle [en anglais] - et j'irais plus en d�tail ci-dessous.




Structure de la Session


1. Commencez par quelque chose de pratique. Parfois, on ne peut pas �chapper � une grosse partie th�orique ou conceptuelle. Mais si c'est le cas, dans la mesure du possible, faites en le deuxi�me point sur votre itin�raire pour la journ�e / l'heure - et commencez par quelque chose de pratique. Entamer la session avec quelque chose � FAIRE r�veille tout le monde, et lance la s�ance sur quelque chose de tangible plut�t qu'abstrait. Cela transforme aussi tout le monde en participants actifs d�s le d�but. 

2. Permettez � chacun de recharger ses batteries. Une journ�e d'atelier devrait avoir des pauses caf� int�gr�es. Mais m�me une formation d'une heure peut-�tre p�nible. Ins�rer une pause de 3 minutes afin que les participants d�crochent, discutent entre eux, se relaxent, les aidera � se concentrer pour la seconde partie de la session et augmentera leur niveau d'�nergie sur toute la ligne. Une pause dix minutes apr�s le d�but d'une session d'une heure marche remarquablement bien - et �tonnamment mieux qu'� mi-parcours ou plus tard dans la session.

3. R�sumez la session via un Challenge de Diapos Al�atoires (aussi connu sous le nom de Battle Decks). J'adore les challenges de diapos al�atoires. Voil� comment �a marche :
  1. � la fin de votre pr�sentation, vous cr�ez un jeu de diapositives court et simple qui r�sume votre session (en g�n�ral, je cr�e deux jeux de cinq diapos chacun).
  2. Vous demandez � des participants de les pr�senter (donc dans mon cas, deux volontaires).
  3. Les volontaires n'ont jamais vu les diapositives auparavant, ce qui fait partie du jeu - donc ils voient les diapos pour la premi�re fois au m�me moment que le public, et il faut qu'ils improvisent leur pr�sentation en se basant dessus.
  4. Les diapositives avancent apr�s 15 secondes, du coup la pr�sentation dure � peine plus d'une minute.
Il faut leur donner la meilleure chance possible de comprendre sur quelle partie de la session porte chaque diapositive ! Si vous jetez un �il � la diapo 41 et suivantes dans la pr�sentation int�gr�e � cet article, vous verrez un exemple de jeu de diapositives pour un challenge de diapos al�atoires.
Cela marche bien pour deux raisons - tout d'abord, c'est souvent hilarant. Les personnes du public crient si elles comprennent � quoi se r�f�re une diapositive avant les orateurs, et tout le monde quitte la session assez excit�. Les formulaires de feedback � la fois � la British Library, o� j'ai utilis� �a au cours de formations, et pour mes classes de ma�trise de l'information � York, montrent souvent que c'�tait la partie favorite des participants. L'autre raison pour laquelle �a marche, c'est parce que c'est souvent un r�sum� d'excellente qualit�. Les gens disent exactement la m�me chose que ce que j'aurais dit si j'avais r�sum� la session moi-m�me, mais �a a plus d'impact car il s'agit d'une autre voix (et, avec les �tudiants, c'est l'un de leurs pairs). Essayez ! La seule chose, c'est qu'il vous faut un plan B si personne ne se porte volontaire, ce qui m'est arriv� une fois. Avoir des r�compenses aide � s'assurer que �a n'arrivera pas...

4. Concluez apr�s les questions. C'est bien de finir une formation ou un cours avec un appel � l'action - un message clair expliquant ce que peuvent faire les participants apr�s. Le message peut se retrouv� brouill� par une s�ance de questions - r�ponses (qui peut bien entendu soulever n'importe quoi), donc int�grez un temps pour les questions juste avant la fin, puis laissez-vous cinq minutes pour conclure la session avec quelque chose de direct et de significatif.

Une tablette comme assistant p�dagogique


5. Utilisez Padlet sur votre tablette pour vous rappeler qui est qui. Padlet est un super outil qui peut �tre utiliser de bien des mani�res. Vous cr�ez un mur en ligne, sur lequel vous et n'importe qui ayant l'URL peut poster des notes. N'importe qui peut double-cliquer n'importe o� pour ajouter une sorte de post-it virtuel. Puis ils peuvent ajouter leur nom dans le titre, et une note, ou une URL - les liens vers des images ou des vid�os deviennent des objets int�gr�s sur le mur.
Je l'utilise pour crowd-sourcer les id�es des gens pendant les formations - comme vous utiliseriez un tableau � feuilles mobiles sauf que tout le monde peut retourner jeter un �il � l'URL apr�s la session, et �a devient une sorte d'archive pour que chacun apprenne des autres.

En tout cas, en fonction de la session, je fais un tour de table et demande aux gens de se pr�senter et de dire ce qu'ils attendent de la journ�e / de l'heure. C'est tr�s utile en soi, car vous pouvez adapter les choses en cons�quence. Je tape tout dans Padlet sur l'�cran de pr�sentation au fur et � mesure, ainsi on peut tous s'y r�f�rer plus tard et voir si on a fait ce qu'on avait dit ! Mais la chose vraiment utile c'est que vous pouvez choisir exactement o� mettre les notes sur l'�cran - du coup j'organise les notes de fa�on � ce qu'elles correspondent � l'agencement physique de la salle et o� les gens sont assis, comme dans l'exemple ci-dessous. Ensuite, je l'enl�ve de l'�cran pour le remplacer par ma pr�sentation, et je mets le mur Padlet sur mon ipad - ce qui signifie que j'ai les noms de tout le monde au bon endroit et que je peux m'y r�f�rer facilement pour me souvenir de qui est qui !
(J'ai l'impression de ne pas avoir expliqu� �a tr�s bien. Est-ce que �a fait sens? L'exemple ci-dessous devrait vous �clairer.)

Un exemple de mur Padlet

6. Avancez dans la pr�sentation, sur votre tablette. J'aime avoir ma pr�sentation ouverte sur mon ipad, comme �a je peux voir ce qui va arriver ensuite. C'est particuli�rement pratique si vous enseignez en duo avec quelqu'un d'autre - pendant que l'autre parle, vous pouvez r�viser ce que vous devez dire ensuite. Une immense part d'une pr�sentation r�ussie, pour moi, est d'avoir une impression de contr�le - et ceci aide.

Les Polycopi�s


7. Distribuez les polycopi�s. C'est tentant de se sentir plus organis� dans la distribution des polycopi�s si vous le faite avant que tout le monde n'arrive, en les pla�ant sur chaque PC ou sur chaque table. Mais si le groupe est compos� de moins de 20 personnes, distribuez-les vous-m�me ;  c'est une tr�s bonne opportunit� pour rencontrer chacun individuellement et �tablir un contact visuel, m�me court, rend la communication plus facile et plus compl�te pour la session.

8. Utilisez des copies d'�cran pour rendre les exercices facile � trouver. C'est impressionnant comme souvent les gens se perdent dans les polycopi�s. Quand vous arrivez � un exercice dans le poly, ajoutez une copie d'�cran sur votre diapositive au moment o� vous introduisez l'exercice - �a rend les choses plus rapides et plus faciles et permet aux participants de savoir exactement o� ils devraient �tre.

Documents p�dagogiques


9. Utilisez un wiki gratuit pour stocker vos mat�riels d'enseignement. Pour toutes sortes de raisons, il est bon d'avoir ses documents p�dagogiques en ligne. En particulier si votre session est pleine de liens, les mettre sur un wiki gratuit (PBworks par exemple) permet aux participants d'y acc�der de cette fa�on et de cliquer simplement sur les URLs plut�t que d'avoir � les taper. Mettez le PowerPoint l� aussi - �a signifie que vous aurez une copie de votre pr�sentation et des polycopi�s m�me si votre cl� USB tombe de votre poche et que votre imprimante tombe en panne...

10. Envoyez la pr�sentation � tout le monde apr�s par e-mail. Un e-mail post-session est utile pour renforcer les messages cl�s, et en particulier pour s'assurer que les participants ont acc�s aux documents de pr�sentation. Ne comptez pas sur ce que les gens (en particulier les �tudiants) les cherchent d'eux-m�mes ; envoyez un e-mail directement apr�s pour vous assurer qu'ils ont une copie de la pr�sentation ET vos coordonn�es. S'il y a des probl�mes de pi�ces-jointes dus � la taille des fichiers, mettez vos pr�sentations en ligne sur Slideshare et votre polycopi� sur Scribd, et incluez des liens � la place.



Article original de Ned Potter. Traduction par moi-m�me.
Ce(tte) �uvre est mise � disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d�Utilisation Commerciale 3.0 non transpos�.

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